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Éditorial
Ils l'ont fait !
Même des gens hauts placés
à la fédération s'en étaient
offusqués : "tu déconnes Limagne, la
loi qui met fin à la gratuité des secours
ne sera jamais appliquée, trop impopulaire..." Perdu... Personne
je pense n'imaginera aujourd'hui que quand on fait payer
4 surfeurs bien propres sur eux, on va faire des cadeaux
aux spéléos ! Donc c'est lancé,
comme elles en ont désormais le droit, les communes
se retourneront contre les victimes d'accidents "d'activités
de loisirs" pour obtenir remboursement d'une partie
(?) des frais liés à leur sauvetage. Réjouissons-nous
quand même : l'assurance fédérale vient
de doubler la garantie "frais de recherche et de sauvetage"
: 23000 euros par assuré, quelle que soit l'option.
Les copains, si vous vous faites piéger quelques
jours par une crue : vous avez intérêt à
être nombreux ! Mais après, on va entendre
causer de la prime... Que faire ? Déjà
être bien conscient de la gravité de la situation,
et ne laisser qu'à la fatalité le droit de
provoquer un secours. Eviter l'accident, le gérer
si possible au sein de l'équipe : que dire de plus
? Triste début de siècle !
Rémy Limagne
Les maux du rédacteur...
Durant près de vingt-cinq ans
d'activités au sein du CDS-39, j'ai occupé
pas mal de postes différents mais j'ai toujours réussi
à échapper à la corvée de CDS-Info.
Les bonnes choses ont une fin, et cette fois c'est bien
moi qui m'y colle ! En aucun moment je n'ai aspiré
particulièrement à ce rôle de rédacteur,
mais fin 2002, la démission de Jean-Michel laissait
le C.D.S. privé de son principal organe de cohésion.
Personne ne s'est réellement bousculé au portillon
pour le remplacer et ma candidature s'apparente plus à
une forme de sauvetage qu'à un sacerdoce. La proposition
d'aide de Bruno m'a d'abord conforté dans ma décision,
le travail en binôme de Jean-Michel et de Pascal avait
prouvé son efficacité et il était envisageable
de "rivaliser". Malheureusement pour moi, les
caprices de la vie font que Bruno se retrouve momentanément
avec une étiquette de propriétaire / bâtisseur
sur le dos. Ceux qui sont passés par-là savent
bien que ce statut n'est pas en adéquation avec le
bénévolat associatif : placo, pinceaux ou
CDS-Info, il faut choisir ! En attendant que les travaux
avancent et que la situation se décante, je me contenterai,
de pérenniser de mon mieux notre bonne vieille feuille
de liaison, essentiellement en mettant bout à bout
vos propres articles. Je n'ai guère l'intention de
broder du texte dans le seul but d'étoffer le nombre
de pages et je compte bien sur votre production littéraire. Pas
facile de reprendre CDS-Info derrière Pascal et Jean-Michel,
il faut avouer que ces deux là avaient placé
la barre très haut. Dès leur premier fascicule
(N°166-décembre 99) ils avaient donné
le ton en introduisant la couleur, les photos et une mise
en page très personnelle. Pour ma part, je ne pense
pas modifier la présentation générale
mais techniquement j'aurai du mal à assurer la continuité
de la couleur et des photos. Sur ce point, le lecteur aura
sans doute l'impression de revenir quelques années
en arrière, mais cette régression forcée
traduit bien la qualité du travail et l'implication
de mes prédécesseurs. Ceux-ci n'ont pas été
avares ni de leur temps ni de leur savoir-faire, le tout
au seul profit de la collectivité. Encore merci
à eux ! et bonne lecture.
François Jacquier
Vie du CDS
La spéléo au baccalauréat
Comme annoncé à l'Assemblée
Générale (cf CDS-Info n°184 page 3), la
FFS a bien sollicité auprès du rectorat de
Besançon la possibilité d'organiser une option
spéléo aux épreuves d'EPS du baccalauréat. La
réponse est négative pour cette année,
mais seulement pour une question de calendrier. Il est donc
raisonnable d'envisager qu'une épreuve spéléo
sera bel et bien organisée au bac 2004... Sauf
évidemment s'il n'y a pas de candidats !
