C.D.S. INFO n°188 - août 2003
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Feuille de liaison bimestrielle du Comité Départemental de Spéléologie du Jura

Président

- Rémy Limagne - 54, rte du Pt de la Chaux 39570 Chatelneuf
Tél.: 03.84.51.62.08 - limagne@club-internet.fr

Rédaction

- François Jacquier - 25 rue du Curé Marquis 39170 St-Lupicin
Tél.: 03.84.42.17.87 - jacquier.françois@wanadoo.fr

- Bruno Mischler -Buclans 39170 Lavans-les-St-Claude
Tél.: 03.84.42.28.37 - bruno.mischler@wanadoo.fr

 

 Éditorial 

    Canicule, sécheresse, manque d'eau... On en parle on en parle.
    Et les spéléos pendant ce temps ? Où sont-ils ? Sous terre sans doute, en explo. Car une météo pareille est une bénédiction pour les chasseurs de première. Les siphons qui baissent, les réseaux qui deviennent accessibles sans arrière pensée.
    J'ai souvenir lors des explos à la Caborne de Chambly (c'était il a presque 25 ans) de l'attente anxieuse de quelques petites semaines sans trop d'orages... et hop ! Un léger souffle au-dessus du "S4" et c'était parti : tous les jours le décamètre se déroulait, encore un peu plus vers l'amont.
    Depuis 1984 (je crois), pas une sécheresse n'a été assez durable pour remettre ça. Une seule tentative de plongée, avortée.
    Alors maintenant ?
    Verra-t-on s'achever cette année exceptionnelle sans une expé majeure dans un réseau aussi prometteur ? On risque de le regretter longtemps ! Alors, spéléos-plongeurs de France et de Navarre (ou du Jura...), vous qui lisez ces lignes avec sans doute quelque étonnement : venez donc ! Vous êtes invités : le "S9" vous attend, avec tout le noir qu'il y a sûrement derrière. N'attendez pas trop : il est peut-être déjà vide.

Rémy Limagne

Les soulagements du rédacteur

    Ouf ! enfin un numéro de CDS-Info qui se termine sans l'annonce d'une catastrophe, d'un accident ou d'un décès.
    Certes les nouvelles qui suivent ne sont pas toutes réjouissantes : interdictions d'accès, déprédations, rapports avec le SDIS et la préfecture, mais hormis ces quelques thèmes récurrents, ce N° 188 se distingue plus particulièrement par l'importance des rapports d'activités des différents clubs et commissions.
    La somnolence estivale habituelle me laissait craindre la sortie d'un fascicule maigrichon et c'est tout le contraire qui se produit : je boucle avec 10 pages de textes denses.
    Beaucoup de récits de "premières" qui prouvent que les jurassiens ne sont pas encore tout à fait morts. Un surplus de boulot pour le rédacteur (surtout quand les textes arrivent au moment où l'on croit pouvoir boucler), mais après mes trois premiers numéros "catastrophes", qu'est-ce que ça fait chaud au coeur !  Continuez comme ça !

François Jacquier

 Vie du CDS 

Encadrement en CVL

    Bien sûr il est un peu tard, mais c'est quand même une bonne nouvelle. L'arrêté du 20 juin 2003 (Education Nationale et Jeunesse) reconnaît désormais sans restriction aux brevetés fédéraux le droit d'encadrer la spéléo en centre de vacances et centres de loisirs sans hébergement.
    Plus n'est besoin du BAFA, et la limite d'âge à 12 ans pour la spéléo a disparu également. Cela fera-t-il renaître l'activité spéléo dans nos colos jurassiennes ?
    En tout cas c'est une réponse à ceux qui se demandent à quoi peut servir le brevet d'initiateur. Le texte intégral sera publié dans Ligue-Info, bulletin d'information de la ligue spéléologique de Franche-Comté.

Rémy Limagne

Journées Nationales de la Spéléo

    Attention : c'est demain, en tout cas avant le prochain CDS info.
    Le 4 octobre, la JNS 2003 sera organisée cette année à la Borne aux Cassots, sous la houlette de l'A.S.S.P.P. et du G.R.S.P. Il faudra du monde  et du matériel (casques) : c'est l'opération médiatique de l'année.
    R.D.V. 14 heures sur place - contact : S.Collin

Rémy Limagne

Et le tome 2 ?

    Ah bon ? Vous ne l'avez pas encore vu ? Pourtant le tome 2 de "Spéléologie dans le Jura" est bel et bien paru comme prévu à la mi-juin. Maintenant rassurez-vous : nous avons décidé de l'offrir gracieusement à tous les fédérés du Jura. Mais attention, pas d'envoi postal : il vous faudra venir le chercher...
    Contacter R.Limagne, ou F.Jacquier.

    Rémy Limagne

Liberté d'accès et peau de chagrin ...

    Nos prochains CDS-Info se verront-ils tous affublés d'un chapitre : "Restriction d'accès"?
    Concernant ce thème, l'année 2003 est assez gratinée. Après les sérieuses menaces d'interdiction qui pèsent sur la traversée de la Balme-d'Epy suite à l'accident du 1er mars, deux nouvelles cavités se trouvent elles aussi dans le collimateur :

    1) Source de l'Ain (Conte)
    Nous avons été nombreux à profiter de la sécheresse exceptionnelle pour aller traîner nos bottes dans cette cavité très particulière.
    Il aurait fallu être aveugle ou faire preuve d'une mauvaise foi flagrante pour ne pas voir les panneaux d'interdiction et le scotch-lite qui barrait l'entrée de la grotte.
    L'arrêté municipal, approuvé par la Préfecture en date du 23 juillet stipule que :
    1) pour des motifs de sécurité, il est formellement interdit de descendre au fond de la Sce de l'Ain.
    2) Toute personne contrevenante le fera à ses risques et périls, le Maire dégage ses responsabilités
    3) Les plongeurs et les spéléologues doivent avertir Madame le Maire ou la gendarmerie de Nozeroy.
    Si certains "contrevenants" que nous sommes ont pu faire fi de ces consignes, d'autres moins chanceux se sont vus fermement raccompagnés par la maréchaussée. C'est le cas de Jean-Noël Outhier qui au final a dû obtenir le sésame de la Mairesse pour pénétrer dans la source. La brave dame lui a alors expliqué qu'elle s'est vue contrainte d'en arriver là après qu'un plongeur de Vesoul (?) aurait téléphoné aux pompiers (?) pour signaler qu'un bloc instable présentait un danger dans la source.
    Sympa le Vésulien qui tend le bâton pour faire battre les Jurassiens !
    Espérons que cette restriction d'accès tombera dans l'oubli dès que l'eau remontera.

