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Éditorial
Canicule, sécheresse, manque d'eau...
On en parle on en parle. Et les spéléos
pendant ce temps ? Où sont-ils ? Sous terre sans
doute, en explo. Car une météo pareille est
une bénédiction pour les chasseurs de première.
Les siphons qui baissent, les réseaux qui deviennent
accessibles sans arrière pensée. J'ai souvenir
lors des explos à la Caborne de Chambly (c'était
il a presque 25 ans) de l'attente anxieuse de quelques petites
semaines sans trop d'orages... et hop ! Un léger
souffle au-dessus du "S4" et c'était parti
: tous les jours le décamètre se déroulait,
encore un peu plus vers l'amont. Depuis 1984 (je crois),
pas une sécheresse n'a été assez durable
pour remettre ça. Une seule tentative de plongée,
avortée. Alors maintenant ? Verra-t-on s'achever
cette année exceptionnelle sans une expé majeure
dans un réseau aussi prometteur ? On risque de le
regretter longtemps ! Alors, spéléos-plongeurs
de France et de Navarre (ou du Jura...), vous qui lisez
ces lignes avec sans doute quelque étonnement : venez
donc ! Vous êtes invités : le "S9"
vous attend, avec tout le noir qu'il y a sûrement
derrière. N'attendez pas trop : il est peut-être
déjà vide.
Rémy Limagne
Les soulagements du rédacteur
Ouf ! enfin un numéro de CDS-Info
qui se termine sans l'annonce d'une catastrophe, d'un accident
ou d'un décès. Certes les nouvelles qui
suivent ne sont pas toutes réjouissantes : interdictions
d'accès, déprédations, rapports avec
le SDIS et la préfecture, mais hormis ces quelques
thèmes récurrents, ce N° 188 se distingue
plus particulièrement par l'importance des rapports
d'activités des différents clubs et commissions. La
somnolence estivale habituelle me laissait craindre la sortie
d'un fascicule maigrichon et c'est tout le contraire qui
se produit : je boucle avec 10 pages de textes denses. Beaucoup
de récits de "premières" qui prouvent
que les jurassiens ne sont pas encore tout à fait
morts. Un surplus de boulot pour le rédacteur (surtout
quand les textes arrivent au moment où l'on croit
pouvoir boucler), mais après mes trois premiers numéros
"catastrophes", qu'est-ce que ça fait chaud
au coeur ! Continuez comme ça !
François Jacquier
Vie du CDS
Encadrement en CVL
Bien sûr il est un peu tard, mais
c'est quand même une bonne nouvelle. L'arrêté
du 20 juin 2003 (Education Nationale et Jeunesse) reconnaît
désormais sans restriction aux brevetés fédéraux
le droit d'encadrer la spéléo en centre de
vacances et centres de loisirs sans hébergement. Plus
n'est besoin du BAFA, et la limite d'âge à
12 ans pour la spéléo a disparu également.
Cela fera-t-il renaître l'activité spéléo
dans nos colos jurassiennes ? En tout cas c'est une réponse
à ceux qui se demandent à quoi peut servir
le brevet d'initiateur. Le texte intégral sera publié
dans Ligue-Info, bulletin d'information de la ligue spéléologique
de Franche-Comté.
Rémy Limagne
Journées Nationales de la Spéléo
Attention : c'est demain, en tout cas
avant le prochain CDS info. Le 4 octobre, la JNS 2003
sera organisée cette année à la Borne
aux Cassots, sous la houlette de l'A.S.S.P.P. et du G.R.S.P.
Il faudra du monde et du matériel (casques)
: c'est l'opération médiatique de l'année. R.D.V.
14 heures sur place - contact : S.Collin
Rémy Limagne
Et le tome 2 ?
Ah bon ? Vous ne l'avez pas encore vu
? Pourtant le tome 2 de "Spéléologie
dans le Jura" est bel et bien paru comme prévu
à la mi-juin. Maintenant rassurez-vous : nous avons
décidé de l'offrir gracieusement à
tous les fédérés du Jura. Mais attention,
pas d'envoi postal : il vous faudra venir le chercher... Contacter
R.Limagne, ou F.Jacquier.
Rémy Limagne
Liberté d'accès et peau de chagrin ...
Nos prochains CDS-Info se verront-ils
tous affublés d'un chapitre : "Restriction d'accès"? Concernant
ce thème, l'année 2003 est assez gratinée.
Après les sérieuses menaces d'interdiction
qui pèsent sur la traversée de la Balme-d'Epy
suite à l'accident du 1er mars, deux nouvelles cavités
se trouvent elles aussi dans le collimateur :
1)
Source de l'Ain (Conte) Nous avons été
nombreux à profiter de la sécheresse exceptionnelle
pour aller traîner nos bottes dans cette cavité
très particulière. Il aurait fallu être
aveugle ou faire preuve d'une mauvaise foi flagrante pour
ne pas voir les panneaux d'interdiction et le scotch-lite
qui barrait l'entrée de la grotte. L'arrêté
municipal, approuvé par la Préfecture en date
du 23 juillet stipule que : 1) pour des motifs de sécurité,
il est formellement interdit de descendre au fond de la
Sce de l'Ain. 2) Toute personne contrevenante le fera
à ses risques et périls, le Maire dégage
ses responsabilités 3) Les plongeurs et les spéléologues
doivent avertir Madame le Maire ou la gendarmerie de Nozeroy. Si
certains "contrevenants" que nous sommes ont pu
faire fi de ces consignes, d'autres moins chanceux se sont
vus fermement raccompagnés par la maréchaussée.
C'est le cas de Jean-Noël Outhier qui au final a dû
obtenir le sésame de la Mairesse pour pénétrer
dans la source. La brave dame lui a alors expliqué
qu'elle s'est vue contrainte d'en arriver là après
qu'un plongeur de Vesoul (?) aurait téléphoné
aux pompiers (?) pour signaler qu'un bloc instable présentait
un danger dans la source. Sympa le Vésulien qui
tend le bâton pour faire battre les Jurassiens ! Espérons
que cette restriction d'accès tombera dans l'oubli
dès que l'eau remontera.
