C.D.S. INFO n°187 - juin 2003
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Feuille de liaison bimestrielle du Comité Départemental de Spéléologie du Jura

Président

- Rémy Limagne - 54, rte du Pt de la Chaux 39570 Chatelneuf
Tél.: 03.84.51.62.08 - limagne@club-internet.fr

Rédaction

- François Jacquier - 25 rue du Curé Marquis 39170 St-Lupicin
Tél.: 03.84.42.17.87 - jacquier.françois@wanadoo.fr

- Bruno Mischler -Buclans 39170 Lavans-les-St-Claude
Tél.: 03.84.42.28.37 - bruno.mischler@wanadoo.fr

 

 Série noire 

Les angoisses du rédacteur

    Fin 2002, quand j'ai pris la direction de CDS-Info, j'étais loin de me douter que mes trois premiers numéros se feraient le reflet d'une suite de catastrophes.
    Il y a d'abord eu l'accident de la Balme d'Epy et son avalanche de conséquences fâcheuses, tant pour la victime que pour les spéléos jurassiens, secouristes et les autres.
    Par la suite, la une du n°186 était consacrée à la disparition tragique de Sylvain Moret qui touchait plus particulièrement nos collègues de Port-Lesney.
    Et pour couronner le tout, ce numéro 187 qui vient nous rappeler le souvenir de notre camarade Jacques Guyomard décédé dernièrement d'un accident cardiaque en tondant sa pelouse...
    Que va nous réserver le numéro 188 ?
    Je n'ose pas penser : A qui le tour ?
    De grâce, faites en sorte d'alimenter notre chronique avec des nouvelles plus réjouissantes et faites cesser ces rubriques nécrologiques.

    Jacques, nous l'avions rencontré à Vevy cinq jours avant sa disparition, lors du huitième anniversaire de l'accident de Céline et Jean-Yves (encore d'autres jours sombres). Nous avions tous longuement discuté entre vieux spéléos, d'abord devant un verre chez les parents de Céline puis jusqu'à la tombée de la nuit devant la stèle de Bobignon. Une fois de plus nous avons refait le monde en bâtissant moult théories et projets à plus ou moins long terme. Comme à son habitude Jacques, confondu dans le paysage, écoutait beaucoup plus qu'il ne parlait, ses quelques interventions étaient brèves, précises et toujours pertinentes. Nous étions tous à cent lieues de nous douter que nous le côtoyons pour la dernière fois...
    Si les spéléos étaient classés par catégorie, Jacques se situait sans doute dans la classe des "silencieux mais efficaces", ceux-là qui nous rappellent à longueur d'année que l'efficacité ne se mesure ni en décibels ni en kilomètre/heure.

François Jacquier

Ultime déménagement...

    Dans le précédent CDS-Info je vous avais annoncé avec un certain humour le dernier changement de domicile de Jacques Guyomard, hélas vous le savez certainement il nous a quitté pour un ultime déménagement le 12 mai dernier à l'âge de 49 ans.
    Bien que sa santé ait été fragilisée depuis quelque temps, son décès nous a tous surpris par sa soudaineté. Les témoignages de sympathie divers, ainsi que les différents hommages qui lui ont été rendus montrent à quel point il était apprécié tant par sa personne que pour ses connaissances. Son calme, son humour, ainsi que son sens de l'amitié n'y étaient sûrement pas étrangers.
    Comme l'a écrit Benoît Decreuse dans le dernier Ligue-info Jacques était discret et effacé, peut-être trop. Chacun de ceux qui l'ont connu détient un fragment de sa vie, et le puzzle a de nombreuses pièces. Il serait injuste d'oublier que ce "rescapé" de l'époque des échelles avait d'autres passions que la spéléo, il pratiquait l'équitation et prenait plaisir à voler en parapente...
    Il appréciait la simplicité : un hommage sobre semble le meilleur que l'on puisse lui rendre. Je rappellerai quelques éléments de sa vie spéléologique : fondateur du Spéléo-Club Lédonien avec Patrick Robert en 1995 il en a assuré la présidence pendant quelques années. Au niveau de la Ligue Spéléologique de Franche-Comté, Jacques a été président de la Commission Scientifique. A divers niveaux il s'est donné pour la formation technique et scientifique (il avait par ailleurs le diplôme d'initiateur), son sens de la pédagogie n'avait d'égal que son efficacité.
    En tant que président du SCL mais surtout en tant qu'ami et disciple, je ne puis exprimer le vide que sa disparition a laissé. Il ne nous dira plus comme avant chacune de nos désobstructions, avec humour : " aujourd'hui est un grand jour ! ".
    Connaissant son amour pour la vie, il me semble que le plus bel hommage soit que nos "aventures" spéléologiques et nos projets continuent et aboutissent.
    Adieu Jacques.

