Ce poème a été publié dans le fascicule Spéléologie Gironde 84-87, publication du Club de Recherches et d'Explorations Souterraines (CRES) de Mérignac (Gironde), 10ème année, n°7-1987.

Eaux

C'est toi que nous suivons,
Poursuivons sans relâche
Dès que,
Quittant ce sol que nous égratignons avec peine
Tu vas en tes sanctuaires
A la purification minérale
Tu as creusé, écartelé, fendu,
Tu as élargi, aménagé, embelli
Dans nos évolutions
A travers tes méandres
Nous sommes sans voix
Devant tes vasques finement dentelées
Tes sombres draperies, tes anneaux fistueux
Ces perles que tu sais si bien cacher,
Ces roches ciselées, c'est beau
Quand dans tes galeries
Nous écoutons tes clapotis
Glougloutis, goutte à goutte
Cascadante ou mugissante
C'est le silence que tu nous offres,
C'est écho de ton travail éternel
Dans ces grottes
C'est tout ton être que tu montres
Tu es source de vie, certes
Tu es passé, présent, futur,
Et ce froid, ce noir, ce silence,
Ne sont-ils pas... ?
 

11 août 1985