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Éditorial
"L'article 54 est toujours vivant, mais..."
L'article 54, c'est celui de la loi du
27 février 2002 dite "de démocratie de
proximité", permettant aux communes d'obtenir
remboursement des frais de sauvetage par les victimes d'accidents
de sports et de loisirs. Il était remis en cause
cet été lors des débats sur la modernisation
de la sécurité civile à l'Assemblée.
Malgré l'opposition affirmée de 47 fédérations
sportives, du président du Comité National
Olympique et Sportif, malgré les 183 pages du rapport
du Préfet Péres préconisant le retour
à la gratuité, les députés n'ont
pas abrogé l'article 54. Mais juste avant, ces
mêmes députés avaient adopté
l'article 22, qui dit que les "dépenses directement
imputables aux opérations de secours" seront
"prises en charge par le service départemental
d'incendie et de secours" (SDIS). Ce qui revient
à dire que les maires se trouvent ainsi déchargés
de tous les frais de secours, et perdent en principe toute
raison de se retourner contre une victime.
J'espère
que les maires du Jura en seront informés avec autant
de persuasion qu'ils ont été incités
à délibérer sur l'article 54. Mais
plutôt que d'attendre le miracle, c'est désormais
le rôle de chacun de nous que de répéter
partout " Non monsieur le Maire, depuis le 30 juillet,
ce n'est plus vous qui recevez les factures des secours
".
Rémy Limagne
Vie du CDS
Balme d'Epy et FNDS : où est le rapport ?
Suite à la dénonciation de la convention
d'accès par le Maire de la Balme d'Epy, nous avons
envoyé aux conseillers municipaux un courrier rétablissant
la vérité point par point sur les "attendus"
qui ont conditionné leur décision. Une
demande de soutien a également été
envoyée à la DDJS ; voici la réponse
du Directeur en personne :
Monsieur le Président, Vous
avez bien voulu me ré interroger sur
cette épineuse question de la liberté
d'accès aux cavités. J'ai également
pris connaissance de vos articles parus dans
la feuille de liaison du comité et de
votre réaction concernant le rejet de
la demande de subvention pour trois clubs. Je
souhaite donc faire réponse aux deux
points évoqués en vous demandant
de bien avoir l'obligeance de la faire paraître
dans votre bulletin. Sur cet accès
aux cavités, l'idée d'un patrimoine
commun devant s'affranchir au moins pour partie
des limites ordinaires du doit de propriété,
ne trouve malheureusement aucune assise juridique. Dois-
je rappeler que la spéléologie
n'a pas le monopole de ces difficultés
mais qu'elles sont largement partagées
par les autres sports de nature ? Dois-je
rappeler que le droit de propriété,
même si vous tournez la réponse
qui vous a été faite en dérision,
a toujours été, depuis -déjà-
sa codification dans le droit romain, effectivement
" inviolable et sacré " et
qu'il appartient aux seuls propriétaires? Dois-je
rappeler que précisément pour
cette même raison, en cas d'accident,
c'est la responsabilité civile, voir
pénale de ce propriétaire qui
sera recherchée, conjointement avec celle
des organisateurs ? Dois-je comprendre enfin,
que c'est avec la même dérision
que les spéléologues lorsqu'ils
sont eux-même propriétaires de
terrains, considèrent ce droit de
propriété en les laissant ouverts
à qui le souhaite ? Dans tous les
cas et à défaut de pouvoir envisager
cette solution générale que vous
appelez de vos vœux mais que la loi interdit,
je vous confirme donc ne voir en effet pas d'autres
possibilités que de négocier contractuellement
de gré à gré avec chaque
propriétaire concerné, sachant
que le dernier mot leur appartient et que nul
ne peut les contraindre. Sur le rejet des
trois dossiers, la présentation que vous
en faites est inexacte. En effet ces trois dossiers
sont arrivés le 28 mai 2004 pour une
date limite fixée initialement au 12
mars. Ce retard irrécupérable
en regard des autres nécessités
de la procédure ne s'avérait pas
pour autant contre-balancé par une analyse
fine des besoins puisque deux dossiers ne présentaient
ni budget ni demande spécifique de subvention. Je
souligne enfin que quatre de mes collaborateurs
sont restés disponibles y compris fort
tard pour aider les dirigeants sportifs à
remplir ces dossiers, que le CDOS dispose également
du CRIB ou " Centre de Ressources et d'Initiatives
pour les Bénévoles " susceptible
de faire le même travail, autant de mesures
qui devaient permettre aux clubs confrontés
à des difficultés de compréhension,
de pouvoir les résoudre. En restant
à votre disposition pour envisager un
avenir fondé sur des relations plus constructives,
je vous prie, Monsieur le Président,
de bien vouloir accepter mes meilleures salutations.