Johan Badey

Jacques Guyomard, né à Paris dans le XIV arrondissement le 8 décembre 1954, est décédé le 12 mai 2003 à Rosay, à la suite d'une crise cardiaque. Conformément à sa volonté il a été incinéré et ses cendres dispersées dans l'entrée de la grotte à Nonos, dont il a été l'inventeur et qui porte désormais son nom.

 Vie du CDS 

B.R.G.M

    Différents contacts avaient été établis entre le C.D.S. et le B.R.G.M. concernant la vente du fichier. Celui-ci devait alimenter une base de données et servir à élaborer des cartes au 100 000ème. Après modification de plusieurs points, un accord n'a pas pu être trouvé à propos de la diffusion de la base de données, le BRGM désirant la mettre à disposition sur le net.

Sylvain Collin

Subventions FNDS

    Attention : information non officielle (manque une réunion à la DRJS début juillet). Mais selon toute probabilité, le CDS touchera 1100 euros au titre du FNDS, et les six clubs qui ont fait une demande 200 euros chacun. Il s'agit de SCL, SCLC, SCSC, GRSP, ASPP, SCJ.
    Soit 2300 euros au total pour la petite centaine de fédérés jurassiens.
    Normalement les clubs de moins de 15 adhérents n'auraient rien du avoir, mais c'est le directeur qui a décidé que si, le "Tome 1" à la main...
    Je le remercierai personnellement dès confirmation. Mais il faut s'attendre à un retour de manivelle en 2004 : l'actuel directeur J&S part le 1er septembre.
    Donc = RECRUTEMENT !

Rémy Limagne

Raid'Eaux

    Le samedi 28 juin, une dizaine de membres du CDS-39 étaient réunis à la grotte des Forges (Moirans) pour encadrer les concurrents du Raid'Eaux. Cette manifestation était organisée par le Conseil Général avec le soutien logistique de la Base de Bellecin.
    Les participants, issus de diverses entreprises du département devaient parcourir à la rame les huit kilomètres qui séparent Bellecin de la grotte. Saucisses merguez à l'arrivée et les volontaires étaient conviés à enfiler une néoprène pour aller se mettre au frais dans la rivière souterraine.
    Cinquante sept personnes ont ainsi découvert ce type de progression aquatique très appréciable en cette période caniculaire.
    Il semble que la prestation ait été très appréciée par l'ensemble des visiteurs, qui pour la plupart n'avaient jamais pratiqué notre activité.

François Jacquier

Un raid chasse l'autre

    Le CDS a participé au "raid'eau", organisé par le Conseil Général à Bellecin ; il ne participera pas au traditionnel raid "Jurazimut" fin août. En effet, il semble que les organisateurs se soient vu proposer les services gratuits (!?) de brevetés d'Etat escalade, pour gérer les épreuves de corde cette année. Souhaitons-leur bonne chance, et espérons qu'ils n'auront pas de mauvaise surprise...
    Enfin, on va pouvoir s'y rendre en simples spectateurs !

Rémy Limagne

Publications

    Réédition "Découverte du Jura Souterrain"
    Face à une pénurie quasi totale, 40 exemplaires de "Découverte du Jura Souterrain" ont été réédités en ce début d'été.