2) Gouffre de Belbouchet
(Longchaumois) Ce gouffre de 80m de profondeur s'ouvre
à la limite des pâturages et de la forêt.
A la fin des années 80, l'A.S.S.C. y a effectué
d'importants travaux de désobstruction pour atteindre
le fond actuel. Une coloration a mis en évidence
la relation entre le gouffre et le Trou de l'Abîme
situé à 9 kilomètres et 700m plus bas. Début
juillet un courrier en recommandé parvenait à
Robert Le Pennec, ancien président de l'A.S.S.C :
Madame Méline cogérante du Groupement
Forestier Belbouchet (Paris) vient d'apprendre via internet
que des spéléos "s'étaient
introduits dans sa propriété pour y explorer
une cavité souterraine et envisageraient d'y retourner".
Après contact avec la Mairie et la Gendarmerie, "ces
instances lui ont confirmé que toutes activités
de cette espèce non agréée par les
propriétaires consistait un fait délictueux
passible de sanctions pénales"... "Il
est évident que nous n'autorisons aucune incursion
de cette nature"... "Nous tenons à
vous en informer, espérant que vous voudrez bien
nous confirmer que votre club renoncera à ce projet
et que ses membres en seront dûment avertis." C'est
fait, vous êtes tous avertis ; il faudra désormais
être bien conscients que vous violez une propriété
privée chaque fois que vous enjambez un fil barbelé
dans le bois... A ce jour nous avons répondu par
un courrier très poli où les spéléos
sont présentés comme des chercheurs passionnés
et non pas comme des conquérants irrespectueux de
tout. Si la réponse nous revient en des termes
plus nuancés, nous envisagerons alors une demande
d'autorisation permanente ; dans le cas contraire... (A suivre)
François Jacquier
Borne aux Cassots
Cela ne vous arrive pas de rêvasser
? Eh bien, dans un songe, voilà ce qui me vint à
l'esprit... " Allo Sylvain ?, je viens de la BAC faire
une ballade sympa avec des jeunes pour une découverte
du milieu souterrain. Ils ont bien aimé. Il n'y avait
plus de traces de chaux ni de papiers de malabar depuis
la journée de nettoyage ". Mais durant le
mois d'août, ce fut plutôt : " Allo
Sylvain ! (maintenant je connais la suite...) Quoi ?, le cadenas
de la BAC a sauté ? " " Allo !, Y a
de nouveau plus de cadenas, la porte est tordue ! " "
...les deux jeunes qui roulent en voiture bleue (Polo ou Corsa)
dans le 39 ont dû passer la nuit dans le trou aux
Dunes... Y a même deux tas de bois et des traces de
feu. " Allo !, il y a aussi des tas de chaux
près des tas de bois " et pour finir : "Sylvain
?, y a des canettes sous le porche d'entrée et quelqu'un
a déchaulé". Eh bien à ces
"spéléos" talentueux, je leur dis
merci pour : - m'avoir fait faire 4 allers-retours à
la Bac. - m'avoir transformé en carrossier car
il a fallu redresser la porte à la barre à
mine et la massette, tellement ils ont tapé fort
sur les gonds avant de s'en prendre au cadenas. - m'avoir
permis de vous faire bénéficier d'un cadenas
neuf sur la porte, du genre un par semaine. Cela me fera
économiser de l'huile quand je retape les cadenas
en service. - m'avoir permis d'aller me promener aux
Dunes constater les tas de bois et de chaux ainsi que de
relever sur le site l'inscription suivante datant certainement
de l'ère du Gogol inférieur:
NOS XA 2003
- m'autoriser (ou à un autre boy)
une deuxième escapade dans le trou afin de ressortir
les tas de bois et de chaux. Il faut 2 ou 3 kits pour les
ressortir... - m'avoir fait faire une visite de courtoisie
au Maire de Nevy dont le discours colle au plus près
du notre, ainsi qu'une visite à la brigade de Gendarmerie
de Domblans (*) Ouf ! ce n'est qu'un rêve ? Vivement
la rentrée.
Sylvain Collin
(*) Suite à ces dégradations,
le CDS a déposé une plainte à la Gendarmerie.
Activités des clubs
Spéléo-Club San-Claudien
Vingt ans après, retour aux Foules...
Il y a exactement 20 ans, la mythique
grotte des Foules (Saint-Claude), voyait sa dénivellation
battre un record avec 353m (-90m, +263m). C'était
le fruit de 3 années d'escalades acharnées,
en artif, à l'époque du tout au tamponnoir
et marteau… La cote de +263 m était atteinte au sommet
de la cheminée de l'Apocalypse, dans la trémie
du même nom. L'énorme courant d'air qui nous
avait accompagné tout du long, nous avait fait baptiser
ce formidable ensemble les Cheminées du Vent. Hélas,
ce précieux fil conducteur filtrait à travers
un amoncellement de blocs infranchissables. L'instabilité
des lieux ne permettant pas de désobstruction "musclée"
(trémie suspendue en sommet de P 40 !), l'aventure
prenait fin, et aucun travaux ne furent entrepris durant
2 décennies. 1983, c'était aussi l'année
où la première équipe se faisait prendre
par une crue du redoutable réseau actif, passage
obligé à la cote -83, et passait ainsi 31
heures sous terre avec évacuation en plongée
(Benoit Piard, Dominique Guyétand). 20 ans après,
on prend les mêmes et on recommence. Cette fois, avec
l'appui de perfos et de goujons, et avec le fait qu'il reste
un potentiel de 150m au dessus du terminus (sommet à
1130 m), l'idée germe dans ma tête et un projet
est lancé. Un budget spécial est même
voté au sein du S.C.S.C. La sécheresse
exceptionnelle de cette année 2003 nous permet de
mener à bien les préparatifs en une quinzaine
de séances (brochage et changement des cordes des
puits d'accès, pose d'un fil téléphone
au point critique, calibrage d'étroitures,
installation d'un tuyau, dépose d'un stock
de survie, rééquipement en fixe de nombreux
ressauts, et le gros du boulot, le rééquipement
complet de 200m de cheminées avec cordes et amarrages
neufs...). Le 17 juillet, un binôme inter-club (Antony
Pernet du club de Port-Lesney, et D. Guyétand du
SCSC) attaquaient en artif un départ à la
salle Sébastien à la cote + 195m. L'objectif,
dépasser la trémie terminale par une cheminée
parallèle. En 3 séances, la cote de +232 m
est atteinte, avec la découverte d'une étroiture
donnant sur... une nouvelle cheminée d'environ 5m
de diamètre et vue sur une quinzaine de mètres
! L'espoir de dépasser notre terminus se concrétise
donc, goujon après goujon, avec à la clé
la possibilité d'atteindre la dénivellation
magique des 400m en dépassant la trémie de
seulement 47m ! Tout le monde rêve aussi d'une traversée...
