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Série noire
Les angoisses du rédacteur
Fin 2002, quand j'ai pris la direction
de CDS-Info, j'étais loin de me douter que mes trois
premiers numéros se feraient le reflet d'une suite
de catastrophes. Il y a d'abord eu l'accident de la Balme
d'Epy et son avalanche de conséquences fâcheuses,
tant pour la victime que pour les spéléos
jurassiens, secouristes et les autres. Par la suite,
la une du n°186 était consacrée à
la disparition tragique de Sylvain Moret qui touchait plus
particulièrement nos collègues de Port-Lesney. Et
pour couronner le tout, ce numéro 187 qui vient nous
rappeler le souvenir de notre camarade Jacques Guyomard
décédé dernièrement d'un accident
cardiaque en tondant sa pelouse... Que va nous réserver
le numéro 188 ? Je n'ose pas penser : A qui le
tour ? De grâce, faites en sorte d'alimenter notre
chronique avec des nouvelles plus réjouissantes et
faites cesser ces rubriques nécrologiques.
Jacques, nous l'avions rencontré
à Vevy cinq jours avant sa disparition, lors du huitième
anniversaire de l'accident de Céline et Jean-Yves
(encore d'autres jours sombres). Nous avions tous longuement
discuté entre vieux spéléos, d'abord
devant un verre chez les parents de Céline puis jusqu'à
la tombée de la nuit devant la stèle de Bobignon.
Une fois de plus nous avons refait le monde en bâtissant
moult théories et projets à plus ou moins
long terme. Comme à son habitude Jacques, confondu
dans le paysage, écoutait beaucoup plus qu'il ne
parlait, ses quelques interventions étaient brèves,
précises et toujours pertinentes. Nous étions
tous à cent lieues de nous douter que nous le côtoyons
pour la dernière fois... Si les spéléos
étaient classés par catégorie, Jacques
se situait sans doute dans la classe des "silencieux
mais efficaces", ceux-là qui nous rappellent
à longueur d'année que l'efficacité
ne se mesure ni en décibels ni en kilomètre/heure.
François Jacquier
Ultime déménagement...
Dans le précédent CDS-Info
je vous avais annoncé avec un certain humour le dernier
changement de domicile de Jacques Guyomard, hélas
vous le savez certainement il nous a quitté pour
un ultime déménagement le 12 mai dernier à
l'âge de 49 ans. Bien que sa santé ait été
fragilisée depuis quelque temps, son décès
nous a tous surpris par sa soudaineté. Les témoignages
de sympathie divers, ainsi que les différents hommages
qui lui ont été rendus montrent à quel
point il était apprécié tant par sa
personne que pour ses connaissances. Son calme, son humour,
ainsi que son sens de l'amitié n'y étaient
sûrement pas étrangers. Comme l'a écrit
Benoît Decreuse dans le dernier Ligue-info Jacques
était discret et effacé, peut-être trop.
Chacun de ceux qui l'ont connu détient un fragment
de sa vie, et le puzzle a de nombreuses pièces. Il
serait injuste d'oublier que ce "rescapé"
de l'époque des échelles avait d'autres passions
que la spéléo, il pratiquait l'équitation
et prenait plaisir à voler en parapente... Il
appréciait la simplicité : un hommage sobre
semble le meilleur que l'on puisse lui rendre. Je rappellerai
quelques éléments de sa vie spéléologique
: fondateur du Spéléo-Club Lédonien
avec Patrick Robert en 1995 il en a assuré la présidence
pendant quelques années. Au niveau de la Ligue Spéléologique
de Franche-Comté, Jacques a été président
de la Commission Scientifique. A divers niveaux il s'est
donné pour la formation technique et scientifique
(il avait par ailleurs le diplôme d'initiateur), son
sens de la pédagogie n'avait d'égal que son
efficacité. En tant que président du SCL
mais surtout en tant qu'ami et disciple, je ne puis exprimer
le vide que sa disparition a laissé. Il ne nous dira
plus comme avant chacune de nos désobstructions,
avec humour : " aujourd'hui est un grand jour ! ". Connaissant
son amour pour la vie, il me semble que le plus bel hommage
soit que nos "aventures" spéléologiques
et nos projets continuent et aboutissent. Adieu Jacques.