Le Directeur Départemental Philippe
ROUX
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Subventions FNDS : le nez de Pinocchio
Cette année, le Spéléo-Club
du Jura, comme d'autres clubs, a présenté
à la DDJS une demande de subvention au titre du FNDS.
Par un courrier du 27 mai, la DDJS nous avise que cette
demande est rejetée, pour le motif suivant : "le
dossier très incomplet ne fait apparaître aucune
demande spécifique au titre du FNDS". Aucune
demande au titre du FNDS ? Surprenant : les imprimés
de demande remplis et expédiés sont spécifiques
à la campagne d'aide FNDS 2004, nous ne comprenons
pas où est l'erreur... Nous téléphonons
le 4 juin à la DDJS pour avoir des explications :
il s'avère que notre dossier ne comporte pas de fiche
récapitulative, où se fait le total des aides
demandées par action. Ainsi, pour n'avoir pas additionné
60 + 200 + 154 euros, notre dossier est irrecevable! Sans
aller jusqu'à demander à la DDJS de faire
elle-même l'addition (414 euros), on aurait pu imaginer,
entre partenaires de bonne volonté, qu'elle nous
prévienne de cette lacune, à réception
du dossier : nous l'aurions rectifiée aussitôt. Certes,
se voir attribuer une subvention n'est pas un droit. Mais
nous ne sommes pas loin de penser que la DDJS trouve là
une (mauvaise) raison pour ne pas distribuer de crédits
: en effet, notre demande est recevable sur le fond, par
la nature des actions envisagées, mais elle achoppe
sur une question de forme administrative, tatillonne et
procédurière. C'est en substance ce qu'écrivait
notre Président dans son éditorial du dernier
CDS Info (n°193). Éditorial manifestement lu
par le Directeur Départemental de la Jeunesse et
des Sports, qui a répondu aussitôt par un courrier
du 20 juillet. Extrait : "En effet ces trois dossiers
sont arrivés le 28 mai 2004 pour une date limite
fixée initialement au 12 mars. Ce retard irrécupérable
en regard des autres nécessités de la procédure
ne s'avérait pas pour autant contre-balancé
par une analyse fine des besoins puisque deux dossiers ne
présentaient ni budget ni demande spécifique
de subvention". Ne revenons pas sur la prétendue
absence de demande spécifique de subvention (voir
plus haut). Mais observons les dates : - notre demande
de subvention porte, dans les archives de la DDJS, un tampon
"courrier-arrivée" du 16 mars. - le
courrier de la DDJS rejetant notre dossier pour les raisons
évoquées ci-dessus est daté du 27 mai. -
le Directeur Départemental prétend avoir reçu
notre demande initiale le 28 mai!!!! Quelqu'un n'est
pas de bonne foi, devinez qui. Son nez doit s'allonger comme
celui de Pinocchio, le pantin de bois de Gepetto, lorsqu'il
mentait...
Jean-Claude Frachon Président du
SC Jura
Journée Nationale de la Spéléo
Dimanche 3 octobre. Cette année,
la JNS se déroulera à Revigny près
de Lons, et dans les grottes du même nom. Nous
attendons une participation massive des spéléos
jurassiens pour aider à l'encadrement (accès
aux grottes, tyrolienne) et prêter du matériel. L'organisateur
est le CDS, les clubs responsables sont le Spéléo-Club
de Lons, et le Groupe Spéléo Jurassien. Pour
les détails : contacter Patrick Robert (06 79 50
42 12) et Michel Menin (03 84 25 33 19). N'hésitez
pas à les contacter.
Rémy Limagne
Inventaire : c'est reparti !
