• Un mois plus tard, Frachon et Pétrequin franchissent le S.1 de la grotte de la Doye A (Les Nans), long de 45 m.
• Pour la première fois, un club spéléo se crée par voie de petites annonces !...

Cherche JEUNES pour former équipe spéléologie.- Ecrire Gérald Guillemin, Facteur d'Orgues 39-Menotey
(Le Journal de Dole, 08.03.1968)

• Et ça marche, puisque durant l'été, le club dolois associé au G.R.S.Polinois va désobstruer l'étroiture de -55  la Lésine du Champ Guillobot (Poligny) et découvrir une suite jusqu'à -82 m.
• Dans le même secteur, l'équipe de A.Meyer (Crotenay) découvre le "Muséum", à Molain, petit gouffre recelant des ossements et des objets protohistoriques ; J.C. Frachon en élargit l'entrée en faisant sauter à l'explosif un bloc coincé à -11 m.
• Le G.S.Jurassien effectue quelques premières dans la Borne aux Cassots (Nevy-sur-Seille).
• Le S.C. du Jura effectue quant à lui une prospection de l'arrondissement de Dole : un inventaire des découvertes est publié en 1969 dans le Bulletin de l'A.S.E.
• Enfin, signalons un sauvetage : un jeune Parisien ayant descendu imprudemment à la corde lisse un petit gouffre de 15 m à Château-Chalon se blesse en tombant et doit être secouru par les spéléos de Lons-Ie-Saunier.

Franche-Comté

• Profitant des loisirs forcés liés aux grèves du mois de mai, le G.S.du Doubs et le S.C. du Jura entreprennent une étude systématique du réseau du Lison (Nans-sous-Sainte-Anne, Doubs). La grotte Sarrazine, connue jusqu'alors sur 1 km, est explorée sur plus de 3 km.
• Les mêmes clubs explorent aussi la rivière du Château de la Roche (St-Hippolyte, Doubs) sur 2100 m, dont une partie post-siphon.
• L'année 1968 est marquée par deux sauvetages importants : celui des 5 spéléos de Vesoul (dont A.Baptizet) sauvés après 43 h de réclusion dans la grotte de Chauveroche (Ornans, Doubs) en crue. Et les vaines tentatives d'évacuation du corps du rémois Gouget, au Paradis (Trepot, Doubs), en novembre. Quelques jours après, une messe est dite en mémoire des spéléos décédés en exploration, au fond du gouffre de Granges-Mathieu. L'office est célébré par l'Abbé Devaux, qui trouvera lui-même la mort dans le siphon des Planches (Jura), 5 ans plus tard.

France

• Quelques belles premières : découverte du Pot 2 (verticale de 337 m) dans le Vercors. L'équipe de la Tronche explore le Kriska (Chartreuse) jusqu'à -684 m. Le G.S.Gap descend à -740 dans le Chourum des Aiguilles (Dévoluy). Le GEPS, conduit par Vernette, plonge la résurgence de Port-Miou (Bouches-du-Rhône) sur 870 m (-45). Assurément un record de France !
• Au gouffre Berger, le S.C.Seine franchit le siphon -1122, et bat le record du monde en atteignant -1143 m. Malheureusement, le déséquipement du gouffre est marqué, le 4 août, par deux accidents. Le plongeur B. Léger se fracture une cheville à -90 m (puits du Cairn) et ressort par ses propres moyens. Au même moment, mais à -250, G. Marbach fait une chute de 15 m dans le Puits Aldo, et se fracture le bassin. Il faudra 24 h et de nombreux sauveteurs pour l'évacuer.
• Mais 13 jours plus tard, toujours au Berger, le Belge Y.Peeters chute à son tour, à -620 m. Atteint de multiples fractures, il faudra 5 jours pour le remonter : un nouveau record...
• D'autres accidents marquent la saison, comme le décès de J.Varailhes au gouffre du Marcou (Hérault).
• Ajoutons quelques Siffreries, qui conduisent P. Englender et J. Chabert à prendre 4 mois de vacances au fond de deux gouffres de l'Audibergue...
• Et terminons par le décès du maître Robert De Joly, le 11 novembre: une année riche en événements, sans compter les pavés du Quartier Latin et le Congrès National de Spéléo déplacé à l'automne, pour cause de grèves au mois de mai...