Accès aux siphons

Des travaux d'agrandissement, en 1960-61, ont transformé en tunnel les premières centaines de mètres de la cavité. Auparavant, on y rencontrait 3 voûtes-mouillantes successives. Une première, temporaire, à 120m de l'entrée; une deuxième (VM 2) 30 mètres plus loin, et une troisième (VM 3) commandant l'accès à la Salle à Manger, à 380m de l'entrée.

A 320m de l'entrée se présente un carrefour. A droite, 480m de galeries coupées d'un puits de 15m conduisent au pied d'un puits arrosé, le P.60, à la base duquel un plan d'eau recèle un départ noyé (Siphon du Lac).

Au carrefour à 320m de l'entrée, la galerie d'en face conduit 80m plus loin à la Salle à Manger, dans laquelle s'ouvrent plusieurs galeries comportant des siphons :
- le réseau Mystère, diaclase s'ouvrant dans la pente de la salle, qui conduit 15m plus loin à un siphon permanent.
- le Chemin de Croix, boyau de 750m, qui se termine par une voûte-mouillante.
- le réseau supérieur, long de 300m, qui conduit au sommet du P.60 (voir ci-dessus). En traversant le sommet du puits, on accède à une rivière que l'on remonte sur 900 m jusqu'à un siphon (Siphon des Baignades), situé à 1640m de l'entrée.

Siphons de la zone d'entrée

• Siphonnages en 1948
  (Groupe Spéléologique Jurassien)
  Les voûtes-mouillantes VM 2 (4m) et VM 3 (3m) sont vidées à plusieurs reprises par siphonnage puis par pompage à partir de 1959 (avant les travaux d'élargissement de 1960-61), ce qui permet l'exploration de plusieurs kilomètres de galeries.
  Par ailleurs, la VM 3 a été franchie à plusieurs reprises en apnée, en urgence, lors des hautes eaux.

Siphon du Lac

• Plongée de 09.1989
  (Bruno Théry, GRS Besain)
  Dans le plan d'eau à la base du P.60, découverte en plongée du Siphon du Lac, passage au sol, côté amont, qui conduit à un puits de 3m assez vaste