    Spéléologie dans le Jura - Tome 2
    C'est fait, après six mois de gestation le Tome 2 vient de paraître. D'une facture identique (trop diront certains...) à son aîné, il devrait satisfaire les jurassiens comme les spéléos de passage. Disponible auprès de R.Limagne ou F.Jacquier.
    Prix :10 euros l'exemplaire + 2 euros de port.
    Prix spécial : Tome 1 +Tome 2 :15 euros +2 euros de port

François Jacquier

 Activités des clubs 

S.C. La Châtelaine

    Camp de printemps
    Du 1er au 11 mai, le SCLC a passé son temps sous terre dans cette magnifique région des Causses. Au programme, Grotte de la Porte, traversée de Bramabiau (le bonheur !), Aven du Mas Raynal, Grotte de Castelbouc, Aven Noir, Via ferrata du Boffi, Gouffre du Valat Nègre, guidage pour deux habitants de Millau à la Grotte de Sorguette, Aven Armand (...), Aven de la Barelle, et pour terminer la visite des salles Blanches et Super Blanches de la Grotte de Malaval (superbe !). Par contre, l'opération de dépollution qui a suivi cette visite, a laissé plus de mal de dos que de bons souvenirs... Bref, un très bon camp sous le soleil en plus. On reviendra !

    Barbecue désob.
    Le 17 mai, le SCLC organisait son traditionnel barbecue désob. Sous un ciel couvert, une équipe composée de membres de l'ASPP et du SCLC a creusé dans l'après-midi avec une petite première à la clé !
    Le soir, environ 50 personnes se sont retrouvées au chalet de la Mycologie d'Arbois pour manger et boire un peu aussi... Bon, pas de nuit blanche cette année, la faute à un groupe électrogène en manque de carburant peu avant les premiers rayons de soleil !

    Congrès FFS
    Ayant eu lieu à Ollioules du 7 au 9 juin, une délégation de pas moins de six membres du SCLC a fait le déplacement.
    Bon, pas de spéléo au programme, mais entre les cuites, virées à la plage, et visite des bars de Ollioules...
    Trop dur ces congrès, trop dur...

Jean-Michel Dugois

Consortium : ASPP, GRSP, SCLC

    Le Gouffre du Champ Mottet

    " Faire du neuf avec de vieux trous ".
    Le gouffre du Champ Mottet a été découvert et exploré en 1986 par le GRSP sur une centaine de mètres de développement. Nous butions alors sur un laminoir large de 60 cm et haut de 20, rempli d'eau jusqu'à 2 cm du plafond. (Voir Annales des Blaireaux Polinois 2000). Le courant d'air ainsi que la superbe situation du gouffre au-dessus de la reculée de La Doye sur Seille nous a incité à tenter une désob musclée pour en avoir le cœur net.
    Afin d'accéder plus aisément au chantier de la voûte mouillante, 3 séances de désobstruction ont été nécessaires pour élargir un boyau très serré. Neuf autres séances ont ensuite permis d'abattre la voûte mouillante sur une longueur de 5m. Mention spéciale pour celui qui a fait les forages allongé dans l'eau, sans casque par manque de place dans un conduit exigu du genre 3 formats A4. Vous pouvez aller vérifier... La VM se relève un peu sur 5 m avant de lécher le plafond. Ce dernier passage a été élargi par l'autre coté en raison de la place plus importante : on se tient debout !
    Le jour où il fallait être présent était le 24 décembre 2002 car c'était jour de première. Jean-Noël Outhier, Fred Gerbet et Sylvain Collin sont de la fête. Un kilomètre de découverte et arrêt sur rien.
    La cavité est de tendance horizontale avec présence de quelques puits d'une dizaine de mètres crevant les galeries. Il est possible de distinguer deux secteurs :
    - Le plus chaotique et étroit se situe côté voûte mouillante en amont,
    - Le plus intéressant en raison de la taille des conduits est côté aval.
    L'amont est de formation plus récente. Il est constitué de méandres actifs exigus, de ressauts, de rampings sur 150 m. C'est une partie éprouvante.
    A partir de ce qu'on appelle la trémie, la morphologie change : conduits plus spacieux, rôle des fractures, excentriques. A proximité de la trémie, nous avons bien cru gagner le jackpot lors de la première en raison de la résonance grandiose provenant d'une chatière. Nous débouchons alors à 5 m au-dessus du plancher d'une cheminée de 5 m de diamètre pour une vingtaine de mètres de haut. Au sol, une lucarne donne accès à un ressaut de 3 m finissant sa vie par un étroit méandre. Une lourde désobstruction a permis de progresser de 10 m avant de buter sur un étranglement trop long à notre goût. Ce puits comme d'autres témoigne d'un enfouissement du réseau. La suite ne se situe pas à cet étage.
    Vers l'aval, une galerie semi-circulaire puis méandriforme de 200 m de long arrive à un carrefour. A gauche, une galerie active en diaclase file sur 250 m. Impressionnante ! et éprouvante car la progression se fait en oppo. La galerie principale prend de la hauteur : 8 m pour 1 m de large en moyenne. De belles excentriques peuvent être observées dans le secteur. Après 250 m de progression agréable dans le lit d'un actif, le plafond descend jusqu'à interdire le passage. La découverte d'une galerie fossile permet de poursuivre l'exploration sur environ 300 m. Un P12 doit être franchi par une vire aérienne afin de retomber dans la galerie.  Une cinquantaine de mètres plus loin nous débouchons à la base d'une cheminée arrosée d'un diamètre de 6 m pour 25 à 35 m de haut. Des ossements ont été découverts à sa base laissant penser à une ancienne relation avec les dolines à l'aplomb. Finalement, un P11 donne accès à un réseau actif inférieur de plus en plus étroit. A l'heure actuelle, la cavité totalise 2500 m de développement pour -60 m en dénivellation.
    Une coloration va être effectuée quand la météo le permettra.