Rémy Limagne
Au sujet du certificat médical
Beaucoup d'informations déformées
en circulation ! Relire précisément ce qui
est écrit (CDS-Info n°184 page 5), ou plutôt
ce qui n'est pas écrit. Le certificat médical
dit "de non contre-indication à la pratique
de la spéléo" peut parfaitement être
délivré par un médecin généraliste.
Il n'a jamais été question de médecin
du sport. Pourquoi payer plus cher... A noter également
qu'il est valable 1 an, et peut donc être réutilisé
(pour l'inscription à un stage par exemple).
Rémy Limagne
Tome 2 : décollage immédiat
Vendredi 7 février à Champagnole,
une équipe s'est constituée autour de François
Jacquier (JC Frachon, J Comte, R Limagne, JM Dugois, S Collin)
pour établir la liste des cavités qui seront
publiées dans "spéléologie dans
le Jura, tome 2". Un défi : le fascicule
sera publié fin juin ! Donc bon de commande dans
CDS-Info n°186...
Rémy Limagne
Activités des clubs
Spéléo-Club Lédonien
Mouvements de troupes Arrivée
de trois nouveaux membres au sein du club, il s'agit de
Culat Aurélien 18 ans, Perret Rémy 15 ans,
Denojean Christian, (responsable "plein air" à
la M.J.C. de Lons). A noter également le retour de
Clairotte Lionel que certains d'entre-vous connaissent déjà. Jacques
Guyomard quitte Montmorot pour habiter au hameau de Graveleuse
(près de Rosay).
Jacques Guyomard
Gouffre des Cardonnières Au
cours d'une promenade aux environs de Reithouse je suis
allé voir ce qu'était devenu le gouffre des
Cardonnières (coordonnées : 846,87- 177,82
- 500 ) Je rappelle pour mémoire qu'il y a deux
ans, nous avons constaté une pollution de la cavité
: charognes, seringues, produits vétérinaires...
A notre sortie, nous avions rencontré le maire de
la commune et exposé la situation. A ce jour le gouffre
a été purement et simplement fermé...
On peut supposer que les déchets y sont encore ?
Enfin dans ce cas il sera difficile d'y jeter quoi que ce
soit, mais aussi d'y descendre.
Johan Badey
Spéléo-Club San-Claudien
Chantier aux Foules Afin de
sécuriser le barnum prévu aux Foules, plusieurs
week-ends ont été mis à profit pour
commencer quelques aménagements. Une quinzaine de
broches inox ont été scellées dans
la descente des "Grands Puits" et au torrent. Un
système d'auto siphonnage a été mis
en place au "Petit Puits" ; ce savant procédé,
qui n'a encore rien compris à nos calculs, refuse
obstinément de fonctionner, mais nous n'avons pas
encore dit notre dernier mot. Comme d'habitude, ces diverses
incursions aux Foules se font en jouant au chat et à
la souris avec les averses et les fontes de neige. Les
milieux bien informés du SCSC laissent entendre qu'au
cours d'une de ces excursions, une tentative de coup d'état
à été fomentée pour faire chuter
le Président à vie. Heureusement la garde
prétorienne veillait et a pu déjouer la conspiration.
François Jacquier
Association Spéléo du Premier Plateau (ex
GRSB)
Aux Cassots avec la presse Un
jour de janvier, une journaliste des Dépêches
(Karine Jourdant) m'a contactée pour la réalisation
d'un article traitant de la spéléologie locale
(en l'occurrence Champagnole, c'est son secteur). Rendez-vous
fut donc pris pour l'interview. Restaient les photos et
l'expérience de terrain pour Karine qui avait très
envie de goûter cette ambiance souterraine totalement
inconnue pour elle. Après une certain nombre de coups
de téléphone, je finis par trouver quelques
rares rescapés du club (les autres étaient
tous pris par de l'intéressante première,
... voir sans doute dans des CDS-Info ultérieurs)
disponibles pour cette sortie. Le photographe des Dépêches,
Yves Salvat, ancien spéléo ayant traîné
ses bottes du côté de St-Claude s'est donc
chargé des prises de vue à la Borne aux Cassots,
lieu idéal pour toutes sortes de configurations souterraines.
