C.D.S. INFO n°200 - août 2005
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Feuille de liaison bimestrielle du Comité Départemental de Spéléologie du Jura

Rédaction

- François Jacquier (Président) - 25 rue du Curé Marquis 39170 St-Lupicin
Tél.: 03.84.42.17.87 - jacquier.françois@wanadoo.fr

- Bruno Mischler - Les Barmes 39170 Ravilloles
Tél.: 03.84.42.28.37 - mischler.b@wanadoo.fr

 

 Editorial

    Vous avez entre les mains le numéro 200 de CDS-Info. Pour cette occasion, on était en droit de s'attendre à un exemplaire particulièrement étoffé, où chacun aurait donné libre cours à son inspiration pour participer à cet événement festif...
    Au lieu de ça, on devra se contenter d'un modeste fascicule de 6 pages qui ressemble à s'y méprendre à ses prédécesseurs habituels. C'est dommage ! L'événement aurait pu être fédérateur et donner l'occasion aux spéléos jurassiens de faire un petit geste pour la collectivité CDS. On pourra toujours expliquer ce manque de motivation et de disponibilité en disant que les vacances s'achèvent, que les claviers d'ordinateurs ne font pas bon ménage avec le sable de la plage, que les stylos bille se mettent à couler au-delà de 40°... Gageons que ces excuses ne seront pas remises au goût du jour pour la sortie du n°300 en l'an 2022...
    Si l'unité spéléo ne s'est pas manifestée pour ce CDS-Info historique, elle aura l'occasion de se rattraper pour la Journée Nationale de la Spéléo qui aura lieu :

    Dimanche 2 octobre
    Journée Nationale de la Spéléo
    GROTTE DE LA PONTOISE   (Villard-sur-Bienne)

    Cette manifestation doit largement dépasser notre cadre intime, elle doit traduire la bonne santé de la famille spéléo auprès du public et des administrations. C'est l'occasion de montrer que nous existons, alors venez nombreux !

François Jacquier

 Activités des clubs 

Spéléo-Club San-Claudien

    Exsurgence de Brive (Lavans-les-St-Claude)

    X : 865,90, Y : 158,86, Z : 356

    Brive, plus long siphon du Jura, vient de voir son terminus repoussé de quelques dizaines de mètres par le Suisse Jean-Jacques Bolanz aidé par Christian Locatelli, Marc Beltrami (SDNO), R Le Pennec (SDNO-SCSC) et F.Jeantet (SCSC).

    Samedi 23 juillet : Jean-Jacques équipé en recycleur est allé voir le terminus de Pauwels à 585 m et a rajouté 15m de fil avant de se planter sur un talus de glaise.

    Dimanche 24 juillet : En fouinant dans un autre coin de la galerie il se retrouve dans un autre cul-de-sac. En faisant demi tour il aperçoit un départ de puits plus propre que la galerie précédente qui semble être à l'origine du courant. La descente le mène à -65m où il s’arrête sur rien. La suite se situe dans une galerie de blocs où la visibilité n’est pas très bonne (environ 3m).

    Historique des dernières explorations
    Camus (1993) 525m -56m
    Pauwels (???) 585m -56m
    Bolanz (23/07/05) 600 -56m
    Bolanz (24/07/05) 664 -65.5m

    Selon les consignes strictes du propriétaire, les plongées dans la source se limitent aux seules plongées d'explorations.

François Jeantet

    Dernière minute : Les 3 et 4 septembre 2005, au cours d'une nouvelle pointe, J.J. Bolanz avec le soutien de J.Y.Kournwsky et de R.Le Pennec, a porté le terminus à 709m de l'entrée pour 78m de profondeur.

    Beau doublé !

    Durant l'été les membres du S.C.S.C ont suivi de près la compétition qui opposait les villages de Châtel-de-Joux et de Ravilloles et plus particulièrement les familles Gavand et Mischler.
    Après neuf longs mois de rivalité acharnée le couple Bruno Mischler et Claire Miquey a finalement enlevé la victoire au finish en présentant au jury la petite Julie qui a franchi la ligne d'arrivée le lundi 25 juillet 2005.
    Avec quelques encolures de retard, le 19 août, ce fut au tour de Fred et Anne Gavand de finir le parcours avec la petite Coralie.
    Le S.C.S.C. qui se refuse à entretenir tout esprit de compétition ne publiera pas de fiche technique stipulant les comparatifs de poids, de taille, de nombre de tétées, de couches journalières et autres puissances fiscales.
    Félicitations à eux tous !

