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Justin Girod-Chantrans - 1810
"Essai sur la Géographie physique, le climat et l'histoire naturelle du département du Doubs", Paris, tome I, p.44-45

Girod-Chantrans
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Parfois appelé Justin Girod de Chantrans

Né à Besançon le 26 septembre 1750
Mort à Besançon le 1er avril 1841
Etudes chez les Jésuites
Entre à l'Ecole du Génie militaire en 1768, et en sort officier du génie.
Est nommé capitaine en 1777.
Occupe différents postes militaires (dont à St-Domingue) jusqu'en 1791.
En poste à Besançon à partir de 1786, se consacre à l'étude des sciences naturelles.
Côtoie le jeune Charles Nodier.
En 1799, il fonde la Société d'Agriculture, Commerce et Arts de Besançon, dont il fut Président.
En 1802, est élu au Corps législatif.
Il termine son mandat législatif en 1810, et se consacre alors entièrement à ses recherches scientifiques.
A écrit de nombreux ouvrages, dont son "Essai sur la géographie physique… du Doubs", en 2 volumes (1810).

Extrait :

La première [grotte] est à Osselle, près de Quingey, d'où quelques personnes ont assuré, sans fondement, que les Romains tirèrent autrefois beaucoup d'or, et qui ne pourrait fournir aujourd'hui qu'une médiocre quantité de sanguine assez grossière que j'ai remarquée dans le fond de la grotte.

[…]

Sa profondeur totale est de 1000 à 1100 mètres, par une suite de salles naturelles dont les voûtes sont généralement très-élevées et décorées, ainsi que leurs parois, d'une multitude de stalactites aussi variées que bizarres dans leurs formes, et très-brillantes autrefois, mais aujourd'hui mutilées par les indiscrétions des curieux, et enfumées par la vapeur des flambeaux, qui animent d'ailleurs la scène d'une manière assez désagréable en éveillant successivement une foule de chauve-souris.
Un pont jeté sur une crevasse dont la profondeur est inconnue; des galeries étroites dans les intervalles d'une salle à l'autre; des plans inclinés et glissans pour communication; un sol toujours humide par des infiltrations continuelles; des groupes cristallisés en colonnes, en masse, ou en architecture gothique; finalement, une sanguine grossière formant une partie du plancher vers l'extrémité de la grotte: voilà en somme les principaux accidens qu'elle présente.

Elle a été décrite dans le plus grand détail par M. l'abbé Boizot (Journal des Savans, 1686).

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