Les explos sont actuellement d'une durée supérieure
à 10 heures, et les équipiers ne se bousculent
pas pour bosser la haut. Si vous rêvez de visiter
ce piège à rat et que vous voulez donner un
coup de main, vous êtes les bienvenus. Suite dans
le prochain CDS info ?
Dominique Guyétand
Belle découverte à Lavancia
Avec sa centaine de mètres la
grotte des Brasselettes fait partie de ces modestes grottes
où l'on va jeter un œil une fois par décennie.
Dans les années 80 puis 90, des plongeurs du S.C.S.C.
avaient franchi par deux fois un court siphon terminal avant
d'être bloqués immédiatement derrière
par un large barrage stalagmitique ne laissant qu'une dizaine
de centimètres de passage sous la voûte. La
sécheresse prolongée nous incita à
refaire une visite de routine au cas où… Le niveau
du siphon avait effectivement baissé et nous avons
pu le franchir après une courte apnée. Le
barrage décrit par nos prédécesseurs
est toujours là, mais nous remarquons qu'une rapide
désobstruction permettrait d'atteindre une diaclase
latérale qui semble shunter l'obstacle. Nous revenons
donc le 17 août avec du matériel de désobstruction.
En moins de 10 minutes un passage est ouvert avec beaucoup
moins de difficultés qu'il n'y paraissait. Au-delà,
contre toute attente une galerie confortable se prolonge,
de plus en plus spacieuse au fur et à mesure de notre
avance. La météo est très pessimiste
ce jour là et nous ne nous accordons qu'une petite
heure d'exploration au cours de laquelle nous visitons environ
350m de galerie sans trouver le moindre obstacle. Les dépôts
d'argile, les galets et les formes d'érosion ne laissent
aucun doute sur l'activité de la cavité en
crue ; prudence oblige et nous faisons demi-tour au sommet
d'un petit ressaut de 2m. Météo-France ne
s'était pas trompé car à la sortie,
c'est un véritable feu d'artifice accompagné
de trombes d'eau qui nous attend... Deux jours plus tard,
nous tentons une nouvelle expédition. Les niveaux
d'eau n'ont pas bougé et nous pouvons lever la topo
jusqu'à notre terminus avant de continuer dans l'inconnu. Le
ressaut est descendu, une diaclase se prolonge sur une dizaine
de mètres, une lucarne s'ouvre sur la droite, et
là nous nous retrouvons comme des c... au sommet d'un
large puits d'une vingtaine de mètres. Evidemment,
nous n'avons pas prévu le moindre agrès pour
équiper, il faudra donc revenir. Le lendemain
une nouvelle équipe se retrouve en place avec cordes,
baudriers et le reste. Le puits est promptement descendu
mais en bas la progression bute rapidement sur un siphon
en grande partie ensablé. Une fissure latérale
laisse filtrer un léger courant d'air ainsi qu'un
bruit de clapotis. Peu avant le puits, un gros départ
ascendant donne également accès à une
verticale dont le sommet est encombré de blocs. Une
jonction à la voix et à la lumière
a montré que les 2 puits n'en font en réalité
qu'un seul. Une vaste cheminée prolonge vers le haut
cet enchaînement vertical qui doit approcher les 60
m. Afin de faciliter et sécuriser l'accès
à la cavité, un tuyau de vidange a été
mis en place dans le siphon d'accès à 110m
de l'entrée. Dès que le niveau d'eau a libéré
la voûte, un bon courant d'air s'est mis à
parcourir la cavité. Le plus gros du flux d'air semble
provenir du sommet de la cheminée décrite
plus haut où un singulier ronflement modulé
se fait entendre. Au départ, nous pensions prolonger
une simple cavité secondaire, la configuration et
les diverses observations intérieures laissent à
penser qu'il s'agit en fait d'un exutoire de crue sur un
réseau profond beaucoup plus important. Devant l'absence
de source majeure dans la vallée, nous pensons que
l'actif permanent doit résurger sous les masses d'alluvions
glaciaires de la basse vallée de la Bienne. Une
facile et belle découverte qu'il est encore difficile
d'attribuer ou non à la sécheresse exceptionnelle
de 2003. Peut-être faudra-t-il attendre encore une
vingtaine d'années pour espérer poursuivre
l'exploration.
Jean-Luc Gabet et François Jacquier
Grotte de la Croix du Bar (St-Claude)
X :869.59 Y : 158.74 Z
: 665m A l'entrée de Saint-Claude, en face de
la grotte de la Grusse, coule en temps de crue un torrent.
En 1992 un chasseur nous indique une cavité située
250m au dessus de la route, d'où provient l'eau.