Simplement, il y avait pas mal d'eau dans le siphon et il
a fallu se mouiller jusqu'à la ceinture (pour la
plus petite du groupe). La sortie s'est avérée
très sympa, dans une ambiance totalement décontractée
malgré l'appareil photo professionnel à 8000
Euros emballé dans des sacs de supermarché
(faute de matériel adapté), la température
extérieure particulièrement hivernale (-13°
au soleil du matin) et le niveau de l'eau des plus rafraîchissant
! Karine était ravie de cette première
expérience, Yves content d'avoir renoué, même
brièvement, avec le petit monde spéléo
et nous ... et bien nous avons quelques raisons d'être
satisfaits du résultat. Participants de l'Association
Spéléologique du Premier Plateau (ex-GRS Besain)
: Rémy Larrivée, Jean-Christophe Salmon et
Pascale Lafosse.
J'en profite pour signaler que c'est
officiel : le GRSB s'est métamorphosé en ASPP.
Pascale Lafosse
Et pendant ce temps là...
Les aindiens dans la Petite Montagne Décidément,
la Petite Montagne attire actuellement bien des convoitises.
Après la grotte de la Balmette à Villechantria
(voir CDS-Info N°184), c'est au tour de plusieurs sources
vauclusiennes de la Petite Montagne de recevoir la visite
de plongeurs venus d'ailleurs... On apprend par exemple
que nos voisins de Bourg et d'Oyonnax ont entrepris séparément
des chantiers de désobstruction subaquatique respectivement
à la Source Bleue de Marigna-sur-Valouse et à
la Source de la Doye à Montagna-le-Templier. Ces
deux sources ont été précédemment
visitées par les jurassiens dans les années
70/80, et dans l'une comme dans l'autre la progression avait
été stoppée à la base de talus
de galets et de blocs instables. La grotte du Bief du
Marais à Andelot-Morval fait également l'objet
d'une reprise par un plongeur de Bourg-en-Bresse (Bruno
Loisy). Le siphon terminal de la Balme-d'Epy s'inscrivait
également dans ses objectifs, la mésaventure
qui lui est arrivée le 1er mars dans cette cavité
risque de reporter la tentative de plongée à
une date ultérieure...
François Jacquier
Divers
La charte du spéléologue
C'est passé plutôt inaperçu,
mais après des années de réflexion,
l'AG de la FFS a voté en juin dernier un texte intitulé
"charte du spéléologue" Il me paraît
important que chacun s'approprie texte, car adhérer
à la fédération, c'est aussi accepter
ses principes.
Préambule
La spéléologie est une
activité de pleine nature qui se caractérise
par : - le cadre naturel dans lequel elle se pratique,
plein d'incertitude, de changements et de nécessité
d'adaptation, - les déplacements, la vie de groupe
et les contacts avec l'environnement qu'elle occasionne, -
l'engagement physique qu'elle exige. La spéléologie
suppose initiative et responsabilité impliquant la
connaissance et l'acceptation des risques inhérents
au monde souterrain. Sa pratique ne peut être enfermée
dans une réglementation stricte qui la viderait de
tout intérêt. La FFS, fédération
délégataire de service public entend rappeler
les grands principes qui la régissent et dont le
respect est le meilleur garant de LA LIBERTE DE PRATIQUE.
Charte du spéléologue
Avec la Fédération Française
de Spéléologie, pour vivre l'aventure spéléologique,
découvrir le milieu souterrain, l'explorer, le connaître,
l'étudier, le protéger et y évoluer
en toute sécurité, 1 - J'adopte un comportement
responsable, discret et respectueux des propriétaires,
des riverains et des autres usagers. 2 - je respecte
toute mesure réglementaire relative aux cavités,
à leur accès et au patrimoine, notamment en
cas de découverte archéologique. 3 - je
respecte, fais respecter et protège le milieu souterrain
et son environnement. 4 - j'informe la communauté
spéléologique de mes découvertes en
rendant publics les résultats de mes recherches et
explorations. 5 - Je respecte les travaux des autres
spéléologues et notamment l'antériorité
des découvertes et des travaux en cours ainsi que
la propriété morale et intellectuelle des
topographies et publications. 6 - je m'efforce de prévenir
les risques d'accident lors de la préparation d'une
exploration en m'informant sur les conditions météorologiques,
les spécificités du terrain, le matériel
nécessaire. 7 - je veille à ma propre sécurité
et celle des pratiquants qui m'accompagnent. Je renonce
si les conditions en cours d'exploration dépassent
mes capacités techniques et/ou physiques et celles
du groupe. 8- J'applique et encourage le devoir d'assistance
et d'entraide vis-à-vis des autres pratiquants.
Charte adoptée par l'Assemblée
générale de la FFS le 2 juin 2002.