François Jacquier

    Concert "intra-terrestre" à Lavancia…

    La grotte des Brasselettes s’ouvre sur la commune de Lavancia. Cette cavité a été l'objet d’une belle série de première durant la sécheresse de 2003, puis en 2004 où un puits ventilé est découvert mais non descendu. Plusieurs belles cheminées ponctuent la progression après une zone basse et aquatique. C’est la dernière qui a retenu notre attention, car en 2003, nous avions eu la surprise d’entendre un bruit peu commun provenant des voûtes. En effet, ce bruit n’était pas continu, mais ondulait sur un cycle d’environ 3 secondes, tel un moteur que l'on ferait ronfler. La cheminée du Tracteur était baptisée.
    C’est le 17 août 2005 que Jean-Luc Gabet et Dominique Guyétand entreprennent l'escalade en artif de ce beau conduit concrétionné curieusement silencieux pour l'occasion. Quinze mètres plus haut, une salle est atteinte, toute en longueur, se prolongeant également en hauteur. Une des branches est de nouveau escaladée, et nous avons la joie d’entendre de nouveau un bruit, tellement insolite qu’il nous mit dans un état d’excitation rare !
    Devant nous, à des centaines de mètres sous terre, au bout de cette galerie vierge qui s’offre à nous, il y a … quelque chose qui joue un concert de percussion ! Nous n’en croyons pas nos oreilles, c’est complètement dingue tellement c’est fort. BOUUUUM !  BOUM ! BOUUUM !
    C’est comme de la musique Techno, ça tape très fort, des basses impressionnantes, régulières, infinies ! On entend également en sur-impression des percussions plus cristallines genre xylophone, et parfois même des cris d’animaux. C’est le délire. Passée cette courte galerie, nous nous relevons la tête pour constater que ces sons «intra-terrestres» proviennent du sommet d’une nouvelle cheminée d’environ 12 m qui semble borgne. Nous comprenons que nous avons affaire à une chose complètement naturelle et sans doute exceptionnelle. Les hypothèses vont bon train, courant d’air, gouttes sur de fines lames, mais surtout pourquoi et comment une telle puissance et une telle violence ? Nous devons revenir avec de quoi enregistrer et donc partager notre découverte digne d’un 1er avril.
    Depuis, plusieurs séances ont eu lieu. Par deux fois le bruit était toujours présent, mais à un niveau très bas. Pourquoi ? Lors de la dernière visite, par grosse chaleur et sécheresse, nous avons de nouveau les watts, mais en un peu moins puissants que lors de la première. Nous avons procédé à des enregistrements, mais qui restent peu exploitables pour l’instant. La «Techno-cheminée», escaladée en artif, se termine par une étroite fissure impénétrable qui constitue l’origine du son. Nous sommes à cet endroit à 49 m au dessus de l'entrée et à environ 20 m sous la surface.
    Le SCSC va bientôt poser un copyright à la SACEM pour se garantir l'exclusivité de son tube... Affaire à suivre.

Dominique Guyétand

Spéléo-Club Lédonien

    Borne aux Cassots

    Reprise des explos dans le Nouveau Réseau en collaboration avec Michel Menin et Christian Vuillemin.
    Plusieurs sorties au cours de l'année écoulée nous ont permis d'atteindre le fond de la branche principale avec une récompense à la hauteur de nos efforts (ceux qui y sont déjà allés savent de quoi je parle ! ). Le "rafraîchisseur d'organe" refroidit moins depuis que Michel nous a apporté la preuve de ses talents d'artificier. Une main courante a également été posée pour contourner le petit puits de la salle de la Vire.
    Une désob est en cours dans le Laminoir du Serpolet au niveau du "Compresseur de cage Thoracique" franchi uniquement par les "extra plats" de l'équipe.
    Il reste encore des secteurs à revisiter, des bouts de topo à faire, de la désob à poursuivre (35m ont été découverts dans le secteur du Serpolet avec arrêt sur un mur d'argile dans une galerie de 2 x 2m).
    Toutes les personnes intéressées par ces aventures sont les bienvenues.