Dans le dernier CDS Info, Rémy
faisait état des diverses péripéties
rencontrées pour ce projet. A l'origine, la DIREN
évoquait l'édition d'un inventaire en 2000
exemplaires dont 1997 auraient été la propriété
du CDS... on pouvait rêver ! Au final, après
de sévères restrictions de budgets, la DIREN
nous sollicite pour la réalisation de 800 fiches
de cavités contre la somme de 10000 euros. Certes,
d'une part ces fiches ne dépasseront sans doute jamais
le stade de feuilles volantes, et notre beau rêve
de publication luxueuse tombe sans doute à l'eau
; d'autre part la perspective financière n'est pas
négligeable et mérite qu'on la regarde à
deux fois. Suite à une réunion (20 juillet
à La Châtelaine) du groupe de travail constitué
à la dernière A.G, il a été
décidé d'honorer la commande de la DIREN en
livrant en trois étapes les 800 fiches d'ici la fin
de l'année. Les 10000 euros seront partagés
pour moitié au CDS (5000 euros) et le reste pour
les intervenants à titre de dédommagement.
A ce jour, 300 fiches et topos ont déjà été
livrées et la DIREN a déjà versé
la somme de 3000 euros.
François Jacquier
Commission Fichier
Appel à mobilisation
Le Président de la commission
fichier du CDS Jura ne peut travailler seul. C'est pourquoi
je vous demande, à tous, de m'indiquer en remplissant
la fiche cavité (disponible sur demande), si vous
avez fait une première, découvert une nouvelle
galerie dans une cavité connue, un nouveau puits,
... Ce travail permettra d'obtenir un fichier complet,
qui nous servira pour les explos futures. Merci à
tous.
Pascal Leglise
Activités des clubs
Spéléo-Club San-Claudien
Grotte des Brasselettes (Lavancia)
Comme prévu, le siphon permanent
situé à 100 m de l'entrée a été
désamorcé par gravité. Après
cette manœuvre les explorations ont pu reprendre plus en
détail. Plusieurs départs ont été
revisités tout au long du parcours sans toutefois
donner de résultats tangibles. Les visites précédentes
avaient permis d'entrevoir une éventuelle continuation
au-delà d'une traversée au sommet du puits
terminal de 15 m. Finalement l'objectif a pu être
atteint par un passage latéral étroit et une
rapide désobstruction. Derrière, un nouveau
puits borgne d'une dizaine de mètres a été
découvert ainsi qu'un départ de méandre
accessible en pendulant. Ce dernier a été
visité sur une vingtaine de mètres jusqu'à
un passage bas avec flaque d'eau. Arrêt de la progression
sur horaire syndical plus que sur la difficulté elle-même,
tous les espoirs restent permis car ce terminus est bien
ventilé. La dispersion des protagonistes en cette
période de vacances, puis les pluies diluviennes
de la fin août ont empêché de poursuivre
plus loin l'exploration. Les niveaux d'eau sont désormais
remontés, reportant les prochaines visites à
des jours meilleurs.
François Jacquier
Captage de Martigna
Début juillet de nombreuses communes
jurassiennes ont connu une pénurie d'eau potable
ce qui a conduit la Préfecture à prendre des
arrêtés de restriction. Au sud de Moirans,
Martigna, faisait partie de ces communes sinistrées.
L'eau du village provient d'un captage situé à
l'entrée d'une petite grotte. Après 3 semaines
de sécheresse, le cours d'eau souterrain qui sort
d'un siphon bas s'était quasiment tari et des camions
citernes durent alimenter la commune. La Mairesse s'est
adressée aux spéléos locaux (St-Claude
et Oyonnax) pour essayer de pousser plus loin les explorations
dans la grotte pour tenter de découvrir une réserve
d'eau plus importante. L'exiguïté du siphon
ne permettant pas de poursuivre en plongée, une pompe
vide-cave dut être utilisée pour pouvoir progresser
plus loin. Après quelques heures de pompage, la
progression est possible sur une vingtaine de mètres
le plus souvent dans des boyaux bas. Un nouveau siphon étroit
et rempli de blocs met un terme aux explorations. Certes,
cette opération n'a pas abouti à la découverte
d'une réserve d'eau inépuisable, mais elle
restera exemplaire quant aux relations entre une municipalité
et le monde spéléo.
