ÉCRITS ANCIENS : XVIIIème SIÈCLE
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Dunod
Page de titre (1737)
 

François-Ignace Dunod de Charnage - 1737 - Histoire du Comté de Bourgogne (tome II, p.462-462)

"Grottes & cavernes
L'on trouve presque par tout dans les montagnes du Comté de Bourgogne, des grottes & des cavernes. Il y en a plusieurs qui ont servi d'azile à des Communautés entières de Païsans pendant les guerres, & dans lesquelles on a soutenu des sièges & fait des capitulations ; l'entrée en étant fort étroite, tournée en biais, & défenduë au dehors par des retranchements presque inaccessibles, couverts d'un roc qui avance par dessus & par les côtés. Telles sont entre autres, la Baume de Revigny
[*] [...].
D'autres grottes du Comté de Bourgogne, servent au plaisir, par le couvert & la fraicheur qu'elles donnent en été, & par les eaux claires & pures qu'on y trouve. Dans celle d'où sort la rivière des Planches auprès d'Arbois
[**], l'on a taillé dans le roc qui est tendre, une table & des bancs; & chaque convive peut faire rafraichir sa bouteille à ses pieds."

[*] Grotte de Revigny, à triple entrée.
[**] Grotte des Planches-près-Arbois


De Cossigny
Page de titre (1750)
 

* Extrait d'une lettre écrite de Besançon à M. de Reaumur le 29 Novembre 1743, sur la Grotte qui se trouve à quelque distance de Besançon, & qu'on en nomme la Glacière. Par M. de Cossigny, Ingénieur en chef de Besançon, & Correspondant de l'Académie (pages 195-210)
* Suite des Observations de M. Cossigny, sur la glacière de Besançon extraites d'une autre lettre écrite à M. de Reaumur le 28 Juin 1745
(pages 210-211)
(Mémoires de mathématique et de physique, Académie royale des Sciences, tome I, 1750, p.195-211).

Voir le fac-simile de cet article.


Academie de Besancon

Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville de Besançon - 1753 - Registre des délibérations (tome I, 1752-1759, folio 71). Manuscrit.

"Séance du lundy 21 may 1753.

On a lû une lettre de Mr Bayard subdélégué à St.Claude dattée du 13 de ce mois, par laquelle il annonce que dans son département il y a deux carrières d'ardoise, l'une aux Amorandes territoire du Prâ, l'autre sur celuy de Vaux, que l'on avoit commencé à découvrir après une expérience faite de leur qualité par les ordres de M.de la Neuville, lequel ayant quitté la province, le projet d'en faire la découiverte a été abandonné. Il a joint à sa lettre une description des fontaines, grottes et cavernes de Noirecombe [*], qui contient des remarques très intéressantes et dignes de l'attention des curieux."

[*] Source intermittente de Noirecombe, et cavités des environs (Saint-Claude).


Dezallier d'Argenville
Page de titre (1737) 

Antoine-Joseph Dézallier d'Argenville - 1755 - L'Histoire Naturelle éclaircie dans une de ses parties principales, l'Oryctologie, qui traite des terres, des pierres, des métaux, des minéraux et autres fossiles (Paris, p.516)

"Il y a encore d'autres grottes ; sçavoir, à Beaume-les-Messieux [*], Abbaye Royale de Chanoines réguliers, à Revigny [**], à deux lieuës de Lons-le-Saunier, une autre très-vaste entre Loz & Moutier, une près de Poligny [***], & la grotte d'Aussel, dans les environs de Besançon."

[*] Source du Dard, célèbre grotte aménagée de Baume.
[**] Grotte de Revigny, à triple entrée.
[***] Probablement le Trou de la Lune, ou le Trou de la Baume (Poligny)


Dom Grappin
Page de titre (1773)
 

Pierre-Philippe Grappin (Dom Grappin) - 1773 - Histoire du Comté de Bourgogne rédigée pour messieurs les élèves du pensionnat de Saint-Ferjeux (s.l., p.115, chapitre "Cavernes")

"Presque toutes les montagnes de la Province ont des cavernes & des grottes, la Baume de Revigni [*], les grottes de Sancey, celles d'Arbois [**], de Baume-les-Dames, de Chenecey, de St.Félix près Saint-Ferjeux, etc."

[*] Grotte de Revigny, à triple entrée.
[**] Grotte des Planches-près-Arbois


Romain Joly
Page de titre (1779)
 

Père Romain Joly - 1779 - La Franche-Comté ancienne et moderne. Lettres à Melle d'Udressier (Paris)

Page 50

"Le Dain est la sixième rivière dont nous nous sommes proposés de suivre le cours. Sa source [*] est distante d'un quart-d'heure de Nozeroy, dans un cul-de-sac formé par de hautes montagnes, dont les côtés sont couverts de bois. Le fond est un roc escarpé, au bas duquel, & tout autour, regne une banquette qui tient lieu de rivage. Un gouffre large & profond produit la rivière, comme de sa surabondance. Elle ne m'a point paru aussi considérable que Gilbert Cousin l'a supposée, ni capable de porter des bateaux, quand même on briseroit les rochers qui en embarrassent le cours : elle tarit presque entièrement dans les grandes sécheresses. Alors on voit son canal à découvert, large de dix pas, où l'on descend sur un plan incliné. Je n'ai pas tenté d'y pénétrer ; mais des personnes dignes de foi, m'ont assuré l'avoir suivie pendant un quart-d'heure dans des cavernes immenses. Il y a un sentier étroit sous lequel est un gouffre perpétuel, dont il n'est pas possible de sonder la profondeur."