Pour l'interclubs : Sylvain Collin

Spéléo-Club San-Claudien

    Nouveautés en forêt d' Arsure

    1) Sur information des " Rhinolophes " de Dijon, un nouveau gouffre a été visité dans la forêt d'Arsure-Arsurette : Le Gouffre des Deux Communes. En effet, seul un géomètre pourrait déterminer avec exactitude s'il se situe sur Arsure ou sur Foncine. Ses Coordonnées sont : 886,220, 195,83, 1071m. L'orifice a été localisé par nos collègues dijonnais pendant l'été 2002. Encore une entrée au bord d'une sente qui en dit long sur l'intérêt de la prospection du secteur...
    L'intégralité de l'exploration a été effectuée par les Rhinolophes, le S.C.S.C. s'est contenté de calibrer plusieurs sommets de puits étroits pour faciliter l'accès au fond.
    Nous laisserons le soin aux inventeurs de lever une topo détaillée, mais à vue de nez le gouffre est pénétrable jusqu'aux environs de -50, sa morphologie rappelle celle de ses voisines : Favière et Bélard. Il se compose d'une suite de puits : P3, P6, P14, P4, P4, P5 qui en font d'ores et déjà une petite classique bien sympathique. La cavité se termine sur un boyau plongeant colmaté par de l'argile et des cailloutis. Encore un chantier de désobstruction qui serait loin d'être stupide.
    Nos collègues de Côte d'Or ont fait preuve d'une ouverture d'esprit toute particulière en ce qui concerne leurs découvertes sur la Haute-Joux, il serait de bon ton de les tenir informés de la poursuite éventuelle des explorations.
    Contact : vermot_desroches.didier@libertysurf.fr

    2) Deux boyaux en pleine roche ont été découverts dans le secteur immédiat du gouffre de l'Alliance. (887,01-196,27-1120m)
    Le premier (887,06-196,30-1110m) se situe sur une corniche au milieu d'un escarpement situé à 40m au N/E du gouffre. Il s'agit d'un boyau d'une dizaine de mètres nécessitant quelques travaux pour envisager une suite. A mi-longueur des traces évidentes de désobstruction attestent du passage de prédécesseurs inconnus (*).

    (*) Après une brève enquête, les inconnus sont démasqués, il s'agissait de Jean-Noël Outhier et de Sylvain Collin.

    3) Le second (884,04-196,25-1120) s'ouvre à 30m au S/E du gouffre. Long également d'une petite dizaine de mètres, il se dirige droit en direction du puits voisin.

