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Chronologie des Explorations

Voir cadre historique

 


Premières explorations

Sans doute au Moyen-Age (XIIIème siècle?)


Aménagements pour le tourisme

1) Généralités

Une des premières cavités touristiques mondiales: visites organisées dès le XVIème siècle.

2) Premiers aménagements

D'après Abbé Rose (1779), qui le tient de M. Faton subdélégué à Salins et Quingey:

"avant que messieurs de Beaumont et de La Corée, intendans de cette province en eussent fait aggrandir les passages l'un en 1752, l'autre en 1765 ce dernier porta même l'attention sur les avis de M. Faton jusqu'à faire construire un pont de pierre sur le canal qui sépare la dernière salle de la 3° avec les pierres prises dans cette sale de roch brut, et de faire écarter de côté et d'autres les tas de boüe qui rendoient le chemin très incommode"

D'après Boulanger

1758 et 1763: passages étroits élargis à l'instigation de MM.Lacoré et Toulongeon.

Le pont fut construit par:

- intendant La Corée, vers 1765, sur avis de M.Faton subdélégué à Salins et Quingey (d'après Rose 1779)
- par ordre de l'intendant de la province vers 1763 (Rochon, 1826)
- "Aux trois quarts à peu près de la profondeur des grottes, on rencontre un ruisseau profondément encaissé, qui barrait autrefois complètement le passage, et sur lequel l'intendant Toulongeon fit construire, en 1763, un pont en pierre" (Badin, 1867)
- "un pont a été jeté sur cet obstacle, en 1751, par les ordres de l'intendant Moreau de Beaumont." (Castan, 1880)
- intendant Moreau de Beaumont (d'après Minvielle) (et l'intendant Lacoré a fait égaliser le terrain)
- idem, en 1751, d'après Boulanger


Prélèvement de concrétions

D'après Rose (1779):

"Depuis les derniers ouvrages faits à la grotte de Quingey en 1765, M. le duc de Pecquigni en fit enlever deux colonnes dont une se brisa à la sortie, et dont M. Faton a réuni les pièces par quelques barres de fer qui les unissent en une même masse dans son jardin, à Quingey, tout récemment, encore, M. le marquis de Toulongeon en a fait enlever quantité de pilastres et de colonne pour en faire une grotte artificielle dans les jardins de son chateau d'Antorpe, près de la route de St Vit à Dole"

D'après Gauthier (1790)

"On leur dira que ces grottes ne méritent plus la peine d'être vues, depuis que M. le marquis de Toulongeon les a dégradées pour orner ses jardins. A la vérité, il a fait enlever plusieurs petites colonnes; mais dans une forêt s'apperçoit-on qu'il manque quelques baliveaux?"

D'après Minvielle

Le gouverneur Toulongeau décide d'extraire des colonnes de calcite pour son château (abandonnées sur place, impossibles à sortir)

 


1592

Gollut assimile la grotte à une ancienne mine d'or

18ème

Le peintre Lallemand, imprégné par la théorie du botaniste Tournefort sur la végétation des pierres, représente les concrétions comme des palmiers, etc.

Grotte très visitée ('jardin fantastique')

 

1753: abbé Goujet s'y serait tué, "enlisé dans l'argile liquide sous les yeux de ses compagnons impuissants" (Pierre Boulanger, "Guide des cavernes touristiques de France", Paris, 1970, page 181)

 

Rose (1779):

"Le marc que les eaux des voutes laissent tomber sur le sol de la grotte étant un mélange de sable, d'argile, de poussière de pierre et de limon, feu M. le Baron d'Enans en fit faire quelques poteries qui se trouvèrent sonores et en quelques endroits transparentes (m) en conséquence, il en envoya à la manufacture de Sèvres pour essaier si on n'en pourroit pas faire de la porcelaine, mais ceux qui présidoient aux ouvrages de cette manufacture, trouvant des matières plus à portée, ne jugèrent pas à propos d'en faire venir de si loin, il n'est pas même sûr qu'ils aient fait l'essai qu'on attendoit d'eux."

 

Fête organisée par l'intendant Lacoré (Minvielle), par Toulongeon (Boulanger)
"M. de Lacoré parait avoir eu un goût particulier pour cette grotte. C'est lui qui a fait aplanir le chemin et tailler la voûte. Il a même voulu y donner une fête : on montre encore l'endroit qu'il avait fait éclairer et décorer pour un festin, et on assure que la fête était très-brillante. La société fit, sans doute, son possible pour répondre aux attentions du maître ; mais qu'il a dû être difficile de s'égayer dans un souterrain dont les sombres enfoncemens inspirent une secrète horreur, et où rien ne rappelle la nature vivante !" (Depping, 1819)

"En 1763, une fête brillante y fut donnée par l'intendant de la province, Toulongeon. " (Badin, 1867)

Voir biographie de Lacoré dans Louis Renard "La Franche-Comté" (bibl. perso)

  Messe dite pendant la Révolution (Minvielle), principalement par abbé Griès, prêtre village voisin (Boulanger)

Prêtre égaré pendant 24 h ???

1826

Les dégradations qui ont eu lieu dans les grottes depuis un grand nombre d'années, faisant craindre que de nouvelles détériorations ne finissent par leur ôter entièrement le charme que la variété de leurs pétrifications offre aux curieux, et, d'un autre côté, la facilité avec laquelle on pénétrait dans ces grottes, loin de toute surveillance, ayant occasionné des accidens, M. le Comte de Milon, Préfet du Doubs, a pris un arrêté qui autorise M. le maire de Roset-Fluans, commune dont les grottes dites d'Osselle dépendent, à en faire fermer l'ouverture, à y établir un gardien chargé de veiller à la conservation des pétrifications, et d'introduire et de guider les curieux, moyennant une légère rétribution. Ces sages dispositions sont exécutées depuis le 1er janvier 1826 (Annuaire du Doubs, 1827)

Automne 1826: découverte ossements par géologue anglais William Buckland, puis fouilles de Frédéric Gevril, conservateur du musée d'histoire naturelle de Besançon, sur ordre du Préfet
Envoie les ossements à Cuvier (Académie des Sciences).
L'Académie accorde une subvention de 500F. D'où levée du plan par Rochon (cf Annuaire 1833) au 1/1280°

"Ossements d'Ursus spelaeus, découverts en automne 1826 par le géologue anglais Buckland, trouvés en abondance lors des fouilles exécutées ensuite par Gévril, conservateur du Musée de Besançon, en 1826, 1827 ; fossiles envoyés en 1826 à l'Académie des Sciences de Paris et soumis à l'examen d'une commission composée de Cuvier, Brongniart et Beudant; rapport de Cuvier en 1827, constatant que ces fossiles sont identiques à l'Ursus spelaeus trouvé dans les grottes de la Westphalie : subvention de 500 francs, donnée par l'Académie pour continuer les fouilles, etc." (Fournier-Magnin, 1899)

  "Les Grottes d'Osselles sont aujourd'hui parfaitement aménagée et éclairées à la lumière électrique; le propriétaire, M. Démoulin, a formé le projet de rendre accessible la galerie de la rivière souterraine qui, comme on Ie sait, n'a jamais été explorée d'une façon complète" (Fournier, 1913)


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