François Jacquier
Nouveau gouffre à Rosay
Le propriétaire d'une villa et
d'un grand jardin à Rosay cherche de l'eau sur sa
parcelle, il fait appel à un sourcier qui lui indique
un point précis où creuser et lui dit qu'il
trouvera de l'eau à 6 mètres de profondeur.
Il fait venir une pelle mécanique et creuse facilement
à 6 mètres dans la terre et la marne ; pas
d'eau... mais il voit apparaître la roche mère
et le début d'une lésine. Pas découragé,
il installe une échelle alu dans le trou et achemine
le 220 Volts et va louer un perfo électrique afin
d'agrandir le passage. Pendant ce temps, le Maire recherche
sur Internet les coordonnées de spéléos
et réussit à joindre Pierrot Doubey. Le
5 août Pierrot et Denis Millet font une première
visite sur les lieux. A grands coups de barre à mines
et de perfo, le propriétaire a quelque peu élargi
le passage, on peut entrevoir une faille qui semble assez
confortable et qui descend sur 8 mètres supplémentaires
(mesurés avec une ficelle). Le propriétaire
nous donne le W.E. avant de reboucher. Le 7 Août,
Éric David et Denis Millet retournent sur place avec
du matos de désob. Après 2 bonnes heures de
boulot et quelques cartouches, on ouvre le passage et on
descend le puits de 8 mètres. Arrêt sur rétrécissement
sévère et colmatage, sans trouver d'eau ... Coordonnées
: 838.771 174.783 427 m.
Denis Millet
Spéléo-Club de la Chatelaine
Goule du Biniou - Esserval-Tartre
X : 881,65 Y
: 209,90 Z : 850 Découverte
et début de désobstruction durant l'hiver
dernier. Deux séances et quelques m3 de gravats déplacés
permettent d'accéder à 2 puits parallèles
de 5 et 9 m. Arrêt sur éboulis instable. Reprise
des opérations aux beaux jours pour quelques barbecues
/ désob mais cette fois-ci de l'autre côté.
Arrêt sur trémie suspendue. Déniv
: 20 m, dév : 50 m
Congrès CAF en Belgique
Participation de 4 membres au congrès
CAF à Han sur Lesse en Belgique.
Raid'Eau 2004
Participation au "Raid eaux"
sur le lac de Vouglans. Malgré quelques problèmes
en "Yolette" pour certains d'entre nous, la journée
a été sportive, conviviale et réussie.
Rendez-vous est pris à l'année prochaine pour
une nouvelle participation.
Pascal Léglise
E.P.K.
Nouvelle adresse pour l'EPK
Florent TISSOT, 7 B, rue des sapins 39130
Clairvaux les Lacs (tél: 03-84-25-82-34). Le courriel
reste inchangé. (florent.tissot@wanadoo.fr).
La secrétaire (Cécile Feugier) est toujours
à Chevrotaine (39) et le trésorier (Jean-Pierre
Villegas) à Thise (25).
Nettoyage de la perte du Talonnard à La Pesse
( 3-7 juillet 2004 )
Nous étions environ 25 spéléos
franc-comtois pour assurer le nettoyage de 3 sites karstiques
sur la commune de la Pesse. Nous étions aidés
par de jeunes adolescents du Nord-Pas-de-Calais accompagnés
de leurs éducateurs. Sur l'ensemble du week-end,
1.3 tonne de déchets a été extraite.
Ont été acheminées vers la déchetterie
de Saint-Claude, une vingtaine de batteries, autant de bidons
de peinture. Le ferrailleur a récupéré
une dizaine de mètres-cube de déchets ferreux. La
décharge de la perte du Talonnard est à présent
résorbée. Nous poursuivons actuellement d'intéressants
travaux d'exploration dans le site. Cette opération
de nettoyage à la Pesse nous a permis de montrer
notre nouveau diaporama sur la thématique de la vulnérabilité
de l'environnement karstique. La CPE s'est associée
à notre opération pour présenter aux
Bouchoux son action de protection des chauve-souris. Le
nettoyage s'est poursuivi par une coloration de la perte
par l'équipe de Christian Caille. Le colorant injecté
le lundi 5 juillet 2004 est ressorti aux résurgences
des cascades du Flumen le 17 août 2004. Nous attendons
les résultats définitifs. Avec les quelques
spéléos qui sont restés au refuge de
Borneval jusqu'au mercredi, nous avons fait une visite du
gouffre de la Grande Borne Sonnante, et accompagné
les jeunes nordistes dans la grotte de la Pontoise. Nous
avons aussi revu quelques sites pollués dans le secteur
du Grandvaux en prévision de futures actions. On
a bien bossé mais on a aussi bien rigolé et
bien mangé dans le cadre superbe du refuge de Borneval.