Jean-Luc Gabet, François Jacquier

 Divers 

A led à led !

    Dernièrement, j'ai acheté par curiosité un porte-clefs / micro torche à led blanche de la marque XanLite. Ce modèle se trouve aux caisses des magasins Mr Bricolage affiché à 11 euros (quand même ! ) mais décompté à 6,9 sur le ticket de caisse (allez comprendre ! )
    Cette mini torche est alimentée par trois petites piles boutons type AG3, la documentation ne fait malheureusement pas mention de leur longévité.
    Très sceptique sur l'efficacité d'une telle babiole, j'ai voulu la tester en milieu spéléo lors d'une récente sortie aux Foules, et là, surprise... Cette miniature de 11 grammes (un euro le gramme) permet largement une progression en sécurité dans des galeries de quatre mètres de diamètre au relief accidenté. Son faisceau porte jusqu'à une dizaine de mètres avec la lumière bleutée caractéristique des leds blanches. Certes, ça ne vaut pas une bonne vieille acétylène bien réglée, mais le rapport poids / encombrement / luminosité en fait un éclairage de secours très performant.

François Jacquier

Et pourquoi pas...?

    Proposition d'un exilé du Jura : "échangerais 3 à 5 jours de spéléo contre 3 à 5 jours de kayak de mer". C'est en Bretagne (la mer, pas la spéléo. Quoi que...) et c'est Yves Guilbaud qui fait cette proposition.
    Alors, avant l'arrêté municipal qui interdira l'accès à la mer, profitons-en !
    Yves Guilbaud, 5 route de Kéricun, 22860 Plourivo. Tél=02.96.22.04.18

Rémy Limagne

    NDLR : Les plus jeunes ne connaissent sans doute pas Yves Guilbaud. Cet actuel vieux loup de mer fut pendant de nombreuses années directeur de la M.J.C de Lons et animateur de l'activité spéléo.

 Lu et vu pour vous 

    "L'occupation des grottes du massif du Jura français à l'âge du Bronze"

    - Mémoire de D.E.A. de Sophie Hafner -, Université de Paris I, décembre 2002 (117 pages de texte, 138 pages de fiches cavités, 36 pages de topographies, 5 pages de fig. diverses).
    Une partie générale présente la région et son occupation à l'âge du Bronze (entre 2350 et 800 av.JC). Puis un inventaire récapitule les 138 sites souterrains du Jura (Ain, Doubs, Jura, Haute-Saône) où ont été faites des trouvailles de vestiges datés de cette époque. Pour chaque cavité est fournie une fiche détaillée et, si possible, une topographie.
    Le département du Jura (*) est concerné par 39 cavités, parmi lesquelles ont peut citer: grotte du Tunnel (Arbois), grotte de la Balme (La Balme d'Epy), grotte de Chancia (Chancia), gouffre du Crâne Percé (Geraise), baume de Gigny (Graye-et-Charnay), grotte des Planches (Les Planches-près-Arbois), grotte de Marangea (Sarrogna), etc.

    (*) Pour notre département, l'auteur a fait appel à ma documentation pour les topos et les bibliographies.

Jean-Claude Frachon

    "Voix du Jura" n°3053 du 28 mai 2003

    1) Rubrique "Faits divers" Page 5,

    Un article rend compte d'un accident dans le canyon du Tacon, à Coiserette: trois canyonnistes ont été blessés par une chute de pierres. L'article indique que "Les pompiers sur les lieux depuis midi n'avaient, à 17h, toujours pas pu hélitreuiller les trois personnes, le lieu où elles se trouvaient étant inabordable avec l'hélicoptère". Il est présomptueux de critiquer sans avoir été sur place. Toutefois il me semble qu'envisager un hélitreuillage dans le canyon de Coiserette est une idée farfelue (presque autant que d'envisager un hélitreuillage au fond de la Borne aux Cassots"), compte tenu de la topographie des lieux. D'autre part, ce moyen me paraît surdimensionné (comme de vouloir enfoncer un bouchon dans une bouteille avec un marteau-pilon...), sachant que le canyon fait au plus encaissé une trentaine de mètres de profondeur. Une paire de cordes, quelques gros bras qui tirent en surface, et hop! Mais bon, ça a permis aux trente pompiers, aux 3 médecins, au peloton du 'groupe de secours en montagne et en milieu périlleux' et aux gendarmes d'être sur la photo, sans compter l'hélico qui s'est promené aux frais du contribuable...