L'entrée est assez spectaculaire. Une conduite de
près de deux mètres de diamètre s'ouvre
au fond d'un porche de 15m de large pour 5m de haut. Malheureusement
15m plus loin un très étroit méandre
nous barrait la route. Un bruit sourd et un vrai courant
d'air motivaient quelques aménagements. Ce n'est
qu'en 2000, après avoir trouvé un accès
plus sympathique et utilisé plusieurs dizaines de
cartouches, que Jean-Yves Kournwsky passe. Il s'arrête
à 25m de l'entrée sur nouveau méandre
étroit, mais en plus noyé. (Ce jour là,
il appris qu'une étroiture qui passe bien à
l'aller peut merder au retour !). De multiples séances
à essayer de vider ce siphon se soldèrent
par des échecs. Fin Août 2001 enfin Jean-Yves
et moi passons derrière l'obstacle. On parcourt une
trentaine de mètres assez étroits et humides.
Arrêt dans une salle de 10 x 4x 6m, la suite est une
belle galerie visible à 5m du sol. Le courant d'air
est très net. Il faut une bonne sécheresse
pour espérer vider le foutu siphon. Même lorsqu'on
est revenu avec un groupe électrogène et une
pompe, ça n'a pas voulu faire. Nous étions
bientôt à la limite du désespoir ! Et
l'année 2003 arriva, avec une vraie sécheresse.
On ne lésine pas sur les moyens et le groupe électrogène
et à nouveau sur place, avec 2 pompes. Rapidement
on passe. Emmener perfo et matos d'escalade n'est pas chose
facile, mais notre arrêt est vite dépassé.
On rajoute une cinquantaine de mètres de méandres
hauts et étroits entre-coupés de petites salles.
Arrêt à environ 85m de l'entrée sur
une bite à fracasser. Le courant d'air est toujours
présent, le petit pipi, qui alimente le siphon, aussi.
La cavité n'est pas bien longue, mais elle présente
toutes les difficultés de la spéléo
jurassienne : préparation minutieuse, étroitures,
risque important de rester derrière siphon (totalement
implongable), boue, courant d'air froid... Pourtant elle
nous motive ! Une grotte de la Croix du Bar "B"
se situe 40m à gauche de la première. elle
développe une vingtaine de mètres pour 6 de
dénivelé.
Jean-Luc Gabet
Consortium : ASPP, GRSP, SCLC
Gouffre du Champ Mottet (suite)
Nous pensions faire une pause dans l'explo
de cette cavité prometteuse mais un peu trop grassouillette
à notre goût quand la suite a été
trouvée. Où ?…Là où c'est le
plus sale ! En fait, le point de départ de cette
nouvelle aventure a débuté par la localisation
d'un courant d'air marqué dans une zone de fractures.
Au départ il faut ingurgiter une vingtaine de mètres
de ramping dans la boue, passer une trémie, franchir
une étroiture dans l'argile liquide et glisser dans
un laminoir englué avant de déboucher dans
une petite salle d'où démarre la galerie de
l'Andouillette. Celle-ci fut ainsi nommée car les
passages bas dans la boue et le sable vous donnent tout
de suite l'aspect d'une andouillette panée. Le
cheminement agrémenté de quelques vasques
se déroule sur environ 200 m avant de déboucher
par le haut d'un éboulis dans une salle d'une cinquantaine
de mètres de long par 8 à 10 mètres
de haut en moyenne. A partir de là, on récupère
un ruisseau au débit de 1 litre par seconde en pleine
sécheresse que l'on suit sur 270 m dans un méandre
très propre agrémenté de deux petites
cascades et nombreux passages supérieurs. A l'heure
actuelle, nous recherchons le zeff afin de dépasser
le siphon terminal à -70. Rien d'exceptionnel si
ce n'est que le réseau passe à 3200m de développement
et qu'il se dirige vers la reculée de La Doye-sur-Seille
qui se trouve à présent à 800 m du
siphon terminal. On attend toujours la pluie pour faire
une coloration…
Jean Noël Outhier, Sylvain Collin
Spéléo-Club de la Châtelaine
Naissance
La pérennité du SCLC est
assurée pour l'avenir depuis que David Guyon (dît
Gugu) et sa compagne Sylvie (surtout elle d'ailleurs...) ont
mis au monde un petit Enzo, joli bébé de 3
kg 600, né le jeudi 7 août 2003. La naissance
fut arrosée dans la plus grande tradition locale
lors d'une soirée torride ! Félicitations
aux parents.
Jean-Michel Dugois
Goule des Casimirs
Découverte de ce gouffre dans
la forêt des Moidons après une brève
désobstruction de surface. Un P13 de belles dimensions
se poursuit par un P7 en escalier. Ici, des travaux de désobstruction
sont en cours afin de trouver d'où vient ce léger
courant d'air.
Pascal Léglise
ASSPF (Port Lesney)
Rapport d'activités
Deux choses à retenir de notre
travail ces derniers temps :
Nous avons découvert
une petite grotte qui souffle dans la Combe Froide à
Besain. Après de nombreuses séances aux amorces,
nous avons découvert une jolie salle d'environ 35m
de long sur 6 ou 7 mètres de haut et contenant un
P10. Malgré nos efforts, la suite reste un mystère,
mais on y travaille !
Par ailleurs, nous avons profité
de la sécheresse pour nous attaquer au siphon de
la grotte du Vernois à Monnet-la-ville. Nous avons
donc shunté le siphon en creusant par le côté
et derrière… 300m ! la topo vous sera dévoilée
dans le prochain CDS info, le temps de la remettre au propre.
Le problème est que pour arriver à cette nouvelle
partie, il faut franchir 70m de passage assez étroit.
En tout cas, reste des galeries de 1m par 2 parfaitement
rectilignes, et un beau siphon à plonger tout au
bout qui devrait l'être sous peu, notre Patrick brûle
d'impatience.