Florent Tissot
Lu & vu pour vous
"Voix du Jura", hebdo
jurassien, n°3111 du jeudi 8 juillet 2004
Un article illustré d'une photo
sur le spectacle qui sera proposé en août sous
le porche de la Caborne du Boeuf, à St-Hymetière. Il
s'agit d'un "spectacle déambulatoire" sur
les légendes jurassiennes, présenté
par le Théâtre de la Petite Montagne du 3 au
11 août prochains. Le cadre choisi -le vaste porche
de cette grotte bien connue des spéléos jurassiens-
est exceptionnel et mérite, à lui seul, d'assister
au spectacle.
Jean-Claude Frachon
"Voix du Jura", hebdo jurassien, n°3112
du 15 juillet 2004
- un article (pas vraiment spéléo!)
sur les idées reçues à propos de la
météo de l'été, recueillant
l'avis de Jacques Cuaz, météorologue et ancien
spéléo des années 1940-1950, avec une
photo du personnage - un article avec 2 photos couleurs,
sur 3/4 de page, consacré à la grotte des
Planches près Arbois : il est question surtout d'archéologie,
et de l'histoire de l'aménagement du site par la
famille Bonnivard. - un article pleine page, avec 2 photos
couleurs, consacré à la récente opération
de nettoyage de la perte du Talonnard, à La Pesse,
début juillet. Un bon article, positif pour l'image
de marque des spéléos, ne serait-ce que par
son titre: "Spéléologues au service de
l'eau". On peut juste regretter qu'il fasse la promotion
exclusive de l'EPK ("Etude et Protection du Karst"),
sans jamais citer le CDS. Sauf erreur, cette action était
pourtant organisée conjointement par l'EPK et le
CDS Jura (cf. 'CDS Info' n°192)
Jean-Claude Frachon
"Le Progrès" du dimanche 25 juillet
2004
1) Un court article avec une photo sur
les soirées grand public consacrées aux chauves-souris,
à Baume les Messieurs, sous l'égide de la
CPEPESC. 2) Un article sur le refus par la commune de
rembourser les frais du sauvetage de la Balme d'Epy (mars
2003): un appel en première page avec une photo couleurs,
et un article intérieur de 2/3 de page avec 3 photos.
Le texte insiste sur les ambiguïtés de l'article
54 de la 'loi sur la démocratie de proximité'.
Mais tout ça est un peu confus pour qui ne connaît
pas le dossier, le grand public risque de n'en retenir que
"les factures continuent à affluer" (sic),
ce qui est évidemment faux, et que les secours spéléos
se font à l'aide d'hélicoptères (3
photos sur 4)...
Jean-Claude Frachon
Débat sur la gratuité
des secours "LA BALME D'EPY : UN CAS
D'ÉCOLE"
L'accident de spéléo
survenu sur la commune de Balme d'Epy en mars
2003 a mis en exergue les limites d'une loi
instaurée une année auparavant. En
mars 2003, c'est à dire un an quasiment
jour pour jour après la mise en application
de l'article 54 de la loi relative à
la démocratie de proximité, "aucun
maire du Jura n'avait songé à
prendre la délibération permettant
de répercuter les frais engagés
dans le cadre des opérations de sauvetage....
