Bernard Palissy : Discours admirables...
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Page 41 (extrait) - Chapitre Des eaux et des fontaines
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Transcription modernisée

 

A présent donc je veux conclure ceci: quand la mer serait aussi haute que les montagnes, ses eaux ne pourraient aller jusqu'en haut des montagnes, d'ou les sources proviennent. Car la terre est pleine de trous, fentes, et abîmes, par lesquels l'eau qui viendrait de la mer sortirait dans la plaine, par les premiers trous, sources ou abîmes qu'elle trouverait, et avant qu'elle ne monte jusqu'aux sommets des montagnes, toutes les plaines seraient englouties.  Et que la terre soit percée, les feux continuels qui sortent des abîmes, amènent avec eux des vapeurs sulfurées qui en rendent témoignage; et il suffirait d'un seul trou ou d'une seule fente pour submerger toutes les plaines. Va donc chercher à présent tes philosophes Latins pour me donner un argument contraire, et qui soit aussi aisé à comprendre que celui que je viens de donner!