    2) Gouffre de Belbouchet (Longchaumois)
    Ce gouffre de 80m de profondeur s'ouvre à la limite des pâturages et de la forêt. A la fin des années 80, l'A.S.S.C. y a effectué d'importants travaux de désobstruction pour atteindre le fond actuel. Une coloration a mis en évidence la relation entre le gouffre et le Trou de l'Abîme situé à 9 kilomètres et 700m plus bas.
    Début juillet un courrier en recommandé parvenait à Robert Le Pennec, ancien président de l'A.S.S.C :
    Madame Méline cogérante du Groupement Forestier Belbouchet (Paris) vient d'apprendre via internet que des spéléos "s'étaient introduits dans sa propriété pour y explorer une cavité souterraine et envisageraient d'y retourner". Après contact avec la Mairie et la Gendarmerie, "ces instances lui ont confirmé que toutes activités de cette espèce non agréée par les propriétaires consistait un fait délictueux passible de sanctions pénales"... "Il est évident que nous n'autorisons aucune incursion de cette nature"... "Nous tenons à vous en informer, espérant que vous voudrez bien nous confirmer que votre club renoncera à ce projet et que ses membres en seront dûment avertis."
    C'est fait, vous êtes tous avertis ; il faudra désormais être bien conscients que vous violez une propriété privée chaque fois que vous enjambez un fil barbelé dans le bois...
    A ce jour nous avons répondu par un courrier très poli où les spéléos sont présentés comme des chercheurs passionnés et non pas comme des conquérants irrespectueux de tout.
    Si la réponse nous revient en des termes plus nuancés, nous envisagerons alors une demande d'autorisation permanente ; dans le cas contraire... (A suivre)

François Jacquier

Borne aux Cassots

    Cela ne vous arrive pas de rêvasser ? Eh bien, dans un songe, voilà ce qui me vint à l'esprit...
    " Allo Sylvain ?, je viens de la BAC faire une ballade sympa avec des jeunes pour une découverte du milieu souterrain. Ils ont bien aimé. Il n'y avait plus de traces de chaux ni de papiers de malabar depuis la journée de nettoyage ".
    Mais durant le mois d'août, ce fut plutôt :
    " Allo Sylvain ! (maintenant je connais la suite...) Quoi ?, le cadenas de la BAC a sauté ? "
    " Allo !, Y a de nouveau plus de cadenas, la porte est tordue ! "
    " ...les deux jeunes qui roulent en voiture bleue (Polo ou Corsa) dans le 39 ont dû passer la nuit dans le trou aux Dunes... Y a même deux tas de bois et des traces de feu. "  Allo !, il y a aussi des tas de chaux près des tas de bois "
    et pour finir : "Sylvain ?, y a des canettes sous le porche d'entrée et quelqu'un a déchaulé".
    Eh bien à ces "spéléos" talentueux, je leur dis merci pour :
    - m'avoir fait faire 4 allers-retours à la Bac.
    - m'avoir transformé en carrossier car il a fallu redresser la porte à la barre à mine et la massette, tellement ils ont tapé fort sur les gonds avant de s'en prendre au cadenas.
    - m'avoir permis de vous faire bénéficier d'un cadenas neuf sur la porte, du genre un par semaine. Cela me fera économiser de l'huile quand je retape les cadenas en service.
    - m'avoir permis d'aller me promener aux Dunes constater les tas de bois et de chaux ainsi que de relever sur le site l'inscription suivante datant certainement de l'ère du Gogol inférieur:

NOS
XA
2003

    - m'autoriser (ou à un autre boy) une deuxième escapade dans le trou afin de ressortir les tas de bois et de chaux. Il faut 2 ou 3 kits pour les ressortir...
    - m'avoir fait faire une visite de courtoisie au Maire de Nevy dont le discours colle au plus près du notre, ainsi qu'une visite à la brigade de Gendarmerie de Domblans (*)
    Ouf ! ce n'est qu'un rêve ? Vivement la rentrée.

Sylvain Collin

    (*) Suite à ces dégradations, le CDS a déposé une plainte à la Gendarmerie.

     

 Activités des clubs 

Spéléo-Club San-Claudien

    Vingt ans après, retour aux Foules...

