Paul
Laurens - 1859
Commentaire :
Reprend
presque intégralement le texte de l'Annuaire de 1848,
avec queques ajouts.
Extrait
: Avant de
quitter Besançon, il faut visiter l'une des
curiosités les plus saisissantes qu'il soit permis de
rencontrer; ce sont les grottes d'Osselle : pour s'y rendre
, nous empruntons la voie de fer jusqu'à Saint-Vit,
où nous trouvons le service de messageries de
Saint-Vit à Quingey, qui nous transporte tout
à proximité du lieu où commencent les
sombres et majestueuses cavités que renferme dans ses
flancs une colline élevée. Gaz
azote 79
parties. Gaz
oxygène
17
id. Gaz
acide carbonique 4
id. Egalent
Cette
analyse, faite avec exactitude, démontre que l'air
des grottes est composé des éléments
nécessaires à la respiration et à la
combustion. Il est reconnu d'ailleurs que l'air s'y
renouvelle par des courants qui s'introduisent probablement
avec les eaux du ruisseau de la Froidière, qui
les traverse. La température est moyenne dans toute
leur longueur, on en supporte facilement la fraîcheur;
mais l'air y est constamment si humide, que les
vêtements des visiteurs en sont mouillés.
"Annuaire
départemental du Doubs", Besançon,
p.94-102
Page
de titre
Nous relaterons ici en détail la description de ces
grottes, que l'on ne saurait trop recommander à
l'attention des curieux, des géologues et des
savants.
Dans un vallon fertile que la rivière du Doubs divise
en deux parties inégales et qu'embellit encore la
dérivation du canal du Rhône an Rhin, on voit,
en arrivant par Byans, d'un côté le village
d'Osselle, et de l'autre les premières maisons de la
commune de Roset-Fluans.
Le Doubs est d'une grande largeur sur ce point ; il se
divise en deux branches pour entourer l'île du moulin
de la Froidière, toute couverte d'arbres et
d'arbustes. Sur la gauche, vis-à-vis la commune
d'Osselle, se trouve la haute colline qui renferme les
grottes.
La seule entrée accessible aujourd'hui est
pratiquée dans une fissure basse et étroite de
rochers, sur le revers du coteau. Après avoir
passé dans une espèce de corridor en pente, on
entre dans une longue suite de cavités souterraines,
tantôt resserrées, quelquefois spacieuses, dont
les voûtes, de hauteur inégale, sont, ainsi que
les parois, garnies de stalactites variées et
brillantes.
Presque partout on rencontre des dépôts
sablonneux, des débris de coquillages, qui annoncent
le séjour des eaux dans ces cavités.
Des opérations géométriques
exécutées avec soin, en 1826, font
connaître la direction de cette suite de grottes ; un
plan indiquant le résultat de ces opérations a
été donné dans l'Annuaire de 1833.
On voit, d'après ce plan, que les grottes
s'étendent du nord-est au sud-ouest, sur une ligne
sinueuse non interrompue de près de 900
mètres, d'abord sous le territoire de
Château-le-Bois, puis sous celui de Roset, et se
terminent sous le sol de la forêt de
Villars-Saint-Georges.
Aux deux tiers de leur profondeur, coule un ruisseau dont
les eaux formaient obstacle au passage avant la construction
du pont que l'on voit aujourd'hui, et qui est dû
à un des intendants de la province.
Les fouilles faites en 1826 pour la recherche d'ossements
fossiles ont amené de curieuses
découvertes.
Dans la seconde salle qui suit l'entrée, on a
trouvé, en creusant le sol à peu de
profondeur, des ossements d'ours, mais ils étaient
entassés avec des pierres calcaires et des
débris de stalactites, sous une couche de terre noire
et dure.