Anthony Pernet
Etude et Protection du Karst
Journées : Des Hommes et des Cavernes
Une vingtaine de spéléos
franc-comtois ont investi pacifiquement le village des Planches
en Montagne pour le week-end des 21 et 22 juin 2003. Ces
spéléologues venaient de Jougne, Oyonnax,
St-Lupicin, Montbéliard, Besançon, Lyon etc.
pour participer à une action organisée par
la Commission Jeunes de La Ligue de Spéléologie
de Franche-Comté et l'association Etude et Protection
du Karst.
La thématique des relations étroites,
passées et présentes, de l'homme avec la caverne,
a servi de sillage à cette manifestation dans laquelle
s'inscrivaient trois ateliers distincts : - Dépollution
du gouffre du Pré Lallier à proximité
du hameau de la Perrena (Commune des Planches-en-Montagne)
; - Recherches des traces humaines dans la cavité
de la combe Poutin (Commune des Planches-en-Montagne ) ; -
Inventaire des gouffres dans le secteur du Pré Audin
(Commune de Foncine-le-Haut).
Le gouffre du Pré
Lallier, inconnu jusqu'alors des spéléologues,
est une petite lésine de quelques mètres de
profondeur. Il était souillé par un amoncellement
de charognes récentes en état de putréfaction.
Cette pollution présentait un risque de contamination
des eaux souterraines. Après aménagement de
la cavité et mise en place d'un engin de levage,
environ 1,5 mètre cube de déchets ont été
extraits de la cavité. Il s'agissait essentiellement
de peaux de moutons et de cadavres de chiens. Les ossements
de bovins retrouvés étaient beaucoup plus
anciens ; ils attestent de l'utilisation ancienne de ce
gouffre comme charnier. Le gouffre est à présent
totalement nettoyé. Les spéléologues
ont installé une barrière pour protéger
l'entrée.
Dans la combe Poutin, les spéléologues
ont retrouvé trois sites qui témoignent de
la fréquentation ancienne des cavités de cette
zone naturelle protégée. Dans la grotte
du Chapeau, la tradition affirme que des prêtres réfractaires
auraient trouvé refuge avant de s'exiler vers la
Suisse. Les spéléologues ont retrouvé
cette petite cavité qui s'ouvre, discrète,
à la base des bancs rocheux qui dominent la combe
Poutin. On y remarque effectivement une petite niche taillée
dans le rocher qui servait de réceptacle à
la statue d'une vierge. Des encoches dans les parois témoignent
de l'aménagement du site. La caverne du Grand
Rocher est une belle diaclase d'une vingtaine de mètres
de long, qui s'ouvre sur le sommet de la côte Poutin.
Sur les parties les plus tendres de la paroi, les spéléologues
ont retrouvé de nombreuses signatures gravées
dans la calcite qui recouvre la roche. Les plus anciennes
datent du début du XVIIIe siècle; les plus
récentes de notre époque. La légende
attribuerait encore ces gravures aux prêtres
de la période révolutionnaire. Il semblerait
plutôt que ces incisions dans le rocher soient les
traces laissées par les bergers du secteur, et les
promeneurs qui auraient trouvé refuge dans la grotte
à l'occasion d'une bonne averse. Enfin, les spéléologues
se sont mis en quête des traces de l'ancienne mine
d'or exploitée dans les années 1885 au sommet
de la côte Poutin. Ils n'ont pas plus trouvé
d'or que leurs prédécesseurs. Par contre,
un effondrement artificiel associé à un talus
de remblai pourrait bien constituer l'emplacement
de l'ancienne mine.
Enfin, une autre équipe
de spéléologues était mobilisée
sur le secteur du Pré Audin sur la commune de Foncine
le Haut. Plusieurs gouffres ont été explorés
et topographiés. La cavité la plus profonde
est la Baume de la Madone qui s'enfonce à plus de
50 mètres sous terre. Des traces de pollutions ont
été trouvées dans le gouffre des Essarts
Vals. Les spéléologues se sont mis aussi à
la recherche d'une vache qui a disparu sur le secteur. Ils
ne l'ont pas retrouvée. Sans doute existe-t-il encore
des cavités inexplorées, connues des seules
vaches distraites du Pré Audin !
Cette opération
a été organisée avec le soutien du
Parc Naturel Régional du Haut-Jura et de la Commune
des Planches en Montagne. La Commission Environnement de
la Fédération Française de Spéléologie,
La Ligue Régionale de Spéléologie,
le Comité Départemental de Spéléologie
du Jura nous ont aussi apporté leur aide. Nous adressons
à tous nos remerciements pour l'intérêt
porté à notre action associative. En clôture
de cette action, une projection de diapositives est prévue,
dans le courant de l'automne, aux Planches en Montagne,
pour présenter les différentes actions des
spéléologues en matière de protection
de l'Environnement et les dernières découvertes
spéléologiques dans le massif du Jura. Le
rendez-vous est pris.
Florent Tissot
Lu & vu pour vous
"Balades estivales" (supplément
à "Voix du Jura", hebdomadaire, n°3057
du 26 juin 2003) page 27, un article sur la source
de la Saine, à Foncine-le-Haut. L'auteur y décrit
le "Trou de la Fenêtre", lucarne en paroi
formant trop-plein de la source lors des crues.
"Le Progrès-Les Dépêches"
du dimanche 6 juillet 2003 A la page de Champagnole,
un long article consacré à l'assèchement
de la source de l'Ain, avec 4 photos. Le texte, signé
Charles Thévenin, est un galimatias incompréhensible
pour le commun des mortels, bourré de contrevérités,
de contradictions et de lacunes. L'auteur nous avait habitué
à des articles mieux documentés, tels ceux
qu'il a publiés ces dernières années
sur plusieurs cavernes du Haut-Jura...