    Il y a exactement 20 ans, la mythique grotte des Foules (Saint-Claude), voyait sa dénivellation battre un record avec 353m (-90m, +263m). C'était le fruit de 3 années d'escalades acharnées, en artif, à l'époque du tout au tamponnoir et marteau… La cote de +263 m était atteinte au sommet de la cheminée de l'Apocalypse, dans la trémie du même nom. L'énorme courant d'air qui nous avait accompagné tout du long, nous avait fait baptiser ce formidable ensemble les Cheminées du Vent. Hélas, ce précieux fil conducteur filtrait à travers un amoncellement de blocs infranchissables. L'instabilité des lieux ne permettant pas de désobstruction "musclée" (trémie suspendue en sommet de P 40 !), l'aventure prenait fin, et aucun travaux ne furent entrepris durant 2 décennies. 1983, c'était aussi l'année où la première équipe se faisait prendre par une crue du  redoutable réseau actif, passage obligé à la cote -83, et passait ainsi 31 heures sous terre avec évacuation en plongée (Benoit Piard, Dominique Guyétand).
    20 ans après, on prend les mêmes et on recommence. Cette fois, avec l'appui de perfos et de goujons, et avec le fait qu'il reste un potentiel de 150m au dessus du terminus (sommet à 1130 m), l'idée germe dans ma tête et un projet est lancé. Un budget spécial est même voté au sein du S.C.S.C.
    La sécheresse exceptionnelle de cette année 2003 nous permet de mener à bien les préparatifs en une quinzaine de séances (brochage et changement des cordes des puits d'accès, pose d'un fil téléphone au point critique, calibrage  d'étroitures, installation d'un tuyau,  dépose d'un stock de survie, rééquipement en fixe de nombreux ressauts, et le gros du boulot, le rééquipement complet de 200m de cheminées avec cordes et amarrages neufs...).
    Le 17 juillet, un binôme inter-club (Antony Pernet du club de Port-Lesney, et D. Guyétand du SCSC) attaquaient en artif un départ à la salle Sébastien à la cote + 195m. L'objectif, dépasser la trémie terminale par une cheminée parallèle. En 3 séances, la cote de +232 m est atteinte, avec la découverte d'une étroiture donnant sur... une nouvelle cheminée d'environ 5m de diamètre et vue sur une quinzaine de mètres !
    L'espoir de dépasser notre terminus se concrétise donc, goujon après goujon, avec à la clé la possibilité d'atteindre la dénivellation magique des 400m en dépassant la trémie de seulement 47m ! Tout le monde rêve aussi d'une traversée... Les explos sont actuellement d'une durée supérieure à 10 heures, et les équipiers ne se bousculent pas pour bosser la haut. Si vous rêvez de visiter ce piège à rat et que vous voulez donner un coup de main, vous êtes les bienvenus. Suite dans le prochain CDS info ?  

    Dominique Guyétand

    Belle découverte à Lavancia

    Avec sa centaine de mètres la grotte des Brasselettes fait partie de ces modestes grottes où l'on va jeter un œil une fois par décennie. Dans les années 80 puis 90, des plongeurs du S.C.S.C. avaient franchi par deux fois un court siphon terminal avant d'être bloqués immédiatement derrière par un large barrage stalagmitique ne laissant qu'une dizaine de centimètres de passage sous la voûte.
    La sécheresse prolongée nous incita à refaire une visite de routine au cas où… Le niveau du siphon avait effectivement baissé et nous avons pu le franchir après une courte apnée. Le barrage décrit par nos prédécesseurs est toujours là, mais nous remarquons qu'une rapide désobstruction permettrait d'atteindre une diaclase latérale qui semble shunter l'obstacle.
    Nous revenons donc le 17 août avec du matériel de désobstruction. En moins de 10 minutes un passage est ouvert avec beaucoup moins de difficultés qu'il n'y paraissait. Au-delà, contre toute attente une galerie confortable se prolonge, de plus en plus spacieuse au fur et à mesure de notre avance. La météo est très pessimiste ce jour là et nous ne nous accordons qu'une petite heure d'exploration au cours de laquelle nous visitons environ 350m de galerie sans trouver le moindre obstacle. Les dépôts d'argile, les galets et les formes d'érosion ne laissent aucun doute sur l'activité de la cavité en crue ; prudence oblige et nous faisons demi-tour au sommet d'un petit ressaut de 2m. Météo-France ne s'était pas trompé car à la sortie, c'est un véritable feu d'artifice accompagné de trombes d'eau qui nous attend...
    Deux jours plus tard, nous tentons une nouvelle expédition. Les niveaux d'eau n'ont pas bougé et nous pouvons lever la topo jusqu'à notre terminus avant de continuer dans l'inconnu.
    Le ressaut est descendu, une diaclase se prolonge sur une dizaine de mètres, une lucarne s'ouvre sur la droite, et là nous nous retrouvons comme des c... au sommet d'un large puits d'une vingtaine de mètres. Evidemment, nous n'avons pas prévu le moindre agrès pour équiper, il faudra donc revenir.
    Le lendemain une nouvelle équipe se retrouve en place avec cordes, baudriers et le reste. Le puits est promptement descendu mais en bas la progression bute rapidement sur un siphon en grande partie ensablé. Une fissure latérale laisse filtrer un léger courant d'air ainsi qu'un bruit de clapotis.
    Peu avant le puits, un gros départ ascendant donne également accès à une verticale dont le sommet est encombré de blocs. Une jonction à la voix et à la lumière a montré que les 2 puits n'en font en réalité qu'un seul. Une vaste cheminée prolonge vers le haut cet enchaînement vertical qui doit approcher les 60 m.
    Afin de faciliter et sécuriser l'accès à la cavité, un tuyau de vidange a été mis en place dans le siphon d'accès à 110m de l'entrée. Dès que le niveau d'eau a libéré la voûte, un bon courant d'air s'est mis à parcourir la cavité. Le plus gros du flux d'air semble provenir du sommet de la cheminée décrite plus haut où un singulier ronflement modulé se fait entendre.
    Au départ, nous pensions prolonger une simple cavité secondaire, la configuration et les diverses observations intérieures laissent à penser qu'il s'agit en fait d'un exutoire de crue sur un réseau profond beaucoup plus important. Devant l'absence de source majeure dans la vallée, nous pensons que l'actif permanent doit résurger sous les masses d'alluvions glaciaires de la basse vallée de la Bienne.
    Une facile et belle découverte qu'il est encore difficile d'attribuer ou non à la sécheresse exceptionnelle de 2003. Peut-être faudra-t-il attendre encore une vingtaine d'années pour espérer poursuivre l'exploration.