Rémy Limagne
Au dessous de tout !
Du 9 au 12 janvier 2003, une équipe
de 4 spéléos, deux marseillais et deux lyonnais,
a atteint la profondeur record de -1733 m au Gouffre Mirolda
(Samoëns - Haute Savoie). Cette exploration a été
menée par : Daniel Colliard (Cavernicoles), Pascal
Bourdarie (CAF Aix en Provence), Miche Philips (CRPS), Carlos
Placido (URSUS et Dolomites). Michel Philips a franchi
l'ex siphon terminal et exploré environ 600 mètres
de conduits exondés, 250 m vers l'aval et 300 m vers
l'amont. Le terminus actuel est un nouveau siphon. Le
Gouffre Mirolda reprend donc la première place au
classement des cavités mondiales les plus profondes
.
Les 10 gouffres les plus profonds
du monde au 1er février 2003
- Mirolda -1733 France
- Voronja -1710 Georgie
- Lamprechtsofen -1632 Autriche
- Jean-Bernard -1602 France
- Cerro -1589 Espagne
- Cehi2 -1533 Slovénie
- Sarma -1530 Géorgie
- Pantyukhin -1508 Géorgie
- Huaulta -1475 Mexique
- Trave -1441 Espagne
François Jacquier
Jeu d'adresses
Quelques nouveaux téléphones,
nouvelles adresses, et nouveaux zimelles
Commission Jeunes
Mise en place d'un réseau de correspondants
Afin de faciliter la communication entre
la commission Jeunes, les jeunes et les clubs il serait
judicieux de mettre en place un réseau de correspondants
au niveau des clubs, à l'instar de ce qui existe
sur le plan régional et national. Si des personnes
sont intéressées ou pour toutes questions
relatives à ce sujet n'hésitez pas à
me contacter.
Contact : Johan Badey - 03.84.24.83.85/
06.81.70.55.49/ maximurin.fou@wanadoo.fr
Interclubs / changements de dates !
Notez sur vos calendriers la modification
des périodes Interclubs Jeunes : - Interclubs
Gard 2003 : 25 au 27 avril 2003 (au lieu du 18 au 21 mars). -
Dépollution gouffre Berger 2003 : 11 au 20 août
2003 (au lieu du 21 au 31 août).
Commission Enseignement
Auto secours
La connaissance des techniques d'auto
secours est un élément non négligeable
pour aller dans le sens d'une politique de prévention
des incidents, politique qui devient encore plus obligatoire
actuellement. Prenons un exemple : deux spéléos
effectuent une sortie dans un gouffre. Par malchance une
chute de pierre brise le bras de l'un des deux à
la base du dernier puits, un P45 par exemple et son compagnon
ne connaît guère que les techniques de progression
individuelle. Que va ou peut faire ce dernier en supposant
qu'il soit en dessous du blessé (impossibilité
de chercher les secours) ? Imaginez le même cas de
figure avec une blessure bien plus grave... Ainsi plus
l'auto secours sera développé dans nos pratiques
spéléologiques moins un incident aura de conséquences,
dans la mesure où cela est possible. Dans le but
de faire découvrir, de transmettre les techniques
d'auto secours une sortie de sensibilisation, une où
des journée de découverte et d'apprentissage
de ces techniques seront organisées dans l'année. Alors
pour vous, les autres membres de votre club et pour tous
les spéléos en général il pourrait
être sympathique de venir voir, essayer et pourquoi
pas transmettre à d'autres. A bientôt je
l'espère. Pour tous renseignements me contacter.
Johan Badey
Aides aux stagiaires.
Certains d'entre vous sont intéressés
pour effectuer un stage ? Ces informations sont pour
vous : Actuellement pour les stagiaires des aides financières
sont disponibles : au niveau national des aides non négligeables
: pour un stage Initiateur "2 initiateurs par club"
: 50% du coût du stage* est pris en charge, "jeunes
initiateurs" : pour les stagiaires de moins de 26 ans
fédérés, même aide que pour l'opération
précédente et "label jeunes" : toujours
pour les moins de 26 ans 100 euros d'aide pour les stages
Découverte et Technique. De plus le comité
départemental de spéléologie du Jura
propose une dotation de 100 euros par stagiaire et au niveau
de la Ligue des aides peuvent être aussi disponibles.
(*) Prix normal fédéré
d'une journée de stage = 52 euros.