Après avoir passé sous un rocher, à
travers un banc d'argile ouvert probablement en 1751, par
les ordres de M. l'intendant de Beaumont, on arrive sur des
débris de rocs provenant sans doute de la chute d'une
partie de la voûte, qui s'élève à
une grande hauteur sur ce point. De là, on ne
rencontre plus que des pierres recouvrant des stalactites,
jusqu'aux longues et vastes cavités que l'on appelle
la grande salle. Dès l'entrée de cette salle,
ce ne sont plus que des argiles reposant sur un filon de
mine de fer en grain, ayant plusieurs centimètres
d'épaisseur. Partout où la mine de fer cesse
de se faire remarquer, comme on le voit près des
bancs d'argile creusés à peu de distance du
pont, le filon est remplacé par une couche de terre
noire, très ténue et douce au toucher; cette
couche est recouverte d'argile, mais elle en est toujours
séparée par une plaque de stalagmites
très compactes. C'est sous cette couche que l'on a
trouvé et que l'on peut trouver encore le plus
d'ossements, souvent incrustés dans le calcaire qui
en représente le moule.
Les ossements se montrent en plus grand nombre dans un
contour à droite, près du pont, au fond d'un
amas de sable humide que l'on gravit commodément pour
pénétrer dans une grotte particulière
qui est la galerie supérieure de la grande salle dont
nous avons parlé. Quatre autres grottes plus
étroites viennent s'embrancher sur celle-ci. Les
voûtes en sont si basses qu'on ne peut les parcourir
qu'en se courbant. Le sol est garni de stalagmites d'une
grande épaisseur, tellement unies et liées
entre elles qu'en les brisant pour fouiller au-dessous, on
en a conservé des morceaux étendus. C'est sous
ces stalagmites qu'on a découvert des ossements
d'ours de moindre taille, mais dont l'espèce est
caractérisée par une tête à front
bombé.
A l'extrémité, du côté du pont,
de la grotte supérieure dont nous parlons, la pente
de sable déposé sur des rochers épars
ayant été fouillée pour rendre cette
issue facile, on mit à découvert beaucoup
d'ossements parmi lesquels on retira les plus beaux
morceaux, tels que deux squelettes presque entiers, des
têtes bien conservées de sujets jeunes et
vieux, etc. Ces morceaux sont actuellement au cabinet
d'histoire naturelle de la ville.
Informée du résultat de ces premières
explorations, l'académie royale des sciences exprima
le vu de les voir continuer, et fit mettre à
cet effet à la disposition de M. le Préfet un
crédit de 500 fr. M. Gevril, qui avait entrepris les
fouilles, fut chargé de poursuivre le travail
jusqu'au fond de la dernière salle. Il sonda des
bancs d'argile et de terre ferrugineuse, mais il ne mit plus
d'ossements à découvert; d'où l'on est
autorisé à penser que les animaux qui
séjournaient dans les grottes n'allaient pas au
delà du ruisseau qui coule à
l'intérieur.
Les échantillons de tous les ossements recueillis ont
été soumis à l'examen d'une commission
spéciale de l'académie des sciences. Le
célèbre Cuvier a présenté
à cette académie un rapport dont nous
donnerons ci-après une analyse :
"L'existence
des cavernes à ossements constitue un des
phénomènes naturels les plus curieux et les
plus intéressants pour la science. La caverne
d'Osselle est de même ordre qu'un grand nombre
d'excavations dont les montagnes de la Hongrie, de
l'Allemagne, et d'une partie de la France et de l'Angleterre
sont percées, et qui toutes recèlent, en plus
ou moins grande abondance, des ossements d'animaux
terrestres, étrangers pour la plupart à notre
climat. Dès le moyen âge, les cavernes de
Harsh étaient déjà
célèbres, et par leur grandeur, et par
l'immense quantité d'ossements que l'on en tirait;
ces os étaient vendus aux pharmaciens sous le nom
d'unicornus fossile, et on en faisait usage en
médecine sous le nom de poudre de licorne
fossile. Les cavernes des monts Crapack, en
Hongrie, furent décrites dans le XVIIe
-siècle. Vers le milieu du XVIIIe, celles de
Friehleberg, en Franconie, devinrent l'objet des
recherches de plusieurs hommes instruits, et l'on en
représenta les ossements avec quelque exactitude. Au
commencement du siècle présent, on fit
connaître celles de Westphalie, et plus
récemment encore on en a découvert et
décrit en Carniole. Enfin, depuis plusieurs
années, il s'en est trouvé en Angleterre et
dans le pays de Galles, qui, ayant été
examinées avec plus de soin que toutes les autres,
ont fourni une étonnante quantité d'ossements
d'espèces différentes. M. le professeur
Buckland, qui a étudié avec une
attention toute particulière les cavernes anglaises
et les animaux dont elles recèlent les restes, a
voulu se rendre compte de ce grand phénomène
dans toute sa généralité, et il s'est
transporté dans les diverses contrées de
l'Allemagne, a pénétré dans toutes les
grottes, en a dressé des plans et des profils, et a
publié sur ce sujet un ouvrage plein
d'intérêt, qu'il a intitulé:
Reliquiae diluvianae.