Johan Badey
Jacques Guyomard, né
à Paris dans le XIV arrondissement le
8 décembre 1954, est décédé
le 12 mai 2003 à Rosay, à la suite
d'une crise cardiaque. Conformément à
sa volonté il a été incinéré
et ses cendres dispersées dans l'entrée
de la grotte à Nonos, dont il a été
l'inventeur et qui porte désormais son
nom.
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Vie du CDS
B.R.G.M
Différents contacts avaient été
établis entre le C.D.S. et le B.R.G.M. concernant
la vente du fichier. Celui-ci devait alimenter une base
de données et servir à élaborer des
cartes au 100 000ème. Après modification
de plusieurs points, un accord n'a pas pu être trouvé
à propos de la diffusion de la base de données,
le BRGM désirant la mettre à disposition sur
le net.
Sylvain Collin
Subventions FNDS
Attention : information non officielle
(manque une réunion à la DRJS début
juillet). Mais selon toute probabilité, le CDS touchera
1100 euros au titre du FNDS, et les six clubs qui ont fait
une demande 200 euros chacun. Il s'agit de SCL, SCLC, SCSC,
GRSP, ASPP, SCJ. Soit 2300 euros au total pour la petite
centaine de fédérés jurassiens. Normalement
les clubs de moins de 15 adhérents n'auraient rien
du avoir, mais c'est le directeur qui a décidé
que si, le "Tome 1" à la main... Je
le remercierai personnellement dès confirmation.
Mais il faut s'attendre à un retour de manivelle
en 2004 : l'actuel directeur J&S part le 1er septembre. Donc
= RECRUTEMENT !
Rémy Limagne
Raid'Eaux
Le samedi 28 juin, une dizaine de membres
du CDS-39 étaient réunis à la grotte
des Forges (Moirans) pour encadrer les concurrents du Raid'Eaux.
Cette manifestation était organisée par le
Conseil Général avec le soutien logistique
de la Base de Bellecin. Les participants, issus de diverses
entreprises du département devaient parcourir à
la rame les huit kilomètres qui séparent Bellecin
de la grotte. Saucisses merguez à l'arrivée
et les volontaires étaient conviés à
enfiler une néoprène pour aller se mettre
au frais dans la rivière souterraine. Cinquante
sept personnes ont ainsi découvert ce type de progression
aquatique très appréciable en cette période
caniculaire. Il semble que la prestation ait été
très appréciée par l'ensemble des visiteurs,
qui pour la plupart n'avaient jamais pratiqué notre
activité.
François Jacquier
Un raid chasse l'autre
Le CDS a participé au "raid'eau",
organisé par le Conseil Général à
Bellecin ; il ne participera pas au traditionnel raid "Jurazimut"
fin août. En effet, il semble que les organisateurs
se soient vu proposer les services gratuits (!?) de brevetés
d'Etat escalade, pour gérer les épreuves de
corde cette année. Souhaitons-leur bonne chance,
et espérons qu'ils n'auront pas de mauvaise surprise... Enfin,
on va pouvoir s'y rendre en simples spectateurs !
Rémy Limagne
Publications
Réédition "Découverte
du Jura Souterrain" Face à une pénurie
quasi totale, 40 exemplaires de "Découverte
du Jura Souterrain" ont été réédités
en ce début d'été.
Spéléologie dans le
Jura - Tome 2 C'est fait, après six mois de
gestation le Tome 2 vient de paraître. D'une facture
identique (trop diront certains...) à son aîné,
il devrait satisfaire les jurassiens comme les spéléos
de passage. Disponible auprès de R.Limagne ou F.Jacquier. Prix
:10 euros l'exemplaire + 2 euros de port. Prix spécial
: Tome 1 +Tome 2 :15 euros +2 euros de port
François Jacquier
Activités des clubs
S.C. La Châtelaine
Camp de printemps Du 1er au
11 mai, le SCLC a passé son temps sous terre dans
cette magnifique région des Causses. Au programme,
Grotte de la Porte, traversée de Bramabiau (le bonheur
!), Aven du Mas Raynal, Grotte de Castelbouc, Aven Noir,
Via ferrata du Boffi, Gouffre du Valat Nègre, guidage
pour deux habitants de Millau à la Grotte de Sorguette,
Aven Armand (...), Aven de la Barelle, et pour terminer
la visite des salles Blanches et Super Blanches de la Grotte
de Malaval (superbe !). Par contre, l'opération de
dépollution qui a suivi cette visite, a laissé
plus de mal de dos que de bons souvenirs... Bref, un très
bon camp sous le soleil en plus. On reviendra !