à l'exception du maire de La Balme d'Epy",
souligne Rémy Limagne, président
du comité départemental de spéléologie. Cette
précaution a permis à cette petite
commune, située entre Saint-Julien-sur-Suran
et Coligny dans l'Ain, de s'exempter du paiement
des frais engendrés par les opérations
de secours portés à un spéléo
victime d'une chute dans un gouffre situé
sur son territoire (voir par ailleurs). En
effet, cette modification de l'article L2321-2
du code général des collectivités
territoriales, apportée dans l'objectif
affirmé de responsabiliser les pratiquants
d'activités sportives et de loisirs,
n'a en soi aucune valeur d'obligation. Il s'agit
simplement d'une possibilité offerte
aux municipalités de se prémunir
financièrement, en fixant par délibération
les conditions et les modalités de participation
des victimes d'accidents ou de leurs ayant-droit
le cas échéant. Car si le département
prend en charge les frais de ses services de
secours, ceux des intervenants extérieurs
font en revanche l'objet d'une facturation.
Location à un particulier d'un marteau-piqueur
et d'un compresseur, frais de déplacement
des spéléos venus des quatre coins
du Jura mais aussi des départements de
l'Ain et du Doubs, auxquels il convient d'ajouter
les pertes de matériel : en l'occurrence,
l'ardoise s'est globalement montée à
environ 4500 euros, sans compter les indemnités
horaires des secouristes (un peu plus de 5000
euros) non perçues à ce jour. L'assurance
a payé Conformément aux
dispositions de la loi, les factures ont été
envoyées à la commune qui les
a immédiatement répercutées
à la victime. En sa qualité de
spéléologue licencié affilié
à la fédération, ce dernier
bénéficiait d'une
assurance qui a donc pris ces frais en charge.
"Par bonheur, j'avais souscrit l'option
la plus complète", souligne l'intéressé. Néanmoins,
le maire se montre extrêmement susceptible
et réticent à évoquer "l'affaire".
"Une commune de 42 habitants n'a pas les
moyens de prendre en charge de tels frais",
souligne-t-il en regrettant que "18 mois
après, les factures continuent encore
à affluer". En réaction,
le conseil a souhaité dénoncer
la convention qui liait la commune au comité
départemental de spéléologie.
Un document qui fixait les modalités
et les restrictions d'accès à
un site qui s'avère être l'une
des 4 ou 5 grottes les plus fréquentées
du département. Pour leur part, les
spéléos ne cachent pas leur amertume.
Ils étaient parmi les premiers à
dénoncer les effets pervers de ce texte
de loi. Ils estiment aujourd'hui que l'expérience
leur a malheureusement donné raison.
Ce type de disposition est de nature à
réduire leur terrain de jeu comme peau
de chagrin. Sans compter, souligne leur président,
"les nombreuses autres conséquences
prévisibles auxquelles tout le monde
est exposé".
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UN DISPOSITIF IMPORTANT
Samedi 1er mars 2003. 19
heures, Gouffre de Balme d'Epy. Un spéléologue,
membre d'un club des environs de Bourg-en-Bresse,
est tombé quelque quinze mètres
plus bas. Il souffre de fractures aux jambes,
au bras, à l'épaule. Certaines
sont ouvertes. Vers 20 heures, les pompiers
sont sur place. La victime est médicalisée.
Si le blessé sur sa civière a
reçu les premiers soins, la délicate
problématique de son évacuation
se pose. Malgré l'ampleur et la technicité
des équipes qui se portent à son
secours, cet exercice prendra de longues heures.
Les spéléos se mettent au travail
à partir de 2 heures du matin et ouvrent
la voie. Il y a de nombreux passages difficiles,
certains à angle droit. Ils utiliseront
près d'une centaine de charges de dynamite
pour créer le chemin nécessaire.
Au total, une quarantaine de spéléos
du secours spéléologique français
et 25 sapeurs pompiers participent aux opérations
coordonnées par la Préfecture
et dirigées par les services départementaux
d'incendie et de secours du Jura, sous l'autorité
du Colonel Aguié. Après une nuit
d'effort, la remontée commence vers 16
heures le dimanche. Le blessé est ramené
à la surface vers 17h 15. Il faut encore
le brancarder une centaine de mètres
sur un parcours boueux et pentu avant qu'un
hélicoptère ne l'évacue
vers l'hôpital.
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ARTICLE 54 : VIVES CONTESTATIONS
Voté le 27 février
2002 à l'initiative du sénateur-maire
d'Autrans dans l'Isère, l'article 54
de la loi sur la démocratie de proximité
donne la possibilité aux maires d'imputer
les frais de secours aux usagers en cas d'accident.