"C'est encore à ce savant géologiste que l'on
doit la découverte des ossements de la caverne
d'Osselle. A la vérité, l'on pouvait
bien supposer que le Jura, qui est une continuation des
Alpes de Souabe et des montagnes à cavernes de la
Franconie, qui contient lui-même plusieurs de ces
excavations, et qui en a d'aussi célèbres par
leurs stalactites qu'aucune de celles de l'Allemagne, devait
aussi offrir des restes des mêmes animaux. Il y a
plus: on avait déjà recueilli dans une fente
de rocher, à Fouvent, département de la
Haute-Saône, des os de plusieurs des animaux
conservés dans les cavernes anglaises; mais personne
n'ayant donné de suite à cette
découverte, on en était réduit à
des conjectures. M. BuckIand, visitant la caverne
d'Osselle, qui était depuis longtemps un objet
de curiosité à cause de son étendue et
des stalactites brillantes qui la décorent, reconnut
qu'elle offrait toutes les apparences des cavernes à
ossements de la Franconie. Il crut même pouvoir
marquer un endroit où l'on trouverait des os
très près de la surface; et, y ayant
porté le marteau, il eut le plaisir de voir sa
conjecture vérifiée.
"Le préfet du Doubs a pris à cette
curiosité naturelle tout l'intérêt
qu'elle méritait, et les fouilles qu'il a
ordonnées, et qui ont été
dirigées avec le plus grand zèle par M.
Gevril, conservateur du cabinet d'histoire naturelle de
Besançon, ont bientôt
révélé que cette caverne contient une
abondance aussi étonnante d'ossements qu'aucune de
celles de la Franconie.
"Une certaine quantité de ces fossiles a
été adressée au muséum de Paris,
et il a été aisé d'en déterminer
l'espèce. "Ce qui nous a surpris, dit M. Cuvier, ce
n'est pas qu'ils appartiennent à ce grand ours
à front bombé que les naturalistes ont
appelé l'ours des cavernes (ursus spelaeus),
parce qu'ils n'en ont jamais trouvé de débris
que dans des grottes semblables à celle d'Osselle,
mais c'est qu'ils appartiennent tous à cette
espèce. " M. Cuvier en présente des
échantillons à l'académie : ce sont
deux têtes bien entières, un humérus,
une portion d'omoplate, un cubitus, un radius, un bassin
assez entier, un fémur, un tibia, un astragale, un
calcanéum, plusieurs os du carpe et du tarse, des os
du métatarse et des phalanges. Tous ces os
appartiennent évidemment au genre ursus; et,
quant à la détermination de l'espèce
particulière, elle n'est pas plus difficile; car on
possède une tète entière d'ursus
spelaeus tirée des cavernes de Westphalie, que M.
Cuvier a placée également sous les yeux de
l'académie; cette tête ne diffère de
celle d'Osselle que parce qu'elle est un peu plus
grande.