    2) Rubrique "Voiteur" page 17

    Un article sur les 3 jours de la fête de la Haute-Seille. Extrait : "La borne aux Cassots ouvrait ses portes pour l'occasion et tous les amateurs de spéléologie n'ont pu y entrer, faute de place. Moment inoubliable, Jean-Pierre n'oublia pas d'emporter une bouteille de Château-Chalon à partager dans la grotte."

Jean-Claude Frachon

    "Le Progrès" - Dépêches" du jeudi 29 mai 2003

    Le "Progrès" apporte des précisions sur l'intervention hélitreuillée dans le canyon du Tacon, à Coiserette.
    1) Un hélicoptère de la Gendarmerie est venu de Dijon, a hélitreuillé une victime, puis est tombé en panne de treuil.
    2) Un deuxième hélico de la Gendarmerie est alors venu du PGHM de Chamonix, et a évacué les 2 autres victimes plus les sauveteurs (Je rêve !!!)
    3) Un troisième hélico de la Gendarmerie est venu de Dijon, officiellement pour réparer le treuil du premier (l'avarie de treuil empêchait-elle ce dernier de voler ???)
    4) Un quatrième hélico, de la Protection Civile, a failli décoller d'Annecy, mais (fort heureusement pour le contribuable !!!) est resté au sol pour cause d'état d'alerte lié au G8 qui se déroule dans le coin.
    5) Le Jura est, théoriquement, doté d'un hélico théoriquement basé à Morez. Pas de chance, cet appareil n'est en place que du 15 décembre au 15 mars, et du 10 juillet au 20 août... Sinon, il aurait sans doute décollé, et aurait gagné la course !!!
    6) En outre, nous pouvons être rassurés, car si tout ça avait foiré, y'avait encore les hélicos suisses basés à Genève. Ouf !!!
    Bilan : une demi-journée d'intervention avec trois vols d'hélico, pour treuiller des gars qu'on aurait pu remonter en quelques dizaines de minutes avec une civière (si nécessaire) et deux cordes...
    Et il paraît que les interventions spéléo coûtent cher à la société...

Jean-Claude Frachon

    "Le Chasseur jurassien" n° 23, du 22 mars 2003

    Vendredi 27 décembre, suite à une battue, un chasseur de l'ACCA de Saint Maur localise son chien qui est tombé dans une lésine d'environ 6 mètres de profondeur. Il est alors fait appel à des spéléos du G.S.J., ces derniers remontent le chien sans difficulté. Le journal qualifie cette action de "sympathique" et souligne la bonne entente dans le monde associatif.

Denis Millet

    "Le Progrès" - Dépêches" du dimanche 8 juin 2003

    Hommage à Jacques Guyomard : un petit article avec photo résume la vie de Jacques et fait le bilan de son implication dans le monde spéléo.

François Jacquier

    "Le Sapeur-pompier", revue de la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers de France, n°946, mai 2003, pages 22-23

    Un article consacré au sauvetage de la Balme d'Epy (mars 2003).
    Avec trois photos couleurs, la maquette très aérée laisse peu de place au texte, assez court. L'auteur (Raphaël Letourneur) fait un compte-rendu chronologique et succinct des opérations, exempt d'erreur me semble-t-il (en outre, un petit encadré rappelle le sauvetage du Bief Goudard, en 1998).
    Tout au plus peut-on regretter, comme d'habitude, que la part belle soit faite aux sapeurs-pompiers : choix des photos (beaucoup de 'rouge'), 'chapeau' de l'article (longue liste des véhicules et centres de secours pompiers engagés, les spéléos n'arrivant brièvement qu'en fin d'inventaire), début du récit (en l'absence d'indication, le lecteur peut penser que ce sont les pompiers qui sont intervenus sous terre). Mais l'article est paru dans la revue des pompiers, ceci explique cela.
    En revanche, on peut se féliciter du fait que l'auteur souligne, à trois reprises, la complémentarité entre pompiers et spéléologues: dans l'introduction ("Après 22 heurs d'efforts conjugués, sapeurs-pompiers et spéléologues ont pu ramener le blessé à la surface"), dans la légende d'une photo ("Le blessé a pu être ramené à la surface grâce à la complémentarité des SP et des spéléologues") et dans la conclusion ("Une nouvelle fois, sapeurs-pompiers et spéléologues ont fait preuve d'une complémentarité technico-humaine de tous les instants pour porter secours à une victime en situation d'exception").
    Un article de bonne facture, qui a sans doute contribué au renouveau des négociations nationales pour la signature d'une convention de spéléo-secours.

