Gouffre du Paradis (Doubs)
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Accident de Jacques Gouget

 

(1968)

 

 

 

Jacques GougetLe 2 novembre 1968, quatre membres d'une MJC de Reims (dont Jacques Gouget, 25 ans), accompagnés de trois spéléos bisontins, visitent le gouffre jusqu'à -175.
J. Gouget, très fatigué, s'est arrêté à -135. A la remontée, il met 45 minutes pour gravir le P35. Un peu plus haut, vers 15 h, à mi-parcours de la Grande Diaclase, il glisse au fond du méandre et s'y coince.
Ses camarades tentent en vain de l'en extraire, et sortent chercher du secours. Plusieurs équipes se succéderont sans pouvoir tirer J. Gouget de sa situation. Il meurt vers 3 h du matin, sans doute de froid et d'épuisement.

Le gouffre est très étroit, et il semble problématique d'en extraire le cadavre. Une réunion de tous les spéléos franc-comtois se tient à Besançon le 6 novembre, pour définir un plan d'action.
Le 8 novembre, une équipe composée de J.C. Frachon, J.P. Guinard, P. Pétrequin et D. Vuaillat parvient à extraire le corps du méandre. Pendant les deux jours suivants, plusieurs équipes se relaient pour l'acheminer dans un évasement, où il est placé dans un container fixé sur des vérins. Décision est prise de ne pas poursuivre les tentatives d'évacuation.
Le gouffre sera fermé par un mur en bèton au Colimaçon jusqu'en 1974, date à laquelle la dépouille sera enfin acheminée en surface.

 

 

 

Un compte-rendu de ce dramatique accident et des opérations de secours est paru dans Cavernes, bulletin des Sections neuchâteloises de la Société Suisse de Spéléologie, n°3-4, 1968, p.75-82 (1 fig.) [Frachon, J.C. et Pétrequin, P., "L'accident du gouffre du Paradis, à Trépot (Doubs)"].
Le même texte est paru dans Stalactite, bulletin de la Société Suisse de Spéléologie, n°1-1968, p.17-23 (1 fig.).
L'événement a également fait l'objet de multiples articles dans la presse.