"Ainsi, par une exception toute particulière, on n'a
trouvé jusqu'ici, dans cette grotte, avec les
ossements d'ours, aucun débris appartenant, ni aux
tigres, ni aux hyènes, ni aux herbivores
contemporains de ces anciennes races, et dont on a
expliqué la présence ordinaire dans ces sortes
de cavernes par la voracité des hyènes, qui
les y traînaient pour les dévorer
(1).
(1) On a
trouvé cependant, dans les grottes d'Osselle,
quelques ossements d'hyènes, et de lièvres,
mais en petites quantités.
"Sans
vouloir entrer dans aucune discussion soit sur la formation
des cavernes, soit sur la manière dont on peut se
rendre compte de la présence des ossements qu'elles
renferment, M. Cuvier rappelle que tout porte à
croire que ces ossements appartiennent à des animaux
qui y ont vécu et y sont morts paisiblement.
L'état d'intégrité de ces ossements ne
permet pas de supposer qu'ils y aient été
entraînés soit par des courants d'eau, soit de
toute autre manière. Ces débris s'y sont
accumulés par un long séjour, et dans la suite
ils y ont été enfouis par le limon qu'une
grande inondation y a jeté. C'est ce dont on ne peut
douter quand on considère que ces os conservent
encore leurs proéminences les plus
déliées, et que, si quelques-uns ont souffert,
c'est qu'ils ont été entamés par les
dents d'autres animaux semblables, ou qu'ils ont
été brisés par les instruments des
ouvriers. Les os plats et minces sont presque toujours
fracturés dans les cavernes ; mais c'est à
cause de leur fragilité, et parce que le seul poids
des animaux qui marchaient ou se couchaient sur eux,
suffisait pour les rompre.
"Il paraît pourtant qu'à une époque
quelconque l'eau a pénétré dans la
caverne d'Osselle, et y a roulé quelques ossements
fossiles, qui se trouvent brisés et
mêlés à des cailloux arrondis; mais
cette particularité ne s'observe que vers
l'entrée. A mesure qu'on avance, les os sont mieux
conservés, et, à 400 mètres de
l'ouverture, ils se trouvent dans un état parfait
d'intégrité. Ceux qu'on a envoyés
à Paris ont été recueillis à
cette distance. On n'a pas poussé les recherches plus
avant; mais il est à souhaiter, dans
l'intérêt de la science, qu'on ne
s'arrête pas là. La caverne a 900 mètres
de profondeur. On doit donc attendre, de travaux
ultérieurs, une nouvelle moisson de recherches
géologiques."
Il est bon d'observer que les cavernes les plus remarquables
sont toutes ouvertes dans des bancs calcaires, quel que soit
d'ailleurs l'âge géologique de ces bancs. Ainsi
les terrains primordiaux, les roches siliceuses ou
argileuses, n'en présentent jamais, du moins d'une
certaine étendue. Cette particularité tient
à ce que le terrain à cavernes doit offrir
assez de solidité dans sa structure pour que les
cavernes qui s'y forment puissent se maintenir sans
être écrasées par les pressions
verticales ou latérales, et que, d'un autre
côté, la roche puisse se laisser enlever
moléculairement pour produire les vides si
considérables qu'on remarque dans certaines
contrées, en Franconie et à Osselle, par
exemple. Or, l'agent qui produit ces merveilles souterraines
est tout simplement l'eau des pluies qui filtre à
travers les interstices des rochers. On sait que l'eau des
pluies contient à l'état de dissolution une
certaine quantité d'acide carbonique qu'elle emprunte
à l'air atmosphérique, et, comme le carbonate
de chaux devient soluble dans un excès d'acide
carbonique, les eaux chargées de ce gaz ont pour
résultat final de dissoudre lentement, il est vrai,
mais d'une manière continue et successive, le
carbonate de chaux autour des fissures qu'elles traversent.