Emmanuel Baud

    "Première" dans la grotte du Bois des Plans

    Cne : Rosay – X : 837.65 – Y: 171.87 - 436

    Il nous aura fallu plus d’un an pour venir à bout de la topographie de cette cavité de faible dimension où la reptation est omniprésente. Après une désobstruction de quelques mètres dans un méandre semi actif situé en bas des puits, une galerie digne de l’ensemble de la grotte a été reconnue et topographiée sur 65m avec en prime une belle cheminée de 10m. Dans ce nouveau prolongement, des laisses d’eau demeurent en toute saison et ne facilitent pas la progression, quant à la topographie... Il nous a donc fallu des néoprènes et beaucoup de courage.
    La suite de la galerie est toujours en cours d’exploration et conserve les mêmes dimensions, rien de bien réjouissant...

Aurélien Culat

Association Spéléo du Premier Plateau

    Camp d'été en Lozère

    Vadrouille dans les Grands Causses avec nos collègues du C.R.A.D., visites de classiques : Coutal, La Clujade, Baume Rousse, La Cheminée.
    Participants : 3 A.S.P.P. et 6 C.R.A.D.

    Les 4 Bornes

    Suite de l'acte 1 – CDS Info 196 décembre 2004.
    Après élargissement du boyau d'entrée, nous nous étions arrêtés au bas d'un deuxième puits dans une salle confortable. De là, trois possibilités :
    1) Continuer la descente en suivant le ruisselet jusqu'à un troisième puits de 8 m à la base duquel l'eau s'infiltre dans un boyau étroit impénétrable. Profondeur –42m.
    2) A mi-hauteur de la salle, un léger pendule donne accès à une cheminée de 10 m sans suite évidente. Au pied de la cheminée un méandre haut mais étroit descend à 45°, impénétrable sans travaux. Profondeur –30 m.
    3) Dans la partie supérieure de la salle, au niveau d'un bloc coincé, un court boyau donne sur un gros méandre d'une soixantaine de mètres au bout duquel un ressaut de 4 m permet d'accéder à une galerie basse avec soutirages. A cet endroit, nous trouvons un squelette de renard, comment est-il venu là ?
    Profondeur –36m.
    Perspectives : fin du printemps 2005, après de fortes pluies, nous redescendons histoire de voir l'ambiance "avec de l'eau". En guise d'ambiance, c'est plutôt la douche écossaise. Toute la partie basse est noyée, la corde du deuxième puits plonge dans la nappe, la mise en charge est d'environ 18 mètres, le renard est alors en plongée.
    Un point positif si l'on peut dire : l'eau s'évacue par le méandre incliné à 45°, à mi-hauteur de la salle principale.

    Perte du Président (Andelot-en-Montagne)

    Bois du Monthauthier – A 300 m à l'Ouest du Creux de Fer se trouve une grosse doline avec ruisseau temporaire se perdant dans une diaclase colmatée.
    Après avoir retiré quelques seaux et blocs, nous avons accédé à un P.7 ébouleux suivi d'une courte galerie se terminant en pincement en bas de diaclase.
    Profondeur 15 m environ.

Jean-Noël Outhier

Spéléo-Club de la Châtelaine

    Activités estivales

    Congrès C.A.F. : Participation de 6 membres du club au Congrès C.A.F. en Ardèche
    Congrès F.F.S. : Participation de 4 membres du club au Congrès National à Narbonne.
    Camp d'été : C'est à 8 que le club est allé visiter les classiques des Causses cet été. Spéléo, canoë, via ferrata, VTT, un séjour multi-activités sous le soleil de Lozère.

Pascal Léglise

E.P.K.