        Grotte des Brasselettes
        X : 858.350   Y : 155.145   Z : 405m
        Développement topographié : 494m
        Développement total estimé : environ 600m
        Dénivellation estimée : environ 60m

Jean-Luc Gabet et François Jacquier

    Grotte de la Croix du Bar (St-Claude)

    X :869.59   Y : 158.74   Z : 665m
    A l'entrée de Saint-Claude, en face de la grotte de la Grusse, coule en temps de crue un torrent. En 1992 un chasseur nous indique une cavité située 250m au dessus de la route, d'où provient l'eau. L'entrée est assez spectaculaire. Une conduite de près de deux mètres de diamètre s'ouvre au fond d'un porche de 15m de large pour 5m de haut. Malheureusement 15m plus loin un très étroit méandre nous barrait la route. Un bruit sourd et un vrai courant d'air motivaient quelques aménagements. Ce n'est qu'en 2000, après avoir trouvé un accès plus sympathique et utilisé plusieurs dizaines de cartouches, que Jean-Yves Kournwsky passe. Il s'arrête à 25m de l'entrée sur nouveau méandre étroit, mais en plus noyé. (Ce jour là, il appris qu'une étroiture qui passe bien à l'aller peut merder au retour !). De multiples séances à essayer de vider ce siphon se soldèrent par des échecs. Fin Août 2001 enfin Jean-Yves et moi passons derrière l'obstacle. On parcourt une trentaine de mètres assez étroits et humides. Arrêt dans une salle de 10 x 4x 6m, la suite est une belle galerie visible à 5m du sol. Le courant d'air est très net.
    Il faut une bonne sécheresse pour espérer vider le foutu siphon. Même lorsqu'on est revenu avec un groupe électrogène et une pompe, ça n'a pas voulu faire. Nous étions bientôt à la limite du désespoir !
    Et l'année 2003 arriva, avec une vraie sécheresse. On ne lésine pas sur les moyens et le groupe électrogène et à nouveau sur place, avec 2 pompes. Rapidement on passe. Emmener perfo et matos d'escalade n'est pas chose facile, mais notre arrêt est vite dépassé. On rajoute une cinquantaine de mètres de méandres hauts et étroits entre-coupés de petites salles. Arrêt à environ 85m de l'entrée sur une bite à fracasser. Le courant d'air est toujours présent, le petit pipi, qui alimente le siphon, aussi.
    La cavité n'est pas bien longue, mais elle présente toutes les difficultés de la spéléo jurassienne : préparation minutieuse, étroitures, risque important de rester derrière siphon (totalement implongable), boue, courant d'air froid... Pourtant elle nous motive !
    Une grotte de la Croix du Bar "B" se situe 40m à gauche de la première. elle développe une vingtaine de mètres pour 6 de dénivelé.

Jean-Luc Gabet

Consortium : ASPP, GRSP, SCLC

    Gouffre du Champ Mottet (suite)

    Nous pensions faire une pause dans l'explo de cette cavité prometteuse mais un peu trop grassouillette à notre goût quand la suite a été trouvée. Où ?…Là où c'est le plus sale ! En fait, le point de départ de cette nouvelle aventure a débuté par la localisation d'un courant d'air marqué dans une zone de fractures. Au départ il faut ingurgiter une vingtaine de mètres de ramping dans la boue, passer une trémie, franchir une étroiture dans l'argile liquide et glisser dans un laminoir englué avant de déboucher dans une petite salle d'où démarre la galerie de l'Andouillette. Celle-ci fut ainsi nommée car les passages bas dans la boue et le sable vous donnent tout de suite l'aspect d'une andouillette panée.
    Le cheminement agrémenté de quelques vasques se déroule sur environ 200 m avant de déboucher par le haut d'un éboulis dans une salle d'une cinquantaine de mètres de long par 8 à 10 mètres de haut en moyenne. A partir de là, on récupère un ruisseau au débit de 1 litre par seconde en pleine sécheresse que l'on suit sur 270 m dans un méandre très propre agrémenté de deux petites cascades et nombreux passages supérieurs. A l'heure actuelle, nous recherchons le zeff afin de dépasser le siphon terminal à -70. Rien d'exceptionnel si ce n'est que le réseau passe à 3200m de développement et qu'il se dirige vers la reculée de La Doye-sur-Seille qui se trouve à présent à 800 m du siphon terminal.
    On attend toujours la pluie pour faire une coloration…

Jean Noël Outhier, Sylvain Collin

Spéléo-Club de la Châtelaine

    Naissance

    La pérennité du SCLC est assurée pour l'avenir depuis que David Guyon (dît Gugu) et sa compagne Sylvie (surtout elle d'ailleurs...) ont mis au monde un petit Enzo, joli bébé de 3 kg 600, né le jeudi 7 août 2003. La naissance fut arrosée dans la plus grande tradition locale lors d'une soirée torride !
    Félicitations aux parents.

Jean-Michel Dugois

    Goule des Casimirs

    Découverte de ce gouffre dans la forêt des Moidons après une brève désobstruction de surface. Un P13 de belles dimensions se poursuit par un P7 en escalier. Ici, des travaux de désobstruction sont en cours afin de trouver d'où vient ce léger courant d'air.

Pascal Léglise

ASSPF (Port Lesney)

    Rapport d'activités

    Deux choses à retenir de notre travail ces derniers temps :

    Nous avons découvert une petite grotte qui souffle dans la Combe Froide à Besain. Après de nombreuses séances aux amorces, nous avons découvert une jolie salle d'environ 35m de long sur 6 ou 7 mètres de haut et contenant un P10. Malgré nos efforts, la suite reste un mystère, mais on y travaille !