Cet article, qui remet en cause l'égalité
de traitement pour tous, a suscité une
réaction très vive du monde sportif.
Aussi le gouvernement avait-il chargé
le préfet Marcel Pères de préparer
une concertation sur le sujet. Son rapport de
185 pages a été rendu en mai au
Ministre de l'Intérieur. Dans ses conclusions,
il préconise un retour à la gratuité
des secours. Cette question sera étudiée
lors de la prochaine session parlementaire dans
le cadre de la future loi sur la sécurité
civile. D'ores et déjà, pas moins
de 47 fédérations sportives et
de tourisme se sont exprimées dans le
sens du haut fonctionnaire, à savoir
en faveur de l'abandon de cet article, dont
de nombreux effets pervers ont été
dénoncés.
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"UNE LOI QUI EXPOSE
TOUT LE MONDE"
Rémy Limagne, Président
du comité départemental de spéléologie
du Jura : "Aujourd'hui, dans l'état
actuel de la loi, chaque commune délibère
en toute liberté sur la portée
de l'article 54, qui peut s'appliquer à
tous les sports, à certains seulement,
ou à l'ensemble des activités
de sport et de loisir (comme la chasse ou la
marche à pied) ", rappelle Rémy
Limagne, Pour ce dernier, les arguments contre
cette disposition sont nombreux. Il y a d'abord
ceux liés aux coûts. En effet,
outre l'augmentation significative des primes
d'assurance qui se manifeste déjà,
le président du comité de spéléo
du Jura souligne que les citoyens vont devoir
s'assurer pour une infinité de pratiques
(y compris éventuellement le ramassage
des champignons). Par ailleurs, les personnes
aux revenus modestes pourraient être tentées
d'essayer de se sortir seules d'un mauvais pas...
et de risquer un suraccident. Et puis le
sentiment d'"injustice flagrante"
s'avère vivement ressenti dans le milieu
des spéléos, qui soulignent être
par ailleurs "des chercheurs bénévoles
au service de la collectivité" et
se sentent injustement visés par ce texte,
d'autant que "les statistiques montrent
qu'une victime sur trois seulement d'un accident
sous terre est effectivement membre de la fédération
de la discipline". Enfin, Rémy
Limagne souligne également le risque
de "marchandisation accrue des secours"
et ses dérives possibles.
Karine Jourdant
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La chasse au trésor mardi 03 août 2004
sur France 3
Les héros en hélicoptère
avaient pour but final de retrouver le géomorphologue
local: Yves Perette, employé du CNRS, et ancien du
SCSC. Il a beaucoup tourné avec Bertrand Margotton
au début des années 90. Il bosse depuis de
nombreuses années aux grottes de Choranche à
disséquer la moindre concrétion, arrivée
d'eau ou courant d'air. Il nous a présenté
l'ensemble de son domaine d'étude en 5 min avec images
souterraines. Je suis bien content de le savoir toujours
aussi passionné. La dernière fois que je l'ai
rencontré (il y a pas loin de 5 ans), il recherchait
des coéquipiers pour poursuivre ses recherches sur
Choranche dans l'ensemble du réseau. De ses propres
dires il avait épuisé une bonne partie des
spéléos locaux. Parce que partir avec lui
c'est courir vite au fond du trou avant de passer des heures
à mesurer tout ce qui bouge pas ! Un sacré
gars, qui plus est d'une formidable sympathie.
Jean-Luc Gabet
"Voix du Jura", hebdo jurassien,
n°3115 du 5 août 2004, p.17
Un article avec une photo couleurs consacré
aux représentations théâtrales qui ont
lieu, jusqu'au 11 août, sous le porche de la "Caborne
du Bœuf" à St-Hymetière. Le site est
copieusement décrit, en des termes très flatteurs.
"Voix du Jura", hebdo jurassien,
n°3117 du 19 août 2004, p.14
Un article relatant le succès
des représentations théâtrales sous
le porche de la Caborne du Boeuf, à St-Hymetière
(Jura), que nous avions annoncées précédemment.