Johan Badey
Commission Environnement
Un petit panneau a été
placé le 22/02/2002 à l'entrée de la
Borne aux Cassots demandant aux visiteurs de ressortir leur
chaux et autres déchets. N'avez-vous pas remarqué
quelques traces blanches voire des " tas de chaux en
formation "... ? Ban, c'est pas très esthétique.
Certains d'entre vous ont déjà pris l'habitude
de prendre un petit sac plastique pour ressortir les déchets
: vous êtes des précurseurs ! La Fédé
via le CDS est chargée de la gestion de la cavité
: pour certains, cela se résume à contrôler
l'accès en raison du risque de crue. Plus que cela,
gestion signifie aussi avoir l'œil sur ce qui se passe en
général dans la cavité et pas seulement
sur la porte...N'offrons pas la possibilité de nous
reprocher de ne pas préserver ce patrimoine naturel.
Un premier coup de semonce a déjà été
tiré lors de l'instruction du rapport d'objectifs
Natura 2000 des reculées de Baume et Ladoye. Le pré-rapport
parlait de "coloration couleur rouille/ocre des concrétions
(salissures des mains), piétinement de toute la largeur
des boyaux (pas de sentier préférentiel),
élargissement (dynamite dans les galeries de type
chatière), éclairage acétylène
trop près des murs et chocs avec les casques (concrétions
détruites)...". Vous remarquez que les traces
de chaux ont du être confondues avec un concrétionnement
spécifique... car il en est fait mention nulle part.
Bref, heureusement que ces reproches ont été
fortement adoucis dans le rapport officiel suite à
une réunion pour bien expliquer le comment du pourquoi.
Même si l'on est pas convaincu par ces mesures
de type Natura, il faut savoir que les documents d'objectifs
sont diffusés aux administrations, élus...
Ce sera certainement plus facile et moins risqué
d'aller discuter avec un maire d'un trou que l'on vient
de trouver si l'on a pas de casserole au cul. Il faut
agir comme cela a été le cas à plusieurs
reprises en 2002 : nettoyage de doline et de gouffre sur
les Monts Jura (EPK), alerte lors du remplissage de doline
par du compost à Essia (GSJ), avertissement lors
d'une enquête pour une extension de porcherie, conférence
/ diaporama etc. C'est dans cette logique que des petits
panneaux relatifs aux chauves souris seront bientôt
posés à la Rivière de la Baume conformément
au souhait du maire de Poligny. On aura touché
au but quand les 30 000 euros donnés pour surveiller
et compter les 4 chauves souris de la Grotte de la Gravelle
seront attribués aux spéléos.
Lu et vu pour vous
"Le Progrès - Les Dépêches",
quotidien régional, du lundi 10 février 2003 Un
article consacré à Alfred Meyer, avec une
photo et 2 dessins. L'article évoque les talents
d'artiste -peintre et dessinateur- d'Alfred Meyer, mais
il réserve une large part à son passé
de spéléologue. Parisien d'origine, il
s'est installé dans le Jura en 1946 et y a débuté
la spéléologie. Il s'est consacré essentiellement
au secteur des Malrochers, et l'article rappelle qu'on lui
doit la découverte de la lésine du Champ Guillobot,
et de l'aven de Beaumain (devenu 'Grotte des Moidons').
Cet homme de 91 ans est sans doute le plus ancien spéléo
du département ! Ce que l'article ne dit pas,
c'est qu'Alfred Meyer fut le premier président du
CDS du Jura. Il pratiqua en fait relativement peu la spéléo
: ses deux fils -Patrice surtout- firent plus de 'terrain'
que lui. Mais il fut l'homme modéré et l'administratif
dont nous avions besoin lors de la création du CDS
en 1964-65.
Jean-Claude Frachon
"Le Progrès - Les Dépêches",
quotidien régional, du mardi 18 février 2003
Très grand article (2/3 de la page) intitulé
"Voyage au centre de la terre". Il relate une
balade faite dans la Borne aux Cassots en janvier dernier,
et est accompagné de quatre photos couleurs où
l'on aperçoit les trois spéléos accompagnateurs
(Pascale Lafosse, Rémy Larrivée et Christophe
Salmon tous de l'ASPP). Outre le récit de la sortie
en elle même, l'auteur nous renseigne sur les différentes
structures permettant la pratique de la spéléo
dans le Jura (clubs, mjc, centre de vacances...). Malgré
quelques approximations, le texte est agréable à
lire et les informations correctes (sauf malheureusement
l'adresse du site de Jean Claude Frachon "juraspeleo.com"
qui est remplacé par "juraspeleo.fr"...).