Ce travail insensible devient, à la longue, celui des
siècles, et il a pour but d'agrandir de plus en plus
les fissures primordiales et de les convertir en boyaux plus
ou moins sinueux, en chambres plus ou moins spacieuses, dont
l'ensemble forme ces labyrinthes à étages, au
milieu desquels il serait souvent facile de s'égarer
et de se perdre, si on n'était dirigé par des
guides sûrs. Le même agent qui a ainsi
creusé le rocher s'est chargé d'en
façonner la décoration intérieure. Les
stalactites qui sont appendues aux plafonds, les stalagmites
qui, partant du plancher, viennent se joindre aux colonnes,
aux draperies, aux pendentifs qui se détachent des
voûtes, sont, en effet, le produit des eaux. Tant que
celles-ci contiennent de l'acide carbonique, elles jouissent
d'une propriété érosive; mais, lorsque
ce gaz se dégage, il n'a plus la force de maintenir
le carbonate de chaux en dissolution, ou, pour parler le
langage de la science, lorsque le bi-carbonate de chaux
passe à l'état de simple carbonate, il se
précipite et donne naissance à ces
encroûtements fantastiques qui ont fait de tous les
temps l'objet de l'admiration des visiteurs.
Les grottes d'Osselle sont antérieures à la
création de l'homme; car tous les animaux qui les ont
habitées sont antéadamiques ; les
espèces auxquelles ils ont appartenu ont
été anéanties, et ne sont connues par
conséquent qu'à l'état fossile. Celle
qui prédominait, à l'exclusion pour ainsi dire
de toute autre, était l'ursus spelaeus, ou
ours de la taille d'un cheval, et comme les ours vivent
ordinairement dans des cavernes et dans des grottes, celles
d'Osselle offraient à ces énormes plantigrades
une habitation aussi commode que vaste pendant leur vie, et
un lieu de sépulture après leur mort.
En creusant les fondations du fort de Bregille, on
découvrit, dans une fissure de rocher, le squelette
à peu près complet d'un renne, qui figure
aujourd'hui dans le musée d'histoire naturelle de la
ville. Le renne est, comme on le sait, un animal des
régions froides, et les ours vivent ordinairement
dans les montagnes envahies par les neiges une grande partie
de l'année; or, il est à remarquer que la
présence de ces deux mammifères dans nos
contrées coïncide avec l'époque de la
plus grande extension des glaciers dans les Alpes, à
l'époque de la dispersion des blocs erratiques sur
les flancs méridionaux du Jura, et par
conséquent d'un plus grand refroidissement dans les
basses montagnes de la chaîne.
Les grottes d'Osselle semblent avoir servi de lit à
un cours d'eau qui se jetait dans le Doubs ; on voit,
à 60 mètres de la grande salle, en marchant
vers le pont, un passage de 75 mètres de long, dont
les voûtes, arrondies uniformément comme le
seraient celles d'un long corridor de cloître,
semblent être le résultat d'un travail d'art.
Ces voûtes sont élevées de 2 à 3
mètres sous le cintre; le sol, d'un niveau
égal d'un bout à l'autre, est formé
d'une terre légère; ce qu'il y a de
remarquable dans ce lieu, c'est que nulle part on ne voit de
stalactites. On distingue sur les parois, dans les parties
inférieures, des érosions en ligne droite qui
prouvent qu'un cours d'eau a coulé dans ce canal
pendant un long espace de temps.
Au delà du pont, on trouve encore de belles salles
bien ornées, et on arrive à un passage
étroit dont la voûte est si
hérissée de stalactites, qu'il faut se tenir
courbé pour le traverser sans se blesser; on arrive
dans ce qu'on appelle la dernière salle, parce que
l'on n'a pu encore aller plus loin. Celle-ci est
ornée de stalactites bizarres; on en voit de fort
belles tombant en draperies élégamment
plissées. À gauche, au niveau du sol, on voit
un précipice très profond dans lequel il
existe de l'eau.
Les grottes d'Osselle ne peuvent être visitées
avec sécurité que lorsque s'étant
réuni à plusieurs personnes ayant chacune un
flambeau à la main, on se fait conduire par le
gardien. On respire librement dans ces sombres demeures, les
lumières ne s'y éteignent pas. Cent parties de
l'air recueilli à quelques centimètres du sol
ont donné à l'analyse chimique , savoir :