Adoré FLOUPETTE
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Nymphes | Bibliographie | Déliquescences
 
 

Floupette

Henri Beauclair (1860-1919) et Gabriel Vicaire (1848-1900) publient, en mai 1885, une plaquette de pastiches poétiques intitulée Les Déliquescences, poèmes décadents d'Adoré Floupette, avec sa vie par Marius Tapora (édition Léon Varmé, à Byzance).

Cet "Adoré Floupette est évidemment imaginaire, tout comme "Marius Tapora, pharmacien de deuxième classe" ou l'éditeur de Byzance...

Plusieurs rééditions de ce canular ont vu le jour (1911, 1923, 1972, 1974, 1984 et 1995).

 

Les Nymphes


Nymphes qui défendez les secrets de cet antre,
Emprès vous un beau fruit, en sa jeune rondeur,
Se gonfle et se durcît, chaud d'une rouge ardeur,
Quand le feu de Cypris en dévore le centre.

En cet humide val oncques nul soleil n'entre.
Un bois touffu l'enclost, à la grisante odeur.
Minette, fais-moi voir des nymphes la splendeur,
Que sur elles bandant mon nerf je me concentre !

Vous reçûtes, hymen, l'honneur de jolis noeuds
On vit en cet endroit de grands corps caverneux
Voici les sombres bords où croit la caroncule.

Quoi nymphes, vous pleurez ? Azur pur de souci,
Vrai ciel ! Et d'un effort franchi le vestibule,
Pan, le grand Pan, s'élance en un éclaboussis.

lhf

La métaphore de cet "antre" entouré d'un "bois touffu", recevant "l'honneur de jolis noeuds" n'échappera pas au lecteur averti...

 

 

Dessin de Luc-Henri Fage
extrait de
Spelunca6-1982, p.32

 

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