Barbecue désob. Le
17 mai, le SCLC organisait son traditionnel barbecue désob.
Sous un ciel couvert, une équipe composée
de membres de l'ASPP et du SCLC a creusé dans l'après-midi
avec une petite première à la clé ! Le
soir, environ 50 personnes se sont retrouvées au
chalet de la Mycologie d'Arbois pour manger et boire un
peu aussi... Bon, pas de nuit blanche cette année,
la faute à un groupe électrogène en
manque de carburant peu avant les premiers rayons de soleil
!
Congrès FFS Ayant eu
lieu à Ollioules du 7 au 9 juin, une délégation
de pas moins de six membres du SCLC a fait le déplacement. Bon,
pas de spéléo au programme, mais entre les
cuites, virées à la plage, et visite des bars
de Ollioules... Trop dur ces congrès, trop dur...
Jean-Michel Dugois
Consortium : ASPP, GRSP, SCLC
" Faire du neuf avec de vieux trous
". Le gouffre du Champ Mottet a été
découvert et exploré en 1986 par le GRSP sur
une centaine de mètres de développement. Nous
butions alors sur un laminoir large de 60 cm et haut de
20, rempli d'eau jusqu'à 2 cm du plafond. (Voir Annales
des Blaireaux Polinois 2000). Le courant d'air ainsi que
la superbe situation du gouffre au-dessus de la reculée
de La Doye sur Seille nous a incité à tenter
une désob musclée pour en avoir le cœur net.
Afin d'accéder plus aisément au chantier
de la voûte mouillante, 3 séances de désobstruction
ont été nécessaires pour élargir
un boyau très serré. Neuf autres séances
ont ensuite permis d'abattre la voûte mouillante sur
une longueur de 5m. Mention spéciale pour celui qui
a fait les forages allongé dans l'eau, sans casque
par manque de place dans un conduit exigu du genre 3 formats
A4. Vous pouvez aller vérifier... La VM se relève
un peu sur 5 m avant de lécher le plafond. Ce dernier
passage a été élargi par l'autre coté
en raison de la place plus importante : on se tient debout
! Le jour où il fallait être présent
était le 24 décembre 2002 car c'était
jour de première. Jean-Noël Outhier, Fred Gerbet
et Sylvain Collin sont de la fête. Un kilomètre
de découverte et arrêt sur rien. La cavité
est de tendance horizontale avec présence de quelques
puits d'une dizaine de mètres crevant les galeries.
Il est possible de distinguer deux secteurs : - Le plus
chaotique et étroit se situe côté voûte
mouillante en amont, - Le plus intéressant en
raison de la taille des conduits est côté aval. L'amont
est de formation plus récente. Il est constitué
de méandres actifs exigus, de ressauts, de rampings
sur 150 m. C'est une partie éprouvante. A partir
de ce qu'on appelle la trémie, la morphologie change
: conduits plus spacieux, rôle des fractures, excentriques.
A proximité de la trémie, nous avons bien
cru gagner le jackpot lors de la première en raison
de la résonance grandiose provenant d'une chatière.
Nous débouchons alors à 5 m au-dessus du plancher
d'une cheminée de 5 m de diamètre pour une
vingtaine de mètres de haut. Au sol, une lucarne
donne accès à un ressaut de 3 m finissant
sa vie par un étroit méandre. Une lourde désobstruction
a permis de progresser de 10 m avant de buter sur un étranglement
trop long à notre goût. Ce puits comme d'autres
témoigne d'un enfouissement du réseau. La
suite ne se situe pas à cet étage. Vers
l'aval, une galerie semi-circulaire puis méandriforme
de 200 m de long arrive à un carrefour. A gauche,
une galerie active en diaclase file sur 250 m. Impressionnante
! et éprouvante car la progression se fait en oppo.