Bref, un bel article qui ne parle pas de secours souterrain.
Pascal Léglise
"Le Progrès - Les Dépêches",
quotidien régional, du lundi 3 mars 2003 Un article
sur le sauvetage de la Balme d'Epy. Une photo couleurs du
blessé, en première page. Et en page intérieure
un article d'une demi-page, avec 6 photos. Le texte relate
correctement les événements, et restitue la
place de chacun dans les opérations : spéléo-secours
civil et sapeurs-pompiers. Bon, évidemment, les seuls
noms cités (à part la victime et sa famille)
sont ceux du colonel pompier et du Dir'Cab' du Préfet,
mais bon, on a l'habitude...
Jean-Claude Frachon
"Voix du Jura", hebdomadaire,
n°3041 du jeudi 6 mars 2003 : - Une première
page entièrement consacrée au secours de la
Balme d'Epy, avec une vaste photo couleurs (18x22 cm, qui
dit mieux ?) où l'on voit le visage un peu défait
de la victime, Bruno Loisy, à sa sortie du gouffre. -
Une page intérieure complète, avec 7 photos
couleurs et un texte relatant correctement le déroulement
des opérations. La parole est donnée au CTD
Denis Millet, ainsi qu'au médecin Jean-Marc Frey.
Par ailleurs, un encadré rappelle le précédent
sauvetage jurassien (Bief Goudard, en 1998). Enfin, une
note titrée "Le statut des spéléos
dans le flou" évoque la dénonciation
de la convention nationale par le Ministère, mais
se félicite de la bonne coopération SSF 39/sapeurs-pompiers
lors du sauvetage de la Balme d'Epy. Il me semble que
la crédibilité du CDS Jura sort renforcée
de ces évènements, à travers la relation
qu'en fait la presse.
Jean-Claude Frachon
"Karstologia" (FFS/AFK)
n°40-2002 Page 64 une note de Ch. Gauchon présentant
le rapport du stage national scientifique de juillet 2001,
consacré à la caborne de Menouille.
Jean-Claude Frachon
Actualités régionales,
FR3 Bourgogne-Franche-Comté Deux sujets relatifs
au secours de la Balme d'Epy * dimanche 2 mars 2003 : Un
reportage a d'abord montré beaucoup de pompiers qui
s'empressent autour de la civière... une fois qu'elle
est sortie de la cavité, grâce au SSF 39. Le
point de la situation est fait avec le commandant du SDIS.
Mais ensuite est venue une interview de Jean-Marc Frey,
"médecin du Spéléo-Secours Français"
(c'était marqué), qui a expliqué la
procédure de médicalisation de la victime.
Puis a suivi un sujet fort bien fait, avec images d'archives,
expliquant que: - les pompiers ne sont pas formés
à ce type de secours - les civils bénévoles
font les secours, sont très performants et coûtent
peu cher - mais le ministère veut casser tout
ça et tout confier aux pompiers - et que donc
il y a de quoi s'inquiéter... Un sujet qui serait
le bienvenu dans toutes les agences FR3 de France et de
Navarre... * lundi 3 mars 2003 : Interview en direct,
sur le plateau du journal télévisé,
d'Eric Zipper, qui s'exprime de façon générale
au nom du SSF. Il cadre bien ce que sont les secours spéléos,
et explique clairement en quoi est inopportune la remise
en cause par le ministère d'un système qui
fonctionnait bien...
Jean-Claude Frachon
France-Info : lundi 3 mars 2003-7h30 Annonce
d'un accident spéléo à Flaine en Haute-Savoie,
puis dix secondes de bande son enregistrée sur le
terrain ; on entend : "Le fond, où en êtes-vous
? Vous m'entendez ?" "Oui Steph, nous terminons
la mise en civière et on va pouvoir démarrer." "O.K
Jean-Marc, tiens-nous au courant" A n'en pas douter,
ce sont bien les voix de Stéphane Nore et de J.M
Frey. Et nous qui les croyions avec nous à la Balme-d'Epy
!
