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SIPHON n. m. (lat. siphon, du gr. siphôn,-ônos). 1. Tube, tuyau recourbé en forme d'U renversé dont on se sert pour faire passer un liquide d'un niveau à un autre plus bas, an l'élevant d'abord au-dessus du niveau le plus haut.(-> encycl.) - 2. Dispositif d'évacuation d'appareil sanitaire (évier, W.-C., etc.) comportant un conduit à double courbure qui crée une garde d'eau jouant le rôle d'obturateur pour les mauvaises odeurs. - 3. Appareil dont on se sert pour le lavage ou l'évacuation de certaines cavités naturelles de l'organisme. - 4. Carafe contenant sous pression de l'eau de Seltz. - 5. Dans un réseau de galeries souterraines, conduit naturel totalement ennoyé. (Syn. VOÛTE MOUILLANTE.) - 6. Ouvrage hydraulique enterré destiné à permettre la traversée d'un obstacle (vallée, voie de communication, etc.). - 7. Tube servant à la circulation de l'eau chez les mollusques marins. (Les siphons assurent, selon les espèces, l'alimentation l'excrétion, la fuite par réaction ou le réglage de la densité.)
. ENCYCL. Phys. Considérons un siphon plein de liquide, dont les branches plongent dans deux récipients contenant ce même liquide, mais à des niveaux différents N et N'. Le liquide va s'écouler par l'intermédiaire du siphon jusqu'à ce que N et N' soient dans un même plan horizontal. Lorsqu'une branche ne plonge dans aucun liquide et que le siphon est rempli, la pression du liquide à cette extrémité est égale à H, pression atmosphérique, augmentée de la pression due à la hauteur z entre le niveau de le surface libre du liquide et l'extrémité du siphon. Le liquide s'écoulera donc par cette extrémité.

 

 

SIPHONAL, E, AUX adj. Qui concerne un siphon.
 

 

SOTCH n.m. (mot dialect., du rad. prélatin *tsotto-, trou). Dans les Grands Causses, dépression fermée, d'origine karstique.
 

 

SOURCE n.f. (anc. fr. sours, part. passé de sourdre). 1. Eau sortant naturellement du sol  lieu où elle sort : Capter une source. - 2. Cette eau ou cette issue considérée comme donnant naissance à un cours d'eau : Remonter une rivière jusqu'à sa source. - 3. Principe, cause, origine de qqch : Aller à la source du mal. - 4. Documents, textes originaux auxquels on a recours ; origine d'un récit, d'une ouvre : Citer ses sources. - 5. Origine d'une information : Je tenais mes renseignements de source sûre. - 6. Ce qui produit qqch : Source de profit, de plaisir. - 7. À la source, à l'origine même, au point de départ d'un fait, d'une action. || Puiser à la source, n'admettre que des renseignements de première main. || Retour aux sources, action de revenir aux débuts jugés plus purs d'une doctrine. . Astron. Source (de rayonnement), tout astre qui émet du rayonnement électromagnétique. - Ling. Langue source, dans une opération de traduction, langue du texte que l'on traduit dans une autre langue (dite langue cible). - Manut. Chargement en source, emplissage d'un réservoir, d'un camion ou d'un wagon-citerne par le fond, et non par le sommet. - Métall. Coulée en source, méthode qui consiste à couler le métal fondu, de telle manière qu'il arrive dans le moule par sa partie inférieure. - Nucl. Source radioactive, quantité de matière radioactive destinée à être utilisée comme source de rayonnement. || Source de rayonnement, appareil ou substance émettant ou susceptible d'émettre un rayonnement ionisant. - Opt. Source de lumière ou source lumineuse, système qui émet ou permet d'émettre un rayonnement lumineux. - Pétr. Roche, ou constituant organique de ladite roche, ayant généré du pétrole. || Écoulement naturel de pétrole. - Thermodyn. Source de chaleur, milieu auquel un système en évolution emprunte ou fournit de la chaleur sans que cet échange en modifie sensiblement la température.
 

 

SPÉLÉISTE n. Spéléologue recherchant exclusivement la performance sportive.
 

 

SPÉLÉOLOGIE n. f. Exploration et étude des cavités naturelles du sol (gouffres, cavernes, rivières souterraines, etc.).
. ENCYCL. Le plus vaste réseau exploré se trouve aux États-unis, dans le Kentucky, où le système Flint Ridge-Mammoth Cave développe 252 km, précédant le Hölloch en Suisse (120,560 km). Mais c'est en France que se situent les plus grandes profondeurs explorées (le gouffre Jean--Bernard [- 1 455 m] dans les Alpes du Nord ; le gouffre de la Pierre-Saint-Martin [- 1 358 m] dans les Pyrénées; le gouffre Berger [- 1 141 m]).

La spéléologie intéresse des disciplines et des sujets d'études très variés: la géologie, la minéralogie, la cristallographie, l'hydrogéologie (formation des cavernes, étude des cours d'eau souterrains) et ses applications aux travaux publics et à l'industrie hydroélectrique ; les problèmes de pollution ou de recherche d'eau potable. Les naturalistes étudient la faune et la flore cavernicoles. La paléontologie et l'archéologie préhistorique doivent beaucoup aux spéléologues, qui ont aussi permis l'aménagement de grottes à des fins touristiques.
 

 

SPÉLÉOLOGIQUE adj. Relatif à la spéléologie.
 

 

SPÉLÉOLOGUE n. Spécialiste, adepte de la spéléologie.
 

 

STALACTITE n. f. (gr. stalaktos, qui coule goutte à goutte). 1. Concrétion calcaire qui se forme au plafond des grottes. - 2. Autre nom des muqarnas.
 

 

STALAGMITE n. f. (gr. stalagmos, écoulement). Dans une grotte, colonne partant du sol, formée de concrétions calcaires. (Les stalagmites sont constituées par le calcaire encore dissous dans les gouttes d'eau qui tombent sur le sol. La plupart d'entre elles se placent au-dessous de stalactites, qu'elles finissent par rejoindre, formant une colonne.)
 

 

STALAGMOMÈTRE n. m. (gr. stalagmos, écoulement). Appareil utilisant le comptage des gouttes qui s'écoulent d'un tube capillaire pour effectuer des mesures.
 

 

STALAGMOMÉTRIE n. f. Méthode utilisant un stalagmomètre en vue de la détermination de la constante capillaire.
 

 

STRATE n.f.  (lat. stratum, couche). 1. Couche de terrain sédimentaire différente des dépôts inférieur et supérieur. - 2. Chacun des niveaux, des plans imaginaires qui, accumulés, superposés, sont constitutifs de qqch : Les strates de la personnalité. - 3. Niveau atteint par le feuillage des végétaux. (Dans une forêt, on distingue, depuis le haut jusqu'au sol : la strate arborescente, la strate arbustive, la strate herbacée et la strate muscinale, qui est celle des mousses.) - 4. Chacun des sous-ensembles dans lesquels on divise une population à échantillonner.
 

 

SUBSTRATUM n.m. (lat. substratum, de substernere, subordonner). Formation géologique sous-jacente à une unité charriée (substratum d'une nappe) ou à une couverture sédimentaire.
 

 

 

 

Extrait du Grand Larousse en 5 volumes (1991)

 

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