La galerie principale prend de la hauteur : 8 m pour 1 m
de large en moyenne. De belles excentriques peuvent être
observées dans le secteur. Après 250 m de
progression agréable dans le lit d'un actif, le plafond
descend jusqu'à interdire le passage. La découverte
d'une galerie fossile permet de poursuivre l'exploration
sur environ 300 m. Un P12 doit être franchi par une
vire aérienne afin de retomber dans la galerie. Une
cinquantaine de mètres plus loin nous débouchons
à la base d'une cheminée arrosée d'un
diamètre de 6 m pour 25 à 35 m de haut. Des
ossements ont été découverts à
sa base laissant penser à une ancienne relation avec
les dolines à l'aplomb. Finalement, un P11 donne
accès à un réseau actif inférieur
de plus en plus étroit. A l'heure actuelle, la cavité
totalise 2500 m de développement pour -60 m en dénivellation.
Une coloration va être effectuée quand
la météo le permettra.
Pour l'interclubs : Sylvain Collin
Spéléo-Club San-Claudien
Nouveautés en forêt d'
Arsure
1) Sur information des " Rhinolophes
" de Dijon, un nouveau gouffre a été
visité dans la forêt d'Arsure-Arsurette : Le
Gouffre des Deux Communes. En effet, seul un géomètre
pourrait déterminer avec exactitude s'il se situe
sur Arsure ou sur Foncine. Ses Coordonnées sont :
886,220, 195,83, 1071m. L'orifice a été localisé
par nos collègues dijonnais pendant l'été
2002. Encore une entrée au bord d'une sente qui en
dit long sur l'intérêt de la prospection du
secteur... L'intégralité de l'exploration
a été effectuée par les Rhinolophes,
le S.C.S.C. s'est contenté de calibrer plusieurs
sommets de puits étroits pour faciliter l'accès
au fond. Nous laisserons le soin aux inventeurs de lever
une topo détaillée, mais à vue de nez
le gouffre est pénétrable jusqu'aux environs
de -50, sa morphologie rappelle celle de ses voisines :
Favière et Bélard. Il se compose d'une suite
de puits : P3, P6, P14, P4, P4, P5 qui en font d'ores et
déjà une petite classique bien sympathique.
La cavité se termine sur un boyau plongeant colmaté
par de l'argile et des cailloutis. Encore un chantier de
désobstruction qui serait loin d'être stupide. Nos
collègues de Côte d'Or ont fait preuve d'une
ouverture d'esprit toute particulière en ce qui concerne
leurs découvertes sur la Haute-Joux, il serait de
bon ton de les tenir informés de la poursuite éventuelle
des explorations. Contact : vermot_desroches.didier@libertysurf.fr
2) Deux boyaux en pleine roche ont été
découverts dans le secteur immédiat du gouffre
de l'Alliance. (887,01-196,27-1120m) Le premier (887,06-196,30-1110m)
se situe sur une corniche au milieu d'un escarpement situé
à 40m au N/E du gouffre. Il s'agit d'un boyau d'une
dizaine de mètres nécessitant quelques travaux
pour envisager une suite. A mi-longueur des traces évidentes
de désobstruction attestent du passage de prédécesseurs
inconnus (*).
(*) Après une brève
enquête, les inconnus sont démasqués,
il s'agissait de Jean-Noël Outhier et de Sylvain Collin.
3) Le second (884,04-196,25-1120) s'ouvre
à 30m au S/E du gouffre. Long également d'une
petite dizaine de mètres, il se dirige droit en direction
du puits voisin.
Jean-Luc Gabet, François Jacquier
Divers
A led à led !
Dernièrement, j'ai acheté
par curiosité un porte-clefs / micro torche à
led blanche de la marque XanLite. Ce modèle se trouve
aux caisses des magasins Mr Bricolage affiché à
11 euros (quand même ! ) mais décompté
à 6,9 sur le ticket de caisse (allez comprendre !