    Actions sur le Grandvaux

    Nous étions une quinzaine de spéléologues sur la commune de Saint-Pierre pour le nettoyage du gouffre de la Fouillat le WE des 2 et 3 juillet 2005. Cette opération, en partenariat avec le PNR du Haut-Jura, entrait dans le cadre du programme du "Contrat de Rivière Bienne". Il s'agissait dans cette action de nettoyage d'un gouffre situé en contrebas de la décharge municipale et d'engager une réflexion avec les élus et les habitants sur la gestion et la disparition, théoriquement programmée, des décharges en milieu naturel. Nous intervenions plus spécifiquement sur le cas des décharges en milieu karstique. Trois directions ont guidé notre action :
    - Le nettoyage. Environ une tonne d'ossements ont été extraits de ce petit gouffre. La croûte de charognes récentes enlevée (quelques chiens), nous avons essentiellement extrait des ossements de chevaux. (peut-être les chevaux des rouliers du Grandvaux?). Les ossements ont été acheminés ensuite vers la déchetterie du col de la Savine.
    - La sensibilisation. Une projection de diapos sur les actions de l'E.P.K. depuis 1999 a été offerte aux habitants de Saint-Pierre. Nous n'avons pas fait salle comble mais nous avons toutefois amorcé des discussions intéressantes avec le maire et les représentants des chasseurs qui nous avaient prêté leur chalet.
    Nous travaillons actuellement en collaboration avec le PNR et le Maire de Saint-Pierre sur le signalement d'un dépôt sauvage de pneus dans une doline du Grandvaux. Nos contacts avec la presse ont été plus fructueux. Les correspondants du "Progrès" et de "l'Indépendant" nous ont accompagnés sur toute l'opération.
    - Colorations et connaissance du karst. Deux colorations, menées par le cabinet d'hydrogéologie de Christian Caille ont été programmées dans le cadre de cette opération. Le colorant a été injecté d'une part dans le gouffre de la Fouillat et d'autre part dans la perte de Trémontagne. La fluo injectée dans cette dernière perte est ressortie sur la commune du Saugeot, aux petites sources de la Sirène au bout de 3 jours. Les 15 kg de rhodamine injectés au gouffre de Fouillat, poussés péniblement par 32 m3 d'eau, sont ressortis sur la commune de Chassal aux sources de l'Enragé aux environs du 25 août. Nous attendons les résultats précis des hydrogéologues pour diffuser des informations plus précises dans le rapport E.P.K. de notre opération.

Florent Tissot

Commission Enseignement

Journée biospéléo

    Dimanche 18 septembre, de 14H à 18H, je présenterai un exposé (je l'espère pas trop austère) relatif à la faune souterraine, à l'aide d'exemples et d'illustrations propres au massif jurassien.
    Lieu : salle de l'OMS, avenue du Stade à Lons-le-Saunier, anciens ateliers municipaux. Suivre le fléchage "biospéléo".
    Je ne parlerai pas des chauves-souris (je les connais mal et le Jura possède déjà son spécialiste !) mais de la faune des arthropodes terrestres et aquatiques qui peuplent les milieux souterrains.
    Je ne suis pas un scientifique de formation mais un amateur de curiosités naturelles passionné par les capacités d'adaptation de la vie aux milieux extrêmes. Par conséquent, soyez rassurés, je ne vous assommerai pas avec un verbiage scientifique opaque. Photographies, dessins et exemplaires naturalisés viendront agrémenter le propos.
    Voici quelques lignes directrices de l'exposé:

    1) Quelques éléments de faunistique et de systématique avec illustrations.
    2) Conditions de vie dans le domaine souterrain : biologie et physiologie des arthropodes troglobies.
    3) Etude des peuplements cavernicoles
    - origine des peuplements
    - inventaires faunistiques
    - méthodologies de récolte et d'analyse
    4) Quelques exemples propres au massif jurassien.

    N'hésitez pas à venir avec vos expériences et vos trouvailles biospéléologiques dans le Jura ou ailleurs. Vous pouvez me contacter par e-mail ou par tél (03 84 86 00 95) pour toute demande de renseignement.

Jean Pascal Grenier

Commission Secours

Fausse alerte à Balerne

    Mercredi 13 Juillet, un spéléo professionnel breveté encadre un groupe de 7 adolescents et 2 animateurs d'un CVL de la région dans la cavité. Leur retour est prévu vers 16 heures, ils ne sont pas rentrés à 17 heures 45, la mère du cadre en question s'inquiète et appelle le CTDSA. Le groupe ressort sans problèmes 1/4 h plus tard.

Denis Millet

Petit secours entre amis (et en trémie !...)