La "Voix du Jura", hebdomadaire
n°3059 du 10 juillet 2003 Un article sur la
'Maison des Cascades', qui ouvre ses portes au pied des
cascades du Hérisson. On y apprend que, dans ce
bâtiment : "Les visiteurs découvriront
(...) une reconstitution colossale "de la grotte Lacuzon
après avoir passé un porche de quatre "mètres
de hauteur". (*) On frémit... (*) : la grotte
Lacuzon est le vaste porche-résurgence situé
en rive droite du Hérisson, juste à l'aval
du 'Grand Saut'. On peut s'interroger sur l'intérêt
des aménagements (parking, lunapark, balustrades
et béton) dans ce site naturel qui perd ainsi beaucoup
de son attrait. On peut s'interroger aussi sur la légitimité
de l'accès payant... Enchaînement classique:
époque du tout-sécurité, faudrait pas
qu'un touriste glisse, on aménage, ça coûte
cher, donc on fait payer...
La "Voix du Jura" (hebdomadaire)
n°3062 du 31 juillet 2003 1) Page 5: Un accident
de canyoning dans le 'Grosdar', à St-Claude. Pour
évacuer une fillette blessée au genou, pompiers
de St-Claude, GRIMP, SMUR et Gendarmerie sont passés
par un sentier, et "l'hélicoptère n'a
pas été nécessaire" (sic). Tellement
incontournable, l'hélico, qu'on en parle même
quand il n'est pas là!!! No comment...
NDLR : Si, si ! L'hélicoptère
était bien là mais n'a pas pu intervenir car
la petite blessée se trouvait pile poil à
l'aplomb d'une ligne à haute tension. La môme
a donc du être brancardée à dos d'homme
sur les cinquante mètres qui la séparaient
du chemin carrossable.
2) Page 48: Un article sur les activités
proposées par "Les Rousses Espace Loisirs"
au fort des Rousses est illustré par une photo couleurs
de spéléo, où on voit 6 gamins casqués
sous terre.
La "Voix du Jura", hebdomadaire,
n°3065 du jeudi 21 août 2003 1) Page 8 Un
article évoque l'histoire de Foncine-le-Haut, et
cite notamment le 'Creux Maldru', caverne (située
dans le Doubs) où se sont réfugiés
les habitants lors des guerres du XVIIème siècle.
L'article est illustré par la reproduction d'une
carte postale figurant l'entrée de la cavité. 2)
Page 19 Une pleine page est consacrée à
Jean-Christophe Salmon, spéléo membre de l'ASPP,
plus connu sous le surnom de 'Angoulême'. L'article
évoque la chronologie de sa carrière spéléo,
et sa passion pour la photographie souterraine onirique,
multicolore. Il est illustré de 3 photos couleurs,
une d'Angoulême lui-même et deux vues de grottes
en Ardèche et dans le Lot.
"Spéléo" (mensuel)
n°44, juin 2003 * Pages 14-19: Divers textes
sur la Borne aux Cassots, par J.C. Frachon et R. Limagne
(description, récit de sauvetage, réglementation,
bois fossile, projet de Bac spéléo). Sept
photos couleurs de D. Chailloux (d'autres étaient
prévues, mais il y a eu un raté inexpliqué
quelque part) et une noir et blanc. Plus une topo grand
format, hors texte. C'est l'article le plus complet sur
la BAC, depuis celui que nous avions signé dans Spelunca
n°21-1986.
"Pays Comtois" (bimestriel)
n°49, juillet-août 2003 1) Pages 54-58:
un article sur une balade sympa, la 'via ferrata' du cirque
du Verneau, à Nans sous Ste-Anne (Doubs). Cet aménagement
est, à mon goût, autrement intéressant
que les 'parcours du risque' qui se multiplient dans la
région (Salins, Les Rousses, pour ne parler que du
Jura). 2) Pages 76-77: Un itinéraire de randonnée
dans le secteur du pont de la Pyle, avec mention des grottes
Thomassette et à Varroz.
"En Vadrouille" (annuel)
n°1-2003, Franche-Comté 1) Pages 8-10:
Un article illustré sur le sentier karstique du Grand
Bois, à Merey-sous-Montrond (Doubs) 2) Pages
16-17: Un article sur une courte randonnée près
de St-Hymetière, avec visite de la Caborne du Boeuf
(photo) et mention du gouffre de l'Oie. 3) Pages 22-24:
Un article sur le sentier karstique des Malrochers, à
Besain, avec en prime un encadré sur la grotte des
Moidons. On apprend ainsi que sur "les parois de la
loge à Maillet (...) subsistent des traces de peintures
rupestres", et que l'ablation karstique "enlève
un centimètre de roche tous les dix ans". Mais
bon... 4) Pages 46-49: Un itinéraire de randonnée
passant par quelques grottes de la haute vallée de
la Loue, près de Mouthier-Hautepierre (Doubs) : Faux
Monnayeurs, Pontet, Baume Archée. 5) Pages 50-52:
Un itinéraire de randonnée à Nans-sous-Ste-Anne
(Doubs), passant par la grotte Sarrazine, la source du Lison
et le Creux Billard, mais évitant la source du Verneau,
dont l'accès est 'dangereux' (sic). 6) Pages 54-56:
Un itinéraire de randonnée dans les gorges
de l'Abîme, à St-Claude. On y mentionne les
caractéristiques du trou de l'Abîme dans un
style très spéléologique, manifestement
extrait d'une de nos publications ("667 mètres
de développement pour 77 mètres de dénivellation"). 7)
Pages 58-60: Un itinéraire de randonnée dans
le secteur du moulin de la Fraite, à Thoiria, avec
passage à l'entrée de la grotte de la Fraite. 8)
Pages 80-82: Un itinéraire de randonnée dans
le secteur de Villards d'Héria, avec passage aux
Puits Blanc et Puits Noir.