François Jacquier
François Jacquier
Secours
Un aindien déclenche la cavalerie
Difficile de boucler CDS-Info sans évoquer
l'accident du Puits Bip-Bip et le secours qui a suivi. Nos
conseillers techniques sont encore noyés sous une
montagne de rapports, de comptes et autres inventaires,
en conséquence si je veux boucler ce numéro
dans l'étang les temps, je me vois contraint d'en
établir moi-même un premier récit en
m'appuyant sur le communiqué du SSF national. Les
analyses et les bilans arriveront plus tard et alimenteront
certainement notre prochain CDS-Info N°186.
Circonstances de l'accident
Samedi 1er mars, une équipe venue
de l'Ain, plus précisément du GSBR (Gr. spél.
de Bourg Revermont), effectue une visite au réseau
de la Balme-d'Epy depuis le Puits Bip-Bip. Lors de la remontée,
Bruno Loisy qui vient de déséquiper le "Puits
B" remarque qu'il a oublié au plafond deux anneaux
non utilisés. Il remet son descendeur et retourne
les récupérer, il se penche au-dessus du puits...
un craquement sec... et il disparaît dans le vide.
Il est 19h10. Ces coéquipiers redescendent aussitôt
et constatent au passage que le descendeur est resté
sur la corde en haut du puits. Bruno a fait onze mètres
de chute directe dans le puits, suivis de trois mètres
supplémentaires dans le ressaut suivant. Il est vivant,
mais son état inspire de vives inquiétudes.
Un de ses compagnons reste à ses côtés
pour l'assister tandis qu'un autre remonte donner l'alerte. Manifestement,
la chute est due à une erreur technique, mousqueton
du descendeur mal fermé, ou plus probablement un
descendeur accroché sur un porte-matériel.
Un flou persiste encore à ce jour, mais la vérité
sera sans conteste riche d'enseignement.
Déclenchement de l'alerte
Denis Millet, le Conseiller Technique
du SSF 39 reçoit l'alerte par le CODIS à 20h05.
L'information sur l'état de la victime indique de
multiples fractures au bras, jambe et bassin. Il répercute
aussitôt l'alerte sur les sauveteurs du SSF-39 et
établit les premières équipes.
L'intervention
L'équipe assistance victime arrive
auprès du blessé à 23h13 et s'attèle
à une première mise en confort tout en mettant
en place le "point chaud". Jean-Marc Frey (médecin
spéléologue) les rejoint à 01h35 pour
établir un bilan définitif : multiples fractures
au bras dont une ouverte, luxation de l'épaule gauche,
double fracture de la jambe droite. Le bassin n'est pas
touché. Cet état implique une médicalisation
sur place avant d'envisager une évacuation en civière.
Un hôpital de fortune sous couvertures de survie "voit
le jour" sur le lieu même de l'accident : perfusion,
antalgiques, plâtre, rythme cardiaque, tension etc.
Pendant ce temps les pompiers installent le P.C gonflable
à 300m au-dessus du gouffre, non loin du "tir
aux pigeons". Le T.P.S (téléphone par
le sol) est mis en place, puis une ligne téléphonique
est tirée jusqu'au "point chaud", désormais
les nouvelles du fond arrivent en temps réel. Des
équipes se relèvent pour acheminer des montagnes
de sacs, pour sécuriser les équipements fixes,
et pour prévoir l'évacuation. Il s'avère
très vite que la configuration de certains passages
des puits d'entrée et du méandre ne permettent
pas le passage de la civière. Les artificiers jurassiens
sont mis à contribution, renforcés par des
collègues du Doubs, le reste de la journée
sera ponctuée par de nombreux tirs. Une cellule de
dégazage par aspiration est installée par
les pompiers à l'orifice du trou et permet d'accélérer
et de sécuriser l'intervention. En parallèle
d'autres équipes préparent l'installation
des balanciers et palans en prévision de la remontée
du brancard. Vers 16 heures, toutes les conditions sont
réunies et l'évacuation peut commencer. La
manœuvre se passe comme à l'entraînement et
à 17h12, le blessé revoit le jour sous le
feu des projecteurs de la télé.