    Par ailleurs, nous avons profité de la sécheresse pour nous attaquer au siphon de la grotte du Vernois à Monnet-la-ville. Nous avons donc shunté le siphon en creusant par le côté et derrière… 300m ! la topo vous sera dévoilée dans le prochain CDS info, le temps de la remettre au propre. Le problème est que pour arriver à cette nouvelle partie, il faut franchir 70m de passage assez étroit. En tout cas, reste des galeries de 1m par 2 parfaitement rectilignes, et un beau siphon à plonger tout au bout qui devrait l'être sous peu, notre Patrick brûle d'impatience.

Anthony Pernet

Etude et Protection du Karst

    Journées : Des Hommes et des Cavernes

    Une vingtaine de spéléos franc-comtois ont investi pacifiquement le village des Planches en Montagne pour le week-end des 21 et 22 juin 2003. Ces spéléologues venaient de Jougne, Oyonnax, St-Lupicin, Montbéliard, Besançon, Lyon etc. pour participer à une action organisée par la Commission Jeunes de La Ligue de Spéléologie de Franche-Comté et l'association Etude et Protection du Karst.

    La thématique des relations étroites, passées et présentes, de l'homme avec la caverne, a servi de sillage à cette manifestation dans laquelle s'inscrivaient trois ateliers distincts :
    - Dépollution du gouffre du Pré Lallier à proximité du hameau de la Perrena (Commune des Planches-en-Montagne) ;
    - Recherches des traces humaines dans la cavité de la combe Poutin (Commune des Planches-en-Montagne ) ;
    - Inventaire des gouffres dans le secteur du Pré Audin (Commune de Foncine-le-Haut).

    Le gouffre du Pré Lallier, inconnu jusqu'alors des spéléologues, est une petite lésine de quelques mètres de profondeur. Il était souillé par un amoncellement de charognes récentes en état de putréfaction. Cette pollution présentait un risque de contamination des eaux souterraines. Après aménagement de la cavité et mise en place d'un engin de levage, environ 1,5 mètre cube de déchets ont été extraits de la cavité. Il s'agissait essentiellement de peaux de moutons et de cadavres de chiens. Les ossements de bovins retrouvés étaient beaucoup plus anciens ; ils attestent de l'utilisation ancienne de ce gouffre comme charnier. Le gouffre est à présent totalement nettoyé. Les spéléologues ont installé une barrière pour protéger l'entrée.

    Dans la combe Poutin, les spéléologues ont retrouvé trois sites qui témoignent de la fréquentation ancienne des cavités de cette zone naturelle protégée.
    Dans la grotte du Chapeau, la tradition affirme que des prêtres réfractaires auraient trouvé refuge avant de s'exiler vers la Suisse. Les spéléologues ont retrouvé cette petite cavité qui s'ouvre, discrète, à la base des bancs rocheux qui dominent la combe Poutin. On y remarque effectivement une petite niche taillée dans le rocher qui servait de réceptacle à la statue d'une vierge. Des encoches dans les parois témoignent de l'aménagement du site.
    La caverne du Grand Rocher est une belle diaclase d'une vingtaine de mètres de long, qui s'ouvre sur le sommet de la côte Poutin. Sur les parties les plus tendres de la paroi, les spéléologues ont retrouvé de nombreuses signatures gravées dans la calcite qui recouvre la roche. Les plus anciennes datent du début du XVIIIe siècle; les plus récentes de notre époque. La légende attribuerait   encore ces gravures aux prêtres de la période révolutionnaire. Il semblerait plutôt que ces incisions dans le rocher soient les traces laissées par les bergers du secteur, et les promeneurs qui auraient trouvé refuge dans la grotte à l'occasion d'une bonne averse.
    Enfin, les spéléologues se sont mis en quête des traces de l'ancienne mine d'or exploitée dans les années 1885 au sommet de la côte Poutin. Ils n'ont pas plus trouvé d'or que leurs prédécesseurs. Par contre, un effondrement artificiel associé à un talus de remblai  pourrait bien constituer l'emplacement de l'ancienne mine.

    Enfin, une autre équipe de spéléologues était mobilisée sur le secteur du Pré Audin sur la commune de Foncine le Haut. Plusieurs gouffres ont été explorés et topographiés. La cavité la plus profonde est la Baume de la Madone qui s'enfonce à plus de 50 mètres sous terre. Des traces de pollutions ont été trouvées dans le gouffre des Essarts Vals. Les spéléologues se sont mis aussi à la recherche d'une vache qui a disparu sur le secteur. Ils ne l'ont pas retrouvée. Sans doute existe-t-il encore des cavités inexplorées, connues des seules vaches distraites du Pré Audin !

    Cette opération a été organisée avec le soutien du Parc Naturel Régional du Haut-Jura et de la Commune des Planches en Montagne. La Commission Environnement de la Fédération Française de Spéléologie, La Ligue Régionale de Spéléologie, le Comité Départemental de Spéléologie du Jura nous ont aussi apporté leur aide. Nous adressons à tous nos remerciements pour l'intérêt porté à notre action associative.
    En clôture de cette action, une projection de diapositives est prévue, dans le courant de l'automne, aux Planches en Montagne, pour présenter les différentes actions des spéléologues en matière de protection de l'Environnement et les dernières découvertes spéléologiques dans le massif du Jura.
    Le rendez-vous est pris.

Florent Tissot

 Lu & vu pour vous 

    "Balades estivales" (supplément à "Voix du Jura", hebdomadaire, n°3057 du 26 juin 2003)
    page 27, un article sur la source de la Saine, à Foncine-le-Haut. L'auteur y décrit le "Trou de la Fenêtre", lucarne en paroi formant trop-plein de la source lors des crues.