La "Voix du Jura", hebdomadaire,
n°3066 du jeudi 28 août 2003 1) Page 9 Le
célèbre comique Pascal Barrier, connu des
anciens, gère un parcours "acrobranche"
dans les arbres de Montciel, au-dessus de Lons-le-Saunier.
Quelle aventure... 2) Page 15 Un stage d'initiation
théâtrale d'une semaine s'est tenu dans la
"Petite Montagne". Le spectacle de fin de stage
s'est déroulé sur le sentier de la Caborne
du Boeuf, à St-Hymetière, et sous la voûte
du porche. Bonne idée, le site est merveilleux, et
après tout même le CDS Jura a profané
les lieux avec tables et bancs, lors d'une journée
"Grotte Ouverte". Mais pourvu que Barrier n'ait
pas l'idée d'y installer une via ferrata...
Jean-Claude Frachon
"Le Progrès-Les Dépêches"
du mardi 12 août Première page et page
5, quatre photos : Un volumineux article est consacré
à la mise en place d'une pompe au fond du Puits Noir
à Villards-d'Héria. On apprend que face à
la sécheresse prolongée, la municipalité
à décidé d'y mettre en place un pompage,
autant en prévision d'une prochaine pénurie
d'eau que pour étudier les ressources de la nappe
en vue d'un captage permanent. Les spéléos
san-claudiens qui ont pourtant géré la partie
souterraine et plongée n'ont droit qu'à quelques
mots brefs. Bébert et son casque de plongée
ont tout de même droit à une photo.
François Jacquier
"Perspectives pour le Jura"
- Mensuel d'informations et de communication avec les élus
de la Préfecture du Jura" - N° de
Mai 2003, p.5 (extrait) LE RISQUE SPELEO Le département
du Jura compte plus de 2000 cavités souterraines
et l'activité spéléologique y est très
développée. Le plan de secours spécialisé
"secours en sites souterrains" précise
l'organisation et les conditions de mise en oeuvre des moyens
de secours en cas d'accident en site souterrain. Il a été
mis en oeuvre le 2 mars 2003 à l'occasion de la chute
d'un spéléologue dans la grotte de Balme d'Epy.
Le dispositif a mobilisé 28 spéléologues,
82 pompiers et 16 gendarmes. Les secours ont consisté
: - A apporter les premiers soins à la victime
au fond du gouffre pour lui permettre d'attendre l'évacuation. -
B définir les moyens d'évacuation. Cette dernière
a nécessité d'importants travaux d'élargissement
de la cavité afin de permettre la circulation à
l'horizontale de la civière (l'élargissement
au marteau piqueur de la cavité de sortie ; l'élargissement
à l'explosif d'une galerie d'accès et l' équipement
de la cavité pour permettre la sortie). Ce travail
important mené par les spéléos secours
a duré 19H46 QUI PAYE LES SECOURS Article 54
de la loi du 27 février 2002 relative à la
démocratie de Proximité Les frais de secours
sont en principe à la charge de la commune. Cette
dernière après délibération
du conseil municipal, peut obtenir le remboursement d'une
partie des frais de secours engagés directement auprès
de la personne victime d'un accident au cours de la pratique
d'une activité sportive ou de loisir. Une circulaire
précisera les modalités d'application de ce
dispositif.
Eric David
"Echo de la Petite Montagne"
n°84, pages 20 et 21. "Dans les eaux souterraines"
: Marie-José Dole-Olivier de l'Université
Claude Bernard de Lyon présente un article de 2 pages
agrémenté de 6 illustrations concernant un
échantillonnage de la faune aquatique souterraine
du Jura méridional. L'étude s'inscrit dans
un programme de recherche européen confié
au C.N.R.S. et à l'université lyonnaise. L'article
présente les espèces récoltées
sur la période 2002 / 2003 ainsi que leur répartition
géographique sur le secteur étudié,
qui s'étend d'Orgelet à Ambérieu et
recouvre les vallées du Suran, de la Valouse, de
l'Oignin et de l'Albarine. Il est fait référence
"à la précieuse contribution des spéléologues
du Foyer Rural d'Arinthod (Frédéric Marichy)
et du C.D.S. de l'Ain".
Chrystelle Duparchy
Secours
Réunion Préfecture du 13 août 2003
Suite à l'envoi du rapport financier
courant Mai, établi conformément à
la convention départementale du 11 Février
1981, le SDIS nous répond par courrier en nous indiquant
que pour l'opération de sauvetage de la Balme d'Epy
-La dite convention ne s'applique pas car abrogée
avec la convention nationale. -Seul les frais de déplacements
seraient remboursés aux sauveteurs. Le CDS décide
alors de demander la tenue d'une réunion entre les
différents partenaires, celle ci a eu lieu le 13
août à la préfecture du Jura en présence
de : Colonel AGUIE et Capitaine MAZIER du SDIS, Mr. CAMPS
(directeur de Cabinet du Préfet), Mr. Preux (Protection
Civile), Denis MILLET (CTD SSF 39), François JACQUIER
et Éric DAVID représentant le bureau du CDS. En
premier lieu, nous avons exprimé à Mr. le
Directeur de Cabinet nos différences d'opinion sur
les modalités de dénonciation de la convention
départementale qui nous semblaient ne pas correspondre
aux textes. La position de la Préfecture est claire,
la convention n'est plus applicable, nous en avons donc
pris acte. Le Colonel AGUIE répète que
les pompiers n'ont pas du tout l'intention de réaliser
eux-mêmes les secours souterrain et qu'il souhaite
continuer voir améliorer la collaboration avec les
spéléos. Concernant la signature d'une
éventuelle nouvelle convention départementale,
la Préfecture nous contactera après la publication
de la convention nationale. Le Directeur de Cabinet nous
a appri que la commune avait délibéré
avant l'accident ??!! sur l'article 54 de la loi relative
à la démocratie locale lui permettant ainsi
de répercuter sur l'assurance de la victime tout
ou partie des frais consécutifs au sauvetage. Le
SDIS considère qu'en prenant en charge les frais
de déplacement des sauveteurs spéléo
ainsi, que si cela avait été le cas, les pertes
de salaires, il fait un effort en soulageant ainsi
la commune d'une partie de sa charge financière. Reste
néanmoins environ 3000 euros à payer (perte et
consommable matériel SSF 39, explosifs du SSF 25
et location matériel TP). Pour l'explosif et les
pertes matériel SSF 39, ces dépenses seront
payées par la commune après présentation
d'un état des frais par le CDS. La Commune enverra
donc aussitôt une demande de remboursement à
l'assurance. Les sauveteurs toucheront donc uniquement
le remboursement des trajets et des pertes de matériel
mais aucune vacation. Nous demandons au SDIS s'il
est possible en plus de l'aide annuelle en matériel
de 1500 Euros d'obtenir une aide pour les formations à
hauteur de 1200 Euros, le Colonel y est favorable sous réserve
d'un vote positif du conseil d'administration du SDIS, Mr.