Jean-Claude Frachon

 Secours 

Formation

    Une journée technique était organisée le Dimanche 18 Mai en falaise proche d'Arinthod, cette formation a regroupé une bonne douzaine de personnes des plus jeunes aux plus confirmés dont un spéléo de l'Ain. Toutes les techniques ont été abordées, du débroussaillage au balancier en passant par le planté de spit, les répartiteurs de charge la mise en civière, les palans etc... La journée a été ponctuée par un pique-nique collectif aux "cabanes à Pierrot".
    Suite au secours de la Balme, les gestionnaires de sauvetage ont manifesté leur désir de réorganiser une journée de remise à niveau afin de prendre connaissance du matériel disponible dans la malle " P.C." et de la façon de l'utiliser, et de réactualiser les documents de gestion. Cette journée a eu lieu le Samedi 14 Juin au local matériel à Montadroit et a regroupé six personnes.

Denis Millet

Formation auto-secours

    Devant le succès du week-end "autosecours" d'avril (pas grâce aux Jurassiens...), la Ligue de Franche Comté réédite une formation identique les 6 et 7 septembre. Des détails sur le site web de la Ligue : http://www.ffspeleo.fr/csr/p
    Contact = Mouloud Koob, Tél : 03.81.56.27.61 ou 06.74.57.12.53, mail :mouloud.koob@wanadoo.fr

Invitation

    Le dimanche 27 juillet midi, Bruno Loisy invite tous les participants au secours de la Balme d'Epy à une partie "brochettes" sur l'aire de pique nique de... la Balme d'Epy.
    Le conseil municipal sera lui aussi invité. Un moment à ne pas rater, pour l'avenir !
    Evidemment, Bruno doit connaître à l'avance le nombre de participants. Je vous suggère donc de le contacter directement par mail, ça lui fera plaisir : b-loisy@club-internet.fr

Rémy Limagne

    N.D.L.R : Compte tenu des relations actuelles avec le Maire de la Balme d'Epy, il serait judicieux de s'informer avant de venir directement sur le lieu prévu du pique nique...

 Commission Fichier 

Changement de Directeur

    Comme pressenti depuis quelque temps, Frédéric Marichy quitte la direction de cette commission afin de se consacrer à la restauration de sa nouvelle demeure. Je tiens, au nom de la communauté spéléo jurassienne, à le remercier pour son énorme travail durant ces trois ans et demi de présidence.
    Donc veuillez noter la nouvelle adresse pour l'envoi de vos topos, fiches cavités, et autres informations susceptibles de m'intéresser.

    Vous trouverez en fin de numéro la fiche type à remplir à chaque nouvelle découverte ou mise à jour.

Pascal Léglise

 Commission Environnement 

Nettoyage à la Borne aux Cassots

    Une première séance a réuni 6 personnes et 3 enfants le samedi 14 juin 2003. Merci à Angoulème, Damien, Jenny, Séverine, Jean-Luc et leurs enfants. Leurs efforts ont porté sur :
    - L'élimination des traces de chaux de l'entrée jusqu'à la vire. Les déchets mélangés avec de la terre représentent un volume de 6 bidons de 6 litres.
    - Le brossage des traces noires d'acéto dans le secteur des dunes et de la vire.
    - L'évaluation des travaux à effectuer pour éliminer la porte intérieure au niveau du toboggan
     ...sans oublier le casse-croûte dans le milieu de l'après-midi.