) Cette mini torche est alimentée par trois petites
piles boutons type AG3, la documentation ne fait malheureusement
pas mention de leur longévité. Très
sceptique sur l'efficacité d'une telle babiole, j'ai
voulu la tester en milieu spéléo lors d'une
récente sortie aux Foules, et là, surprise...
Cette miniature de 11 grammes (un euro le gramme) permet
largement une progression en sécurité dans
des galeries de quatre mètres de diamètre
au relief accidenté. Son faisceau porte jusqu'à
une dizaine de mètres avec la lumière bleutée
caractéristique des leds blanches. Certes, ça
ne vaut pas une bonne vieille acétylène bien
réglée, mais le rapport poids / encombrement
/ luminosité en fait un éclairage de secours
très performant.
François Jacquier
Et pourquoi pas...?
Proposition d'un exilé du Jura
: "échangerais 3 à 5 jours de spéléo
contre 3 à 5 jours de kayak de mer". C'est en
Bretagne (la mer, pas la spéléo. Quoi que...)
et c'est Yves Guilbaud qui fait cette proposition. Alors,
avant l'arrêté municipal qui interdira l'accès
à la mer, profitons-en ! Yves Guilbaud, 5 route
de Kéricun, 22860 Plourivo. Tél=02.96.22.04.18
Rémy Limagne
NDLR : Les plus jeunes
ne connaissent sans doute pas Yves Guilbaud. Cet actuel
vieux loup de mer fut pendant de nombreuses années
directeur de la M.J.C de Lons et animateur de l'activité
spéléo.
Lu et vu pour vous
"L'occupation des grottes du
massif du Jura français à l'âge du Bronze"
- Mémoire de D.E.A. de Sophie
Hafner -, Université de Paris I, décembre
2002 (117 pages de texte, 138 pages de fiches cavités,
36 pages de topographies, 5 pages de fig. diverses). Une
partie générale présente la région
et son occupation à l'âge du Bronze (entre
2350 et 800 av.JC). Puis un inventaire récapitule
les 138 sites souterrains du Jura (Ain, Doubs, Jura, Haute-Saône)
où ont été faites des trouvailles de
vestiges datés de cette époque. Pour chaque
cavité est fournie une fiche détaillée
et, si possible, une topographie. Le département
du Jura (*) est concerné par 39 cavités, parmi
lesquelles ont peut citer: grotte du Tunnel (Arbois), grotte
de la Balme (La Balme d'Epy), grotte de Chancia (Chancia),
gouffre du Crâne Percé (Geraise), baume de
Gigny (Graye-et-Charnay), grotte des Planches (Les Planches-près-Arbois),
grotte de Marangea (Sarrogna), etc.
(*) Pour notre département, l'auteur a fait appel à ma documentation pour les topos et
les bibliographies.
Jean-Claude Frachon
"Voix du Jura" n°3053 du 28 mai 2003
1) Rubrique "Faits divers" Page 5,
Un article rend compte d'un accident
dans le canyon du Tacon, à Coiserette: trois canyonnistes
ont été blessés par une chute de pierres.
L'article indique que "Les pompiers sur les lieux depuis
midi n'avaient, à 17h, toujours pas pu hélitreuiller
les trois personnes, le lieu où elles se trouvaient
étant inabordable avec l'hélicoptère".
Il est présomptueux de critiquer sans avoir été
sur place. Toutefois il me semble qu'envisager un hélitreuillage
dans le canyon de Coiserette est une idée farfelue
(presque autant que d'envisager un hélitreuillage
au fond de la Borne aux Cassots"), compte tenu de la
topographie des lieux. D'autre part, ce moyen me paraît
surdimensionné (comme de vouloir enfoncer un bouchon
dans une bouteille avec un marteau-pilon...), sachant que
le canyon fait au plus encaissé une trentaine de
mètres de profondeur. Une paire de cordes, quelques
gros bras qui tirent en surface, et hop! Mais bon, ça
a permis aux trente pompiers, aux 3 médecins, au
peloton du 'groupe de secours en montagne et en milieu périlleux'
et aux gendarmes d'être sur la photo, sans compter
l'hélico qui s'est promené aux frais du contribuable...