    Jeudi 11 août, une équipe de deux spéléos de Saint-Claude ressort du Trou des Gangônes après une séance photos. Le premier (Bruno Mischler) franchit la zone étroite de la trémie en poussant les kits devant lui. Quand le second (François Jacquier) va pour s'engager à son tour dans l'étroiture, il est accueilli par un vacarme assourdissant suivi d'un nuage de poussière et d'une odeur caractéristique de "pierre à fusil"... une partie de la trémie vient de s'effondrer.
    Pas le moindre bobo, mais le passage bas est irrémédiablement bouché par un bloc long d'1,2 m, bien coincé, qui doit flirter avec les 150 Kg. Toutes tentatives pour bouger ce mastodonte s'avèrent vouées à l'échec, et le moindre mouvement réveille d'autres blocs qui ne demandent qu'à suivre leur camarade. Il faut vite se rendre à l'évidence, le prisonnier ne sera pas délivré par les seuls moyens disponibles sur place. Il est alors décidé que Bruno ressorte et fasse appel aux artificiers du club pour tenter d'éradiquer le bouchon.
    Nous passerons sous silence le téléphone portable laissé à la maison, le réservoir de la voiture quasiment vide, un démarreur récalcitrant et la carte téléphonique toute neuve absolument inefficace dans la dernière cabine à pièce de France. Bref, après quelques péripéties, l'alerte et quand même donnée.
    Pendant ce temps, François s'installe pour une attente solitaire qui risque d'être longue. Les notions de survie sont mises en application : position de la tortue sous la couverture de survie (côté orange vers l'extérieur pour être repéré par l'hélicoptère), casque et lampe acétylène entre les pieds, ce qui donne l'occasion de méditer in situ sur l'utilisation des leds.
    Deux heures et quart après l'effondrement, Fred Gavand et Eric David arrivent avec une impressionnante quantité de matériel. Tout cet attirail sera malheureusement inutilisable car toute tentative d'approche du bloc se traduit à chaque fois par d'inquiétants soubresauts de l'éboulis. Plusieurs solutions sont alors envisagées :
    - Etayer la trémie avec des rondins
    - Elinguer chaque bloc au plafond
    - Entamer la désobstruction totale de la trémie en commençant par le haut.
    Cette dernière solution est mise en application pour essai avec les quelques bras disponibles.
    On est à deux doigts d'abandonner le côté confidentiel de l'opération pour se diriger vers une opération de secours réelle et tapageuse. A ce moment précis, Notre Dame des Gangônes qui ne l'entend pas de cette oreille fait rouler discrètement une petite pierre qui arrive finalement à quelques mètres sur la droite du prisonnier. En regardant de plus près cet itinéraire insoupçonné, il s'avère que la lumière filtre au travers de l'éboulis qui semble moins compact dans cette partie. Aussitôt une désobstruction est entamée, à la fois depuis le haut et depuis le bas. Un passage bas à 45°, long de 5 à 6 mètres, est ainsi ouvert entre la voûte et l'éboulis, il n'en faut pas plus pour permettre au prisonnier de s'extirper de son oubliette tandis que ses sauveurs s'arc-boutent pour retenir le reste de la trémie avec le dos. Tout le monde remonte ensuite délicatement avant que tout s'affaisse en contrebas. (*)
    En marge de cette mésaventure qui se termine bien, il faut noter le temps de réactivité record de l'opération : éboulement 18h15, arrivée des artificiers 20h30, sortie de la victime 22h. Il serait intéressant de connaître le timing de la même opération survenue à un spéléo "extérieur" qui utiliserait la filière d'alerte traditionnelle... A méditer

    (*) NDLR : En résumé : le spéléo montre son soulagement et la trémie sa fesse...

François Jacquier

Exercice du 4 septembre

    Comme convenu à l'issue de la journée de formation du 12 Juin dernier, un mini exercice était programmé afin de mettre en application sous terre, dans des conditions plus proches de la réalité, les techniques abordées ce jour là. Ainsi, 18 personnes du SCSC (8), du SCFRA (5), du GRSP (4) et du SCL (1) se sont retrouvées le dimanche 4 Septembre à la Lésine du Gruyère à Besain. Les techniques de cordes, tyroliennes, balanciers, palans, répartiteurs de charges... ont été mises en oeuvre pour évacuer la civière du fond de la cavité.