"La carte aux trésors"
mardi 31 août sur France 3
Cette dernière émission
du mois d'août s'est déroulée chez nos
voisins du Jura suisse. Une séquence était
consacrée à la glacière souterraine
naturelle dite "des Sagnettes", plus connue des
spéléos sous le nom de 'Glacière de
Monlési'. Elle se situe près de Boveresse,
dans le Val de Travers
Jean-Claude Frachon
Divers
Jacques Choppy
Certains ont peut-être connu Jacques
Choppy, spéléo parisien qui a publié
moult travaux scientifiques sur le karst dans tous ses aspects. Il
est mort fin juillet à Paris, à l'âge
de 78 ans. C'était un vieux pote avec qui j'ai
fait un peu d'exploration, notamment à la Dent de
Crolles, et surtout avec qui j'étais souvent en rapport
sur des questions de documentation. Si je vous en parle,
c'est pour rappeler qu'il fut co-auteur de 'l'inventaire
Colin' sur le Jura, paru en 1966 (*). Un grand monsieur
de la spéléo qui s'en va.
(*) Jean Colin, "Inventaire spéléologique
de la France", tome I, Jura, BRGM, 1966.
Jean-Claude Frachon
Mont Rivel : 40 ans après
Ces derniers jours, la presse a évoqué
copieusement le 40ème anniversaire de l'effondrement
de la carrière souterraine du Mont-Rivel, à
Champagnole. Cet évènement a coûté
la vie à 5 ouvriers, alors que 9 autres ont pu être
localisés et extraits par un forage, au bout d'une
semaine. Ce que peu d'entre vous savent, probablement, c'est
que parmi les tout premiers sauveteurs figuraient des spéléos. En
effet, le hasard veut qu'au moment de la catastrophe, je
dirigeais un stage national "Initiateur de Spéléo"
(de ce qui n'était pas encore l'EFS) à Chalain,
en compagnie notamment de Georges Garby (celui du "puits
Garby" au gouffre Berger). Nous avions mis sur pied
pour l'occasion une manœuvre de sauvetage souterrain commune
avec les équipes secouristes Croix-Rouge du Jura,
avec lesquelles mon club avait quelques mois auparavant
fait un exercice... dans la carrière souterraine
du Mont-Rivel !!!!!!! Dès l'annonce de l'effondrement
du site, le 27 juillet 1964, la préfecture a fait
appel à notre stage, proche géographiquement
et réputé être compétent sous
terre... Je suis parti sur place avec une petite équipe,
comprenant notamment Georges Marbach, candidat au stage.
Nous avons immédiatement opéré quelques
recherches dans les galeries d'entrée, mais partout
nous nous sommes heurtés à des trémies
très instables, car toutes fraîches, dans des
conduits de 5 mètres de haut... Aucun espoir de ce
côté-là. Le lendemain nous avons fouiné
dans les larges fissures ouvertes sur le plateau par l'effondrement,
mais c'était vraiment périlleux et nous avons
abandonné, laissant place aux mineurs et aux forages. Bien
d'autres péripéties par la suite, mais je
n'y étais qu'en tant que simple citoyen et plus en
tant que spéléo. Pour l'anecdote, la première
personne qui est entrée en communication avec les
neuf rescapés, via un forage de 70 m en faible diamètre,
sous les caméras de télévision, fut
mon ami René Portier, co-fondateur avec moi du Spéléo-Club
du Jura.
Jean-Claude Frachon
Propositions de sorties
Sortie vieux cons à la BAC
(+ 40 ans..., les-40 sont aussi les bienvenus)
le 21 novembre 2004 (28 nov rattrapage si météo
défavorable)
Traversée d'une mine en Savoie
(+ 500 m)
Pour personnes motivées car un
guidage géologique est à prévoir .
8 à 10 pers. mini. exigées pour la mise en
place de cette sortie. Dates à prévoir.
Sortie en Suisse
Rivière de Beatus Höhle (Interlaken)
Toujours pour personnes motivées. Dates : février
2005 (sous réserve d'accord de nos amis suisses).
Contact : Pascal Lamidey (SCLC - SCSC) Tél.
03 84 45 17 83 - Mel : chacalou.pascal@wanadoo.fr
NB : Recherche personnes ayant du temps
(week-end rallongés) pour déplacements et
pratique de plein air (via ferrata, montagne, spéléo,
ski, canoë, etc.).
Pascal Lamidey
Date limite d'envoi pour CDS-Info
n°195 : 20 octobre 2004
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