2) Rubrique "Voiteur" page 17
Un article sur les 3 jours de la fête
de la Haute-Seille. Extrait : "La borne aux Cassots
ouvrait ses portes pour l'occasion et tous les amateurs
de spéléologie n'ont pu y entrer, faute de
place. Moment inoubliable, Jean-Pierre n'oublia pas d'emporter
une bouteille de Château-Chalon à partager
dans la grotte."
Jean-Claude Frachon
"Le Progrès" - Dépêches"
du jeudi 29 mai 2003
Le "Progrès" apporte
des précisions sur l'intervention hélitreuillée
dans le canyon du Tacon, à Coiserette. 1) Un hélicoptère
de la Gendarmerie est venu de Dijon, a hélitreuillé
une victime, puis est tombé en panne de treuil. 2)
Un deuxième hélico de la Gendarmerie est alors
venu du PGHM de Chamonix, et a évacué les
2 autres victimes plus les sauveteurs (Je rêve !!!) 3)
Un troisième hélico de la Gendarmerie est
venu de Dijon, officiellement pour réparer le treuil
du premier (l'avarie de treuil empêchait-elle ce dernier
de voler ???) 4) Un quatrième hélico, de
la Protection Civile, a failli décoller d'Annecy,
mais (fort heureusement pour le contribuable !!!) est resté
au sol pour cause d'état d'alerte lié au G8
qui se déroule dans le coin. 5) Le Jura est, théoriquement,
doté d'un hélico théoriquement basé
à Morez. Pas de chance, cet appareil n'est en place
que du 15 décembre au 15 mars, et du 10 juillet au
20 août... Sinon, il aurait sans doute décollé,
et aurait gagné la course !!! 6) En outre, nous
pouvons être rassurés, car si tout ça
avait foiré, y'avait encore les hélicos suisses
basés à Genève. Ouf !!! Bilan :
une demi-journée d'intervention avec trois vols d'hélico,
pour treuiller des gars qu'on aurait pu remonter en quelques
dizaines de minutes avec une civière (si nécessaire)
et deux cordes... Et il paraît que les interventions
spéléo coûtent cher à la société...
Jean-Claude Frachon
"Le Chasseur jurassien"
n° 23, du 22 mars 2003
Vendredi 27 décembre, suite à
une battue, un chasseur de l'ACCA de Saint Maur localise
son chien qui est tombé dans une lésine d'environ
6 mètres de profondeur. Il est alors fait appel à
des spéléos du G.S.J., ces derniers remontent
le chien sans difficulté. Le journal qualifie cette
action de "sympathique" et souligne la bonne entente
dans le monde associatif.
Denis Millet
"Le Progrès" - Dépêches"
du dimanche 8 juin 2003
Hommage à Jacques Guyomard : un
petit article avec photo résume la vie de Jacques
et fait le bilan de son implication dans le monde spéléo.
François Jacquier
"Le Sapeur-pompier", revue
de la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers
de France, n°946, mai 2003, pages 22-23
Un article consacré au sauvetage
de la Balme d'Epy (mars 2003). Avec trois photos couleurs,
la maquette très aérée laisse peu de
place au texte, assez court. L'auteur (Raphaël Letourneur)
fait un compte-rendu chronologique et succinct des opérations,
exempt d'erreur me semble-t-il (en outre, un petit encadré
rappelle le sauvetage du Bief Goudard, en 1998). Tout
au plus peut-on regretter, comme d'habitude, que la part
belle soit faite aux sapeurs-pompiers : choix des photos
(beaucoup de 'rouge'), 'chapeau' de l'article (longue liste
des véhicules et centres de secours pompiers engagés,
les spéléos n'arrivant brièvement qu'en
fin d'inventaire), début du récit (en l'absence
d'indication, le lecteur peut penser que ce sont les pompiers
qui sont intervenus sous terre). Mais l'article est paru
dans la revue des pompiers, ceci explique cela. En revanche,
on peut se féliciter du fait que l'auteur souligne,
à trois reprises, la complémentarité
entre pompiers et spéléologues: dans l'introduction
("Après 22 heurs d'efforts conjugués,
sapeurs-pompiers et spéléologues ont pu ramener
le blessé à la surface"), dans la légende
d'une photo ("Le blessé a pu être ramené
à la surface grâce à la complémentarité
des SP et des spéléologues") et dans
la conclusion ("Une nouvelle fois, sapeurs-pompiers
et spéléologues ont fait preuve d'une complémentarité
technico-humaine de tous les instants pour porter secours
à une victime en situation d'exception"). Un
article de bonne facture, qui a sans doute contribué
au renouveau des négociations nationales pour la
signature d'une convention de spéléo-secours.
