On trouvera ici un fac-similé complet des deux carnets. Tous deux ont la même apparence : format 90x145 mm, couverture cartonnée à dos entoilé (bleue pour le premier, verte pour le second), 40 feuilles cousues, soit 80 pages de papier blanc marquées chacune de 20 lignes espacées de 6 mm. Le premier est complètement rempli. Il contient 50 pages de texte, 12 topographies dont un plan grand format, 14 photographies et 4 pages d'articles de presse. Le second ne compte que 5 pages utilisées : 3 pages de texte, 1 topographie et 2 photographies. Les textes sont tous écrits de la même main, à la plume, d'une belle écriture avec pleins et déliés, dénuée de fautes d'orthographe ou de syntaxe. L'auteur est Robert Duret, il a signé chacun de ses comptes-rendus (sauf le n°10). En revanche, les croquis topographiques et les légendes des photos sont d'une autre écriture, plus ronde, attribuable à son frère Marcel Duret. Les noms des deux frères figurent d'ailleurs sur la première page de texte des deux carnets, et ils ont signé conjointement au bas des dernières pages, comme pour témoigner d'un travail commun.
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			On peut se demander si les carnets ont été écrits au jour le jour, au retour des explorations, ou plutôt globalement, en une seule ou quelques rares fois. En effet, ils présentent une surprenante unité de présentation (écriture, encre, mise en page). D'autre part, des lapsus dans les dates d'exploration ne s'expliquent que si elles ont été rédigées après coup, longtemps après les activités de terrain. Ainsi, les 2ème et 3ème expéditions sont datées de 1917, alors qu'elles se sont déroulées, à l'évidence, en 1916. Autre exemple, certains quantièmes du mois ne correspondent pas au jour de la semaine : il est écrit par exemple 'Jeudi 26 avril 1916', alors que d'après le calendrier le 26 était un mercredi ; ou encore 'Jeudi 23 septembre 1916' (expédition 10), puis 'Jeudi 29 septembre 1916 (expédition 11), ce qui est incohérent. Nous penchons donc pour l'hypothèse d'une rédaction en bloc, postérieurement aux explorations.