    "Le Progrès-Les Dépêches" du dimanche 6 juillet 2003
    A la page de Champagnole, un long article consacré à l'assèchement de la source de l'Ain, avec 4 photos. Le texte, signé Charles Thévenin, est un galimatias incompréhensible pour le commun des mortels, bourré de contrevérités, de contradictions et de lacunes. L'auteur nous avait habitué à des articles mieux documentés, tels ceux qu'il a publiés ces dernières années sur plusieurs cavernes du Haut-Jura...

    La "Voix du Jura", hebdomadaire n°3059 du 10 juillet 2003
    Un article sur la 'Maison des Cascades', qui ouvre ses portes au pied des cascades du Hérisson.
    On y apprend que, dans ce bâtiment : "Les visiteurs découvriront (...) une reconstitution colossale "de la grotte Lacuzon après avoir passé un porche de quatre "mètres de hauteur". (*) On frémit...
    (*) : la grotte Lacuzon est le vaste porche-résurgence situé en rive droite du Hérisson, juste à l'aval du 'Grand Saut'.
    On peut s'interroger sur l'intérêt des aménagements (parking, lunapark, balustrades et béton) dans ce site naturel qui perd ainsi beaucoup de son attrait. On peut s'interroger aussi sur la légitimité de l'accès payant...
    Enchaînement classique: époque du tout-sécurité, faudrait pas qu'un touriste glisse, on aménage, ça coûte cher, donc on fait payer...

    La "Voix du Jura" (hebdomadaire) n°3062 du 31 juillet 2003
    1) Page 5: Un accident de canyoning dans le 'Grosdar', à St-Claude. Pour évacuer une fillette blessée au genou, pompiers de St-Claude, GRIMP, SMUR et Gendarmerie sont passés par un sentier, et "l'hélicoptère n'a pas été nécessaire" (sic).
    Tellement incontournable, l'hélico, qu'on en parle même quand il n'est pas là!!!
    No comment...

    NDLR : Si, si ! L'hélicoptère était bien là mais n'a pas pu intervenir car la petite blessée se trouvait pile poil à l'aplomb d'une ligne à haute tension. La môme a donc du être brancardée à dos d'homme sur les cinquante mètres qui la séparaient du chemin carrossable.

    2) Page 48: Un article sur les activités proposées par "Les Rousses Espace Loisirs" au fort des Rousses est illustré par une photo couleurs de spéléo, où on voit 6 gamins casqués sous terre.

    La "Voix du Jura", hebdomadaire, n°3065 du jeudi 21 août 2003
    1) Page 8
    Un article évoque l'histoire de Foncine-le-Haut, et cite notamment le 'Creux Maldru', caverne (située dans le Doubs) où se sont réfugiés les habitants lors des guerres du XVIIème siècle. L'article est illustré par la reproduction d'une carte postale figurant l'entrée de la cavité.
    2) Page 19
    Une pleine page est consacrée à Jean-Christophe Salmon, spéléo membre de l'ASPP, plus connu sous le surnom de 'Angoulême'. L'article évoque la chronologie de sa carrière spéléo, et sa passion pour la photographie souterraine onirique, multicolore. Il est illustré de 3 photos couleurs, une d'Angoulême lui-même et deux vues de grottes en Ardèche et dans le Lot.

    "Spéléo" (mensuel) n°44, juin 2003
    * Pages 14-19: Divers textes sur la Borne aux Cassots, par J.C. Frachon et R. Limagne (description, récit de sauvetage, réglementation, bois fossile, projet de Bac spéléo). Sept photos couleurs de D. Chailloux (d'autres étaient prévues, mais il y a eu un raté inexpliqué quelque part) et une noir et blanc. Plus une topo grand format, hors texte.
    C'est l'article le plus complet sur la BAC, depuis celui que nous avions signé dans Spelunca n°21-1986.

    "Pays Comtois" (bimestriel) n°49, juillet-août 2003
    1) Pages 54-58: un article sur une balade sympa, la 'via ferrata' du cirque du Verneau, à Nans sous Ste-Anne (Doubs). Cet aménagement est, à mon goût, autrement intéressant que les 'parcours du risque' qui se multiplient dans la région (Salins, Les Rousses, pour ne parler que du Jura).
    2) Pages 76-77: Un itinéraire de randonnée dans le secteur du pont de la Pyle, avec mention des grottes Thomassette et à Varroz.

    "En Vadrouille" (annuel) n°1-2003, Franche-Comté
    1) Pages 8-10: Un article illustré sur le sentier karstique du Grand Bois, à Merey-sous-Montrond (Doubs)
    2) Pages 16-17: Un article sur une courte randonnée près de St-Hymetière, avec visite de la Caborne du Boeuf (photo) et mention du gouffre de l'Oie.
    3) Pages 22-24: Un article sur le sentier karstique des Malrochers, à Besain, avec en prime un encadré sur la grotte des Moidons. On apprend ainsi que sur "les parois de la loge à Maillet (...) subsistent des traces de peintures rupestres", et que l'ablation karstique "enlève un centimètre de roche tous les dix ans". Mais bon...
    4) Pages 46-49: Un itinéraire de randonnée passant par quelques grottes de la haute vallée de la Loue, près de Mouthier-Hautepierre (Doubs) : Faux Monnayeurs, Pontet, Baume Archée.
    5) Pages 50-52: Un itinéraire de randonnée à Nans-sous-Ste-Anne (Doubs), passant par la grotte Sarrazine, la source du Lison et le Creux Billard, mais évitant la source du Verneau, dont l'accès est 'dangereux' (sic).
    6) Pages 54-56: Un itinéraire de randonnée dans les gorges de l'Abîme, à St-Claude. On y mentionne les caractéristiques du trou de l'Abîme dans un style très spéléologique, manifestement extrait d'une de nos publications ("667 mètres de développement pour 77 mètres de dénivellation").
    7) Pages 58-60: Un itinéraire de randonnée dans le secteur du moulin de la Fraite, à Thoiria, avec passage à l'entrée de la grotte de la Fraite.
    8) Pages 80-82: Un itinéraire de randonnée dans le secteur de Villards d'Héria, avec passage aux Puits Blanc et Puits Noir.