CAMPS nous promet d'appuyer cette démarche. Le
Directeur de Cabinet nous informe qu'une enveloppe de 2000
Euros est disponible pour organiser un exercice global
avant la fin de l'année, à la demande du SDIS,
celui-ci devra se dérouler avec un effectif Pompiers
minimum, Mr. CAMPS souhaite venir sous terre à cette
occasion. Cet exercice aura lieu fin Novembre ou début
Décembre certainement à la Caborne de Menouille.
Eric David et Denis Millet
Ripaille !
Dimanche 27 Juillet l'ensemble des personnes
ayant participé au secours de la BALME d'EPY étaient
invitées par Bruno Loisy à une " brochette
partie " sur le site même des opérations. C'est
ainsi qu'une cinquantaine de personnes (pompiers, spéléos,
élus, famille et amis) se sont retrouvés et
ont passé une journée agréable malgré
la pluie. Notre plus grand plaisir était sans
doute de constater qu'après 5 mois de galères,
Bruno avait retrouvé une grande partie de sa mobilité
et surtout un moral d'acier, merci Bruno.
Commission Environnement
Natura 2000
Réunion Natura 2000 Petite Montagne
(commission tourisme, loisirs de pleine nature, pêche,
chasse) le 31 Juillet 2003 à la base nautique de
Bellecin, Denis MILLET représentant le C.D.S. du
Jura. But de la réunion : Réunir toutes
les personnes, collectivités ou autres associations
qui auraient des projets individuels ou collectifs visant
à mettre en valeur le patrimoine naturel ou qui seraient
porteuses de projet de développement ou d'activité
en rapport avec la directive Natura 2000. Les projets
dont il a été question sont des plus variés: Création
et entretien de sentiers de découverte, organisation
de circuits de randonnée pédestre ou équestre,
création de troupeaux d'entretien des espaces en
cours de fermeture, création d'hébergements... Bien entendu, je n'avais pas de projets à présenter
au nom du C.D.S. mais nous pourrions êtres impliqués
dans certains d'entre eux comme par exemple celui qui consiste
à élaborer un programme d'information et d'animation
auprès des jeunes, notamment en milieu scolaire,
un groupe de travail a été formé à
ce sujet, le C.D.S. en fait partie. Pas de révolution
en ce qui concerne notre activité, mais notre principal
souci actuel étant de préserver l'accès
aux cavités, il me semble important que la communauté
spéléo soit présente dans un maximum
de débats, nous avons ainsi la possibilité
d'être reconnus comme de vrais partenaires et les
échanges y sont enrichissants. Une première
mouture du document d'objectif sera réalisée
à la fin de cette année, nous en serons destinataires
afin d'y apporter nos observations.
Denis Millet
Commission Canyon
Journée canyon : sensations et mentions.
La journée découverte du
canyon s'est donc déroulée comme prévu
le 16 août dernier. Sur les 12 participants prévus,
4 se sont désistés le jour même pour
des raisons aussi diverses que valables, et nous ne leur
en voulons pas, ce n'est que partie remise... Bref, 8 courageux
se sont retrouvés sur la place de l'église
de Saint Claude pour se rendre au canyon de Coiserette.
Après s'être équipés sous la
canicule estivale, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir
le Tacon gros d'un débit de 400 à 500 litres/secondes
malgré la sécheresse ! Pour une "découverte
du canyonnisme" les participants novices ont eu droit
au bouillon, au courant, à un rappel guidé,
et même à du jamais-vu ! En effet, un mur de
mousse nous attendait à deux endroits et celui-ci
a même atteint 3m de haut et 25m de longueur, ce qui
peut provoquer des problèmes insoupçonnés. Mention
spéciale à Bébert qui ne voulait pas
mourir idiot, et qui s'est aperçu qu'il ne voulait
pas mourir tout court (car à des endroits, c'était
un peu inquiétant quand on n'a pas l'habitude…) et
qui finalement s'en est fort bien sorti. Mention aussi à
Loulou qui abhorrait le canyon mais qui a outrepassé
ses préjugés pour en conclure que c'était
super… un exemple à suivre ! Enfin, craignant
à juste titre l'orage, nous avons fini la soirée
(accompagnés de François qui nous avait rejoint)
dans la cabane de la Pontoise à ripailler comme il
se doit en narrant nos belles expéditions... Conclusion
: je sens qu'on va remettre ça l'année prochaine,
car cet essai s'est avéré très encourageant.
Anthony Pernet
Humour
Contrepet de circonstance
Date à retenir
4 octobre : Journée Nationale
de la Spéléo à la Borne aux Cassots
- Contact Sylvain Collin Tél. : 03 84 51 78 96
Date limite d'envoi pour CDS-Info
n°189 : 20 octobre 2003
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