Exercice inter-régional

    Prochaine date à retenir : Week-End du 12-13 Novembre, barnum inter-régional au gouffre de la Rasse dans l'Ain, le SSF-39 s'est engagé à participer à cette opération à hauteur de quinze personnes, on compte donc sur vous !
    Renseignements complémentaires et inscriptions, s'adresser à Denis MILLET
    tel: 03 84 48 50 40

Denis Millet

Réunion du 24 août en Préfecture

    Etaient présents : M. Preux et Mme Joly pour la préfecture, Denis Millet pour le SSF.

    Ordre du jour :

    1) Exercice du 4 Septembre 2005.
    Mme Joly a suggéré que la journée de formation du 4 Septembre à la Lésine du Gruyère soit transformée en exercice départemental. Le SIDPC n’ayant pas épuisé son budget, il pourra ainsi nous allouer une aide financière sous forme d’achat de matériel. La visite d’une personne de la préfecture lors de l’exercice était prévue.

    2) Barnum 2006.
    Comme convenu lors de notre précédente réunion, un exercice départemental est programmé en 2006. J’ai alors informé la préfecture qu’un stage national "Conseiller Technique" pourrait avoir lieu dans le Jura l’an prochain et qu’il pourrait intégrer ce Barnum. Mme Joly a paru enthousiaste.

    3) Fichier Cavités.
    La préfecture du Jura met actuellement à jour son fichier communal d’inventaire des risques, elle souhaiterait posséder le fichier des cavités du  Département sur support informatique. Elle propose de signer une convention pour assurer la confidentialité des informations fournies par le CDS. J’ai promis à Mme JOLY que le CDS du Jura se pencherait rapidement sur la question.

    4) Convention Départementale.
    M. Preux propose de signer une convention départementale d’assistance technique en Spéléo-secours tri-partite (Préfecture, CDS, SDIS) dès que les postes vacants seront pourvus (directeur du SDIS et Directeur de Cabinet). Mme Joly travaille sur le projet.

    5) Mise en place d’un stock d’explosifs disponible pour intervention.
    C’est un dossier qui n’avance pas mais qui préoccupe M. Preux qui garde en mémoire les faits de la Balme d’Epy. Il a essayé à plusieurs reprises sans succès de rentrer en contact avec son collègue de l’Ain qui mène semble t’il la même réflexion. Il propose un mutualisme plus large, régional par exemple, il se renseigne au niveau de la zone de défense et demande au SSF 39 de lui faire retour de ce qui se passe dans les autres départements.

Denis Millet

Divers

Malrocher ça craint !

    Plusieurs collègues jurassiens peuvent le confirmer : les risques de vol dans les voitures sont très élevés à Besain dans les bois de Malrocher, plus particulièrement aux abords du Sentier Karstique. Les spéléos ne sont d'ailleurs pas les seules victimes car de nombreux visiteurs du sentier en ont également fait les frais.
    La proximité de la R.N.5 favorise les manœuvres de repérages systématiques suivies de raids éclair, le tout par des équipes à moto. La gendarmerie effectue des rondes durant les week-ends mais il est fortement recommandé de rester prudent et si possible de laisser quelqu'un au parking.

François Jacquier

 Lu & vu pour vous 

    Comme l'an dernier, le Théâtre de la Petite Montagne propose un spectacle de "poésie déambulatoire" sur le sentier et sous le porche de la Caborne du Boeuf, à St-Hymetière (jusqu'au 7 août). Des articles de presse annoncent ou relatent périodiquement l'événement. Deux d'entre eux viennent de paraître :
    - dans la revue "Pays Comtois" n°61, juillet-septembre 2005, p.93
    - dans l'hebdomadaire "Voix du Jura", n°3166 du 28 juillet 2005, p.20.

    "Le Progrès-Les Dépêches" de dimanche 24 juillet

    Un article consacré aux grottes aménagées du Jura. Un appel en première page, avec une photo couleurs, est suivi en page 5 d'un article d'une demi page, avec 2 photos en couleurs. On y interviewe les gérants des grottes de Baume, les Planches et les Moidons, qui totalisent à elles trois près de 100.000 visiteurs par an.

Jean Claude Frachon

 Dates à retenir

    18 septembre : Journée biospéléo à Lons - Contact : Jean-Pascal Grenier
    2 octobre : J.N.S. à la Pontoise - Contact : François Jacquier
    12-13 novembre : Barnum dans l'Ain - Contact : Denis Millet

 

Date limite d'envoi pour CDS-Info n°201 : 20 octobre 2005