    La "Voix du Jura", hebdomadaire, n°3066 du jeudi 28 août 2003
    1) Page 9
    Le célèbre comique Pascal Barrier, connu des anciens, gère un parcours "acrobranche" dans les arbres de Montciel, au-dessus de Lons-le-Saunier. Quelle aventure...
    2) Page 15
    Un stage d'initiation théâtrale d'une semaine s'est tenu dans la "Petite Montagne". Le spectacle de fin de stage s'est déroulé sur le sentier de la Caborne du Boeuf, à St-Hymetière, et sous la voûte du porche. Bonne idée, le site est merveilleux, et après tout même le CDS Jura a profané les lieux avec tables et bancs, lors d'une journée "Grotte Ouverte".
    Mais pourvu que Barrier n'ait pas l'idée d'y installer une via ferrata...

Jean-Claude Frachon

    "Le Progrès-Les Dépêches" du mardi 12 août
    Première page et page 5, quatre photos : Un volumineux article est consacré à la mise en place d'une pompe au fond du Puits Noir à Villards-d'Héria. On apprend que face à la sécheresse prolongée, la municipalité à décidé d'y mettre en place un pompage, autant en prévision d'une prochaine pénurie d'eau que pour étudier les ressources de la nappe en vue d'un captage permanent. Les spéléos san-claudiens qui ont pourtant géré la partie souterraine et plongée n'ont droit qu'à quelques mots brefs. Bébert et son casque de plongée ont tout de même droit à une photo.

François Jacquier

    "Perspectives pour le Jura" - Mensuel d'informations et de communication avec les élus de la Préfecture du Jura"  - N° de Mai 2003, p.5 (extrait)
    LE RISQUE SPELEO
    Le département du Jura compte plus de 2000 cavités souterraines et l'activité spéléologique y est très développée. Le plan de secours spécialisé "secours en sites souterrains" précise l'organisation et les conditions de mise en oeuvre des moyens de secours en cas d'accident en site souterrain. Il a été mis en oeuvre le 2 mars 2003 à l'occasion de la chute d'un spéléologue dans la grotte de Balme d'Epy. Le dispositif a mobilisé 28 spéléologues, 82 pompiers et 16 gendarmes.
    Les secours ont consisté :
    - A apporter les premiers soins à la victime au fond du gouffre pour lui permettre d'attendre l'évacuation.
    - B définir les moyens d'évacuation. Cette dernière a nécessité d'importants travaux d'élargissement de la cavité afin de permettre la circulation à l'horizontale de la civière (l'élargissement au marteau piqueur de la cavité de sortie ; l'élargissement à l'explosif d'une galerie d'accès et l' équipement de la cavité pour permettre la sortie).
    Ce travail important mené par les spéléos secours a duré 19H46
    QUI PAYE LES SECOURS
    Article 54 de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de Proximité
    Les frais de secours sont en principe à la charge de la commune. Cette dernière après délibération du conseil municipal, peut obtenir le remboursement d'une partie des frais de secours engagés directement auprès de la personne victime d'un accident au cours de la pratique d'une activité sportive ou de loisir.
    Une circulaire précisera les modalités d'application de ce dispositif.

Eric David

    "Echo de la Petite Montagne" n°84, pages 20 et 21.
    "Dans les eaux souterraines" :
    Marie-José Dole-Olivier de l'Université Claude Bernard de Lyon présente un article de 2 pages agrémenté de 6 illustrations concernant un échantillonnage de la faune aquatique souterraine du Jura méridional. L'étude s'inscrit dans un programme de recherche européen confié au C.N.R.S. et à l'université lyonnaise.
    L'article présente les espèces récoltées sur la période 2002 / 2003 ainsi que leur répartition géographique sur le secteur étudié, qui s'étend d'Orgelet à Ambérieu et recouvre les vallées du Suran, de la Valouse, de l'Oignin et de l'Albarine. Il est fait référence "à la précieuse contribution des spéléologues du Foyer Rural d'Arinthod (Frédéric Marichy) et du C.D.S. de l'Ain".