Quelques chiffres
- Durée : 22 heures
- Effectif : 38 spéléos du SSF engagés
dont :
- 27 spéléologues du SSF
39 - 2 spéléologues du SSF 25 -
9 spéléologues du SSF 01
Premiers commentaires
Malgré la dénonciation
de la convention nationale par le ministère de l'Intérieur,
suivie de la dénonciation de la convention départementale,
il faut noter l'exemplarité de la collaboration entre
les différentes parties sur le terrain : - SSF-39 -
CODIS - Préfecture - Gendarmerie - Pompiers,
élus et population locale Les commentaires de
la Préfecture et du CODIS ont été du
début à la fin de l'opération : il
ne faut rien changer aux conventions !!! La couverture
médiatique a elle aussi été bonne :
articles de presse, reportage télé dimanche
soir puis interview de Eric Zipper, CTN du SSF, lundi soir
en direct sur France 3 au 19 / 20. Le SSF-39 a connu
là une de ses plus importantes opérations
de secours, tant par sa durée, par le nombre de sauveteurs
engagés et par sa complexité. Les équipes
de gestion, d'assistance victime, d'artificiers, d'évacuation,
sans oublier le médecin ont été largement
sollicitées et ont eu l'occasion de montrer leur
efficacité. Le beau résultat d'un travail
collectif, fruit de longues années de préparatifs
de concertations et d'exercices au terme desquelles chacun
connaît sa place et sa mission.
Les conséquences...
Aucune pour l'instant, mais l'événement
est encore trop chaud. L'avenir nous dira si la commune
de la Balme-d'Epy usera de son nouveau droit et se retournera
contre la victime pour honorer les factures à sa
charge. Trop tôt également pour augurer
de l'avenir du SSF-39. Certes les spéléos
ont marqué des points, mais si les sauveteurs restent,
les politiques et les hauts fonctionnaires changent et c'est
malheureusement eux qui décident. La cavité
quant à elle se trouve un peu "défigurée"
dans ses portions intimes. Toutefois, ces quelques changements
ne devraient pas affecter la grande majorité des
spéléos. En effet, la traversée est
désormais débarrassée de ses seuls
passages ingrats. Pour sûr, l'accès au fond est beaucoup plus facile et beaucoup plus rapide, mais pour
combien de temps encore ? Attendons-nous, dans les mois
à venir à avoir à négocier finement
la liberté d'accès à cette belle cavité.
François Jacquier
Remerciements (lettre au SSF.39)
Bonjour,
Un petit mot pour déjà
vous dire un grand merci, au nom de Bruno, en mon nom et
celui de mon club le GSBR (Gr. spél. de Bourg Revermont). J'ai
réussi à récupérer quelques
noms parmi une liste qui à transité via B.Abdilla
pour la sortie aux Foules, aussi je m'excuse de ne pas pouvoir
dire ce merci en direct à tous les spéléos
qui étaient là (et puis tous n'ont pas de
mail). Je suis loin de connaître tout le monde, certains
de vue, certains noms... Déjà, je suis
rassuré de l'état de Bruno Loisy qui dans
son malheur a eu beaucoup de chance, et à vrai dire
j'ai été rassuré dès la première
minute que j'ai passé auprès de lui puisque
ce fût un blessé qui m'a beaucoup aidé
psychologiquement : si pour lui les premières heures
ont dû être très pénibles physiquement
(et naturellement aussi moralement) même si de lui
(de se) parler, lui faisait un peu de bien, pour moi cela
aurait pu être autre chose selon son état... Et
puis après 2 allées venues d'Assia (GSBR),
qui a été très efficace, Eric David
nous a rejoint et j'ai été surpris de voir
que c'était autour de 23 heures : les 4h entre la
chute à 19h10 et l'arrivée de Eric m'ont parues
bien plus courtes (le pauvre Bruno ne devait pas en dire
autant) et en même temps ces 4h étaient un
temps record. Ensuite, j'ai vécu les déroulements
de ce secours que je trouve particulièrement réussi
(même si je n'ai pas beaucoup d'expérience
dans ce domaine pour en juger). Donc encore merci et bravo.
Et passez bien ce message à vos collègues,
dont ceux avec qui j'ai échangé quelques mots
sans savoir les noms de famille, un "Fred", un
"Sylvain" les 2ème et 3ème à
descendre après Eric David, Séverine, je pense
que c'est bien celle de l'adresse (il ne doit pas y en avoir
36 dans le Jura à aller sous terre !), Fred (qui
a les cheveux longs) et que j'avais déjà vu
à Antonna, Pascal (un autre), Antony (je crois bien)
etc.. Un mot à Stéphane Nore qui a le bonjour
en retour de Monique du pôle technique de Lyon. Comptez
sur moi pour vous transmettre prochainement des nouvelles
de notre blessé.
Bien cordialement
Pascal Mathieu
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