A. Laurens
- 1833
Commentaire
:
A. Laurens
était chef de division à la Préfecture
du Doubs.
Extrait
: Chapitre
III - Grottes et cavernes (
) Les
plus considérables sont celles dites d'Osselles, dont
l'ouverture se trouve sur le territoire du hameau de
Château-le-Bois, commune de Roset-Fluans, à 2
myriamètres de Besançon; elles sont
renfermées dans le sein d'une colline
élevée, très-rapprochée du
Doubs.
"Annuaire
statistique et historique du département du
Doubs", Besançon, p.165-167
Page
de titre
Le plan de la grotte est supposé être page 168.
En fait, annexé en fin de volume (avant table des
matières).
C'est le même que le mien...
L'ensemble de ces grottes, dont l'entrée basse et
étroite, la seule connue aujourd'hui, est sur le
revers d'une colline qui s'abaisse vers le Doubs,
vis-à-vis du village d'Osselle situé
au-delà de la rivière, est une longue suite de
cavités souterraines, tantôt étroites,
quelquefois spacieuses, dont les voûtes,
inégalement élevées, sont presque
toujours, ainsi que les parois, garnies de stalactites plus
ou moins brillantes, présentant les formes les plus
variées. Des dépôts sablonneux, des
débris de coquillages fluviatiles annoncent presque
partout le séjour qu'y ont fait les eaux, et cette
observation générale rejette bien loin le
temps où ces cavités ont pu servir de retraite
aux animaux des forêts qui couvraient la
contrée primitivement. La direction de cette suite de
grottes est connue par les opérations qui ont
été faites dans l'intérieur en 1826 (v.
le plan ci-joint); elles s'étendent, sur une ligne
non interrompue de près de 900 mètres, d'abord
sous le territoire de Château-le-Bois, puis sous celui
de Roset, et se terminent sous la forêt communale de
Villars-Saint-Georges. Aux deux tiers de la profondeur des
grottes, on voit un ruisseau qui les traverse, et qui, avant
qu'un intendant de la province y eût fait construire
un pont, était un obstacle insurmontable pour se
porter au-delà. Les fouilles faites en 1826 pour la
recherche d'ossemens fossiles, ont démontré
que ce ruisseau n'avait pas été
traversé par les animaux auxquels les grottes ont
servi de retraite; on doit en conclure qu'il y avait pour y
pénétrer des ouvertures qui se sont
fermées; car il n'est pas possible que
l'entrée unique qui existe aujourd'hui, ait jamais
servi d'issue à des animaux de la taille et de la
force des ours des cavernes (ursus spelaeus), qui,
d'après les ossemens recueillis, devaient avoir la
taille de nos chevaux ordinaires. (Voyez l'Annuaire
de 1828, où se trouvent tous les détails
de la découverte de ces ossemens antédiluviens
encore dans leur état naturel.)
La longue suite de cavernes qui forment l'ensemble des
grottes d'Osselle, sont devenues célèbres, et
il n'est pas de jour qu'il ne se présente des
étrangers pour les visiter. Les curieux qui
désirent les parcourir, doivent, s'ils viennent par
Thoraise, longer le canal et suivre la rive gauche du Doubs,
après avoir traversé la percée de
Thoraise. En venant par Quingey, on doit passer à
Byans, et suivre la rive gauche du Doubs; elle conduit au
moulin de la Froidière, qui est
très-rapproché des grottes. En suivant le
chemin, on trouvera la maison du gardien, chargé de
guider les voyageurs, moyennant une légère
rétribution. Enfin, si les visiteurs arrivent par
St.-Vit, ils viendront passer le Doubs au bac de Roset et
remonteront la rive gauche de la rivière; la
première maison qu'ils aperceveront, en sortant de
Roset, est celle du gardien. Ce chemin est le plus
convenable pour les voyageurs en voiture, car ils peuvent
arriver commodément jusqu'au-dessous de l'ouverture
des grottes.