[*] Source de l'Ain, à Conte

Page 62

"A une lieue de cette ville, de l'autre côté de la Valouse, on m'a fait voir la grotte de Marangea [*]. Elle domine une carrière de tuf : sa largeur à l'entrée est de vingt pieds : elle s'élargit ensuite jusqu'à trente quatre ; sa longueur est de trois cents. Il y a dans sa vaste capacité des antres ténébreux, capables d'intimider les plus hardis. Mais ce qui réjouit, c'est une fontaine dont l'eau est excellente. On sçait par tradition que pendant les guerres de 1636 & 1674 cette caverne servoit de retraite à plusieurs familles d'Orgelet, lesquelles avoient dès-là la triste perspective de l'incendie de leur Ville."

[*] Grotte de Marangea, à Sarrogna.

Page 68

"Les Capucins ont dans leur enclos une partie de la montagne orientale. Ils sont voisins d'un hermitage où l'on rencontre une caverne [*], aussi spacieuse qu'une Eglise de médiocre grandeur, haute en proportion, & au fond de laquelle un bassin naturel reçoit l'eau d'une fontaine qui tombe d'une ouverture faite dans le rocher, avec une agréable murmure. Il y a d'autres concavités dans cette montagne d'une singularité merveilleuse."

[*] Grotte Sainte-Anne, à Saint-Claude.

Page 69-70

"Vis-à-vis cette carrière [*], de l'autre côté de la Bienne, est une montagne escarpée & très-haute en laquelle on va voir, non sans risque, une caverne spacieuse qui servoit de retraite au partisan Lacuson [**]. A côté de cet antre périlleux est un hermitage où S.Romain fut inhumé, dans l'Eglise d'un couvent de Religieuses, dont sa soeur étoit Abbesse."

[*] Carrière de marbre, à Molinges.
[**] Grotte Lacuzon, à Vaux-les-Saint-Claude.


Razoumowsky
Page de titre (1779)

Grégoire de Razoumowsky - 1783 - Le Voyage minéralogique et physique de Bruxelles à Lausanne pour une partie du pays de Luxembourg, de Lorraine, de Champagne, & de Franche-Comté, fait en 1782 par le comte Grégoire de R... (Lausanne, p.51-56)

Il est question de cavités aux alentours de Salins-les-Bains, difficiles à identifier tant elles sont nombreuses dans ce secteur.

"C'est à la même source que sont dues les excavations & les grottes que l'on remarque dans ces rochers. L'une de ces grottes, où je suis monté, à la rive droite, dans le milieu à peu-près du roc, est composée de trois chambres fort étroites, les unes au-dessus des autres, dont la seconde n'est éclairée que par une ouverture à peu-près en forme de fenêtre : on ne parvient à la troisième qu'en rampant & en se glissant sur le côté ; c'est la plus étroite, & la voûte peut être élevée de dix-huit pieds au-dessus du plancher de la première chambre. On y trouve des stalactites calcaires, coniques, attachées par les côtés, où est un empâtement mince spathique comme toute leur couche supérieure, toujours humide & se détachant facilement à la main. Elle est éclairée par une ouverture, qui, du grand chemin, paroît étroite & de forme quarrée oblongue ; mais dès qu'on y parvient (ce qui ne peut se faire qu'en enjambant avec péril un précipice), on se trouve sous une belle & grande voûte en forme de portique, où près de vingt personnes peuvent être fort à leur aise & à couvert du mauvais tems, & d'où le coup d'oeil domine fort agréablement sur le grand chemin & les alentours. Ici le roc est rempli de petites excavations de distance en distance ; & plus loin en deçà, où la côte sembloit former comme un angle rentrant, dans l'enfoncement, on en voit une très-grande en forme de voûte, où un bon nombre de personnes seroient très-commodèment, & où l'on voit, au niveau de la rivière, un canal rempli de pierrailles, sur les côtés duquel la côte, terminée dans le fond par cette grotte, montre également des deux côtés le même creusage horizontal dont j'ai parlé : cette excavation porte le nom de la cascade, à cause du spectacle qu'elle offre à la fonte des neiges ; & elle est ornée d'incrustations de couleur rouge, dures, & difficiles à détacher, même à force de coups.
[...]
Dans les chaînes de rochers au nord-ouest de Salins, entre cette ville & le village de Pretin, on voit encore de belles excavations : telles sont celles que présentent deux pics fort élevés, qui paroissent avoir été détachés de la montagne de Château, & qui en sont séparés par une coupe verticale. L'un d'eux, percé de part en part, fait voir une grande ouverture en forme de portique, ayant la moitié du pic en hauteur, & laissant passer le jour au travers d'elle. Leur accès est impraticable, & défendu par des bois.
[...]
Plus loin encore, à fleur de terre, est une petite caverne creusée dans le breccia, dont la voûte est si basse qu'on ne peut s'y tenir que couché : les parois de cette voûte offrent un très-beau sinter calcaire, blanc, & mamelonné ; &, ce qu'il y a de singulier, c'est que cette même incrustation sert encore de gluten aux fragmens dont ce roc est composé."


Girod-Chantrans
Page de titre (1796)

Justin Girod de Chantrans - 1796 - Remarques sur la glacière naturelle de Chaux, à 6 lieues de Besançon (Journal des mines, an IV [1796], n°19-24, p.65-72).

Voir le fac-simile de cet article.