Chrystelle Duparchy

 Secours 

Réunion Préfecture du 13 août 2003

    Suite à l'envoi du rapport financier courant Mai, établi conformément à la convention départementale du 11 Février 1981, le SDIS nous répond par courrier en nous indiquant que pour l'opération de sauvetage de la Balme d'Epy -La dite convention  ne s'applique pas car abrogée avec la convention nationale.
    -Seul les frais de déplacements seraient remboursés aux sauveteurs.
    Le CDS décide alors de demander la tenue d'une réunion entre les différents partenaires, celle ci a eu lieu le 13 août à la préfecture du Jura en présence de :
    Colonel AGUIE et Capitaine MAZIER du SDIS, Mr. CAMPS (directeur de Cabinet du Préfet), Mr. Preux (Protection Civile), Denis MILLET (CTD SSF 39), François JACQUIER et Éric DAVID représentant le bureau du CDS.
    En premier lieu, nous avons exprimé à Mr. le Directeur de Cabinet nos différences d'opinion sur les modalités de dénonciation de la convention départementale qui nous semblaient ne pas correspondre aux textes. La position de la Préfecture est claire, la convention n'est plus applicable, nous en avons donc pris acte.
    Le Colonel AGUIE répète que les pompiers n'ont pas du tout l'intention de réaliser eux-mêmes les secours souterrain et qu'il souhaite continuer voir améliorer la collaboration avec les spéléos.
    Concernant la signature d'une éventuelle nouvelle convention départementale, la Préfecture nous contactera après la publication de la convention nationale.
    Le Directeur de Cabinet nous a appri que la commune avait délibéré avant l'accident ??!! sur l'article 54 de la loi relative à la démocratie locale lui permettant ainsi de répercuter sur l'assurance de la victime tout ou partie des frais consécutifs au sauvetage.
    Le SDIS considère qu'en prenant en charge les frais de déplacement des sauveteurs spéléo ainsi, que si cela avait été le cas, les pertes de salaires, il  fait un effort en soulageant ainsi la commune d'une partie de sa charge financière.
    Reste néanmoins environ 3000 euros à payer (perte et consommable matériel SSF 39, explosifs du SSF 25 et location matériel TP). Pour l'explosif et les pertes matériel SSF 39, ces dépenses seront payées par la commune  après présentation d'un état des frais par le CDS. La Commune enverra donc aussitôt une demande de remboursement à l'assurance.
    Les sauveteurs toucheront donc uniquement le remboursement des trajets et des pertes de matériel mais  aucune vacation.
    Nous demandons au SDIS s'il est possible en plus de l'aide annuelle en matériel de 1500 Euros d'obtenir une aide pour les formations à hauteur de 1200 Euros, le Colonel y est favorable sous réserve d'un vote positif du conseil d'administration du SDIS, Mr. CAMPS nous promet d'appuyer cette démarche.
    Le Directeur de Cabinet nous informe qu'une enveloppe de 2000 Euros  est disponible pour organiser un exercice global avant la fin de l'année, à la demande du SDIS, celui-ci devra se dérouler avec un effectif Pompiers minimum, Mr. CAMPS souhaite venir sous terre à cette occasion. Cet exercice aura lieu fin Novembre ou début Décembre certainement à la Caborne de Menouille.

Eric David et Denis Millet

Ripaille !

    Dimanche 27 Juillet l'ensemble des personnes ayant participé au secours de la BALME d'EPY étaient invitées par Bruno Loisy à une " brochette partie " sur le site même des opérations.
    C'est ainsi qu'une cinquantaine de personnes (pompiers, spéléos, élus, famille et amis) se sont retrouvés et ont passé une journée agréable malgré la pluie.
    Notre plus grand plaisir était sans doute de constater qu'après 5 mois de galères, Bruno avait retrouvé une grande partie de sa mobilité et surtout un moral d'acier, merci Bruno.

 Commission Environnement 

Natura 2000

    Réunion Natura 2000 Petite Montagne (commission tourisme, loisirs de pleine nature, pêche, chasse) le 31 Juillet 2003 à la base nautique de Bellecin, Denis MILLET représentant le C.D.S. du Jura.
    But de la réunion : Réunir toutes les personnes, collectivités ou autres associations qui auraient des projets individuels ou collectifs visant à mettre en valeur le patrimoine naturel ou qui seraient porteuses de projet de développement ou d'activité en rapport avec la directive Natura 2000.
    Les projets dont il a été question sont des plus variés:
    Création et entretien de sentiers de découverte, organisation de circuits de randonnée pédestre ou équestre, création de troupeaux d'entretien des espaces en cours de fermeture, création d'hébergements...
    Bien entendu, je n'avais pas de projets à présenter au nom du C.D.S. mais nous pourrions êtres impliqués dans certains d'entre eux comme par exemple celui qui consiste à élaborer un programme d'information et d'animation auprès des jeunes, notamment en milieu scolaire, un groupe de travail a été formé à ce sujet, le C.D.S. en fait partie. Pas de révolution en ce qui concerne notre activité, mais notre principal souci actuel étant de préserver l'accès aux cavités, il me semble important que la communauté spéléo soit présente dans un maximum de débats, nous avons ainsi la possibilité d'être reconnus comme de vrais partenaires et les échanges y sont enrichissants.
    Une première mouture du document d'objectif sera réalisée à la fin de cette année, nous en serons destinataires afin d'y apporter nos observations.

Denis Millet

 Commission Canyon 

Journée canyon : sensations et mentions.

    La journée découverte du canyon s'est donc déroulée comme prévu le 16 août dernier. Sur les 12 participants prévus, 4 se sont désistés le jour même pour des raisons aussi diverses que valables, et nous ne leur en voulons pas, ce n'est que partie remise...
    Bref, 8 courageux se sont retrouvés sur la place de l'église  de Saint Claude pour se rendre au canyon de Coiserette. Après s'être équipés sous la canicule estivale, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir le Tacon gros d'un débit de 400 à 500 litres/secondes malgré la sécheresse !
    Pour une "découverte du canyonnisme" les participants novices ont eu droit au bouillon, au courant, à un rappel guidé, et même à du jamais-vu ! En effet, un mur de mousse nous attendait à deux endroits et celui-ci a même atteint 3m de haut et 25m de longueur, ce qui peut provoquer des problèmes insoupçonnés.
    Mention spéciale à Bébert qui ne voulait pas mourir idiot, et qui s'est aperçu qu'il ne voulait pas mourir tout court (car à des endroits, c'était un peu inquiétant quand on n'a pas l'habitude…) et qui finalement s'en est fort bien sorti. Mention aussi à Loulou qui abhorrait le canyon mais qui a outrepassé ses préjugés pour en conclure que c'était super… un exemple à suivre !
    Enfin, craignant à juste titre l'orage, nous avons fini la soirée (accompagnés de François qui nous avait rejoint) dans la cabane de la Pontoise à ripailler comme il se doit en narrant nos belles expéditions...
    Conclusion : je sens qu'on va remettre ça l'année prochaine, car cet essai s'est avéré très encourageant.

Anthony Pernet

 Humour

Contrepet de circonstance

    "Certains spéléos sont emballés par les canicules"

 Date à retenir 

    4 octobre : Journée Nationale de la Spéléo à la Borne aux Cassots - Contact Sylvain Collin Tél. : 03 84 51 78 96

     

Date limite d'envoi pour CDS-Info n°189 : 20 octobre 2003