Jean-Claude Frachon
Secours
Formation
Une journée technique était
organisée le Dimanche 18 Mai en falaise proche d'Arinthod,
cette formation a regroupé une bonne douzaine de
personnes des plus jeunes aux plus confirmés dont
un spéléo de l'Ain. Toutes les techniques
ont été abordées, du débroussaillage
au balancier en passant par le planté de spit, les
répartiteurs de charge la mise en civière,
les palans etc... La journée a été
ponctuée par un pique-nique collectif aux "cabanes
à Pierrot". Suite au secours de la Balme,
les gestionnaires de sauvetage ont manifesté leur
désir de réorganiser une journée de
remise à niveau afin de prendre connaissance du matériel
disponible dans la malle " P.C." et de la façon
de l'utiliser, et de réactualiser les documents de
gestion. Cette journée a eu lieu le Samedi 14 Juin
au local matériel à Montadroit et a regroupé
six personnes.
Denis Millet
Formation auto-secours
Devant le succès du week-end "autosecours"
d'avril (pas grâce aux Jurassiens...), la Ligue de
Franche Comté réédite une formation
identique les 6 et 7 septembre. Des détails sur le
site web de la Ligue : http://www.ffspeleo.fr/csr/p Contact
= Mouloud Koob, Tél : 03.81.56.27.61 ou 06.74.57.12.53,
mail :mouloud.koob@wanadoo.fr
Invitation
Le dimanche 27 juillet midi, Bruno Loisy
invite tous les participants au secours de la Balme d'Epy
à une partie "brochettes" sur l'aire de
pique nique de... la Balme d'Epy. Le conseil municipal
sera lui aussi invité. Un moment à ne pas
rater, pour l'avenir ! Evidemment, Bruno doit connaître
à l'avance le nombre de participants. Je vous suggère
donc de le contacter directement par mail, ça lui
fera plaisir : b-loisy@club-internet.fr
Rémy Limagne
N.D.L.R : Compte tenu des relations actuelles
avec le Maire de la Balme d'Epy, il serait judicieux de
s'informer avant de venir directement sur le lieu prévu
du pique nique...
Commission Fichier
Changement de Directeur
Comme pressenti depuis quelque temps,
Frédéric Marichy quitte la direction de cette
commission afin de se consacrer à la restauration
de sa nouvelle demeure. Je tiens, au nom de la communauté
spéléo jurassienne, à le remercier
pour son énorme travail durant ces trois ans et demi
de présidence. Donc veuillez noter la nouvelle
adresse pour l'envoi de vos topos, fiches cavités,
et autres informations susceptibles de m'intéresser.
Vous trouverez en fin de numéro
la fiche type à remplir à chaque nouvelle
découverte ou mise à jour.
Pascal Léglise
Commission Environnement
Nettoyage à la Borne aux Cassots
Une première séance a réuni
6 personnes et 3 enfants le samedi 14 juin 2003. Merci à
Angoulème, Damien, Jenny, Séverine, Jean-Luc
et leurs enfants. Leurs efforts ont porté sur : -
L'élimination des traces de chaux de l'entrée
jusqu'à la vire. Les déchets mélangés
avec de la terre représentent un volume de 6 bidons
de 6 litres. - Le brossage des traces noires d'acéto
dans le secteur des dunes et de la vire. - L'évaluation
des travaux à effectuer pour éliminer la porte
intérieure au niveau du toboggan ...sans
oublier le casse-croûte dans le milieu de l'après-midi.