    Quelques enseignements à retirer :
    - Une autre séance est nécessaire au regard de ce que nous avons observé au départ du Réseau Alain sans oublier les vestiges du bivouac...
    - Les traces noires d'acéto partent facilement grâce à un brossage arrosé.
    - Il y avait relativement peu de tas de chaux visibles. Il faut dire merci aux éboulis...
    - Par contre, les traces de chaux très fréquentes aux Dunes, au départ du réseau Alain et ponctuellement tout au long des Grands éboulis constituent une pollution visuelle importante. Lors du nettoyage, il a fallu faire des haltes tous les 20 mètres...
    - Les secteurs les plus sales ont été les bords de la rivière, la présence d'eau incitant à refaire sa dudule. Les visiteurs ont laissé au bord immédiat de l'eau des tas de chaux que les crues n'ont pas réussi à éliminer mais au contraire à transformer en carapaces. Le mariage burin-marteau est nécessaire dans ce cas !

    Suggestions :
    - Pourquoi ne pas emporter un sac plastique afin de déchauler dedans (et non sur un bloc) et ressortir la chaux ? La Vire ou les Dunes ne sont pas si éloignées que cela pour ne plus avoir la force de ressortir quelques centaines de grammes de plus.
    - Pourquoi ne pas utiliser un puissant éclairage à Led ?

Sylvain Collin

Rivière de la Baume

    Afin de répondre à l'attente de la Municipalité de Poligny ainsi qu'à celle de la Communauté de Communes de Grimont, un panneau a été placé en haut des éboulis du porche. Celui-ci demande aux visiteurs de ne pas gêner les chauves souris ni de laisser des traces de chaux.

Sylvain Collin

 Commission Canyon 

Accident à Coiserette

    Mardi 27 mai avait lieu sur les communes de Coiserette et de Coyrière le plus important accident de canyon de l'histoire du Jura. La faute à "pas de chance", quand un important volume constitué d'arbres déracinés et de pierrailles terreuses a décidé de tomber justement sur un groupe stationné en amont de la dernière cascade.
    Heureusement, le moniteur n'avait pas été touché, et pouvait alerter les secours, après avoir commencé à dégager les 3 victimes.
    Ensuite, un très important dispositif de secours faisant appel à deux hélicoptères et de très nombreux pompiers, devait aboutir après maintes péripéties à l'extraction des trois victimes tard dans la journée.
    Ce canyon, sans doute le plus spectaculaire de la région, est paradoxalement assez méconnu des spéléos régionaux. La multiplication des incidents, doublé de la très grande méfiance des municipalités concernées, font que l'autorisation de la descente de ce magnifique canyon est assez compromise. Les professionnels et les associations se mobilisent pour décrisper la situation, en exécutant divers travaux de sécurisation et d'information.

Dominique Guyétand

Sortie collective en canyon

    J'informe tous les joyeux membres du C.D.S.39 que la commission canyon organise une journée "découverte" le 16 août 2003.
    Au programme: Découvrette-habillette-Coiserette-côtelettes-buvette...
    En fait, il s'agirait de faire le canyon de Coiserette l'après- midi, et de se retrouver après autour d'un bon feu afin de philosopher sur la spéléo, le canyon, et tout et tout.
    Il faudrait me répondre au plus vite pour qu'on puisse organiser ceci avec le Dom car il faut qu'on sache combien on est et le matos nécessaire (combines ,etc.)
    Vous pouvez me contacter par mail : tonypernet@9online.fr ou tél: 03 84 52 21 32

    PS: on accepte même ceux qui n'aiment pas ça parce qu'ils n'en ont jamais fait)

Anthony Pernet

 Dates à retenir 

    27 juillet : "Brochette Partie" à la Balme d'Epy. Contact : Bruno Loisy
    16 août : Sortie canyon à Coiserette. Contact : Anthony Pernet
    6 et 7 septembre : Formation auto-secours. Contact : Mouloud Koob 

Date limite d'envoi pour CDS-Info n°188 : 20 août 2003