Quelques enseignements à retirer
: - Une autre séance est nécessaire au
regard de ce que nous avons observé au départ
du Réseau Alain sans oublier les vestiges du bivouac... -
Les traces noires d'acéto partent facilement grâce
à un brossage arrosé. - Il y avait relativement
peu de tas de chaux visibles. Il faut dire merci aux éboulis... -
Par contre, les traces de chaux très fréquentes
aux Dunes, au départ du réseau Alain et ponctuellement
tout au long des Grands éboulis constituent une pollution
visuelle importante. Lors du nettoyage, il a fallu faire
des haltes tous les 20 mètres... - Les secteurs
les plus sales ont été les bords de la rivière,
la présence d'eau incitant à refaire sa dudule.
Les visiteurs ont laissé au bord immédiat
de l'eau des tas de chaux que les crues n'ont pas réussi
à éliminer mais au contraire à transformer
en carapaces. Le mariage burin-marteau est nécessaire
dans ce cas !
Suggestions : - Pourquoi ne pas emporter
un sac plastique afin de déchauler dedans (et non
sur un bloc) et ressortir la chaux ? La Vire ou les Dunes
ne sont pas si éloignées que cela pour ne
plus avoir la force de ressortir quelques centaines de grammes de plus. - Pourquoi ne pas utiliser un puissant éclairage
à Led ?
Sylvain Collin
Rivière de la Baume
Afin de répondre à l'attente
de la Municipalité de Poligny ainsi qu'à celle
de la Communauté de Communes de Grimont, un panneau
a été placé en haut des éboulis
du porche. Celui-ci demande aux visiteurs de ne pas gêner
les chauves souris ni de laisser des traces de chaux.
Sylvain Collin
Commission Canyon
Accident à Coiserette
Mardi 27 mai avait lieu sur les communes
de Coiserette et de Coyrière le plus important accident
de canyon de l'histoire du Jura. La faute à "pas
de chance", quand un important volume constitué
d'arbres déracinés et de pierrailles terreuses
a décidé de tomber justement sur un groupe
stationné en amont de la dernière cascade. Heureusement,
le moniteur n'avait pas été touché,
et pouvait alerter les secours, après avoir commencé
à dégager les 3 victimes. Ensuite, un
très important dispositif de secours faisant appel
à deux hélicoptères et de très
nombreux pompiers, devait aboutir après maintes péripéties
à l'extraction des trois victimes tard dans la journée. Ce
canyon, sans doute le plus spectaculaire de la région,
est paradoxalement assez méconnu des spéléos
régionaux. La multiplication des incidents, doublé
de la très grande méfiance des municipalités
concernées, font que l'autorisation de la descente
de ce magnifique canyon est assez compromise. Les professionnels
et les associations se mobilisent pour décrisper
la situation, en exécutant divers travaux de sécurisation
et d'information.
Dominique Guyétand
Sortie collective en canyon
J'informe tous les joyeux membres du
C.D.S.39 que la commission canyon organise une journée
"découverte" le 16 août 2003. Au
programme: Découvrette-habillette-Coiserette-côtelettes-buvette... En
fait, il s'agirait de faire le canyon de Coiserette l'après-
midi, et de se retrouver après autour d'un bon feu
afin de philosopher sur la spéléo, le canyon,
et tout et tout. Il faudrait me répondre au plus
vite pour qu'on puisse organiser ceci avec le Dom car il
faut qu'on sache combien on est et le matos nécessaire
(combines ,etc.) Vous pouvez me contacter par mail :
tonypernet@9online.fr
ou tél: 03 84 52 21 32
PS: on accepte même ceux qui n'aiment
pas ça parce qu'ils n'en ont jamais fait)
Anthony Pernet
Dates à retenir
27 juillet : "Brochette Partie"
à la Balme d'Epy. Contact : Bruno Loisy 16
août : Sortie canyon à Coiserette. Contact
: Anthony Pernet 6 et 7 septembre : Formation
auto-secours. Contact : Mouloud Koob
Date limite d'envoi pour CDS-Info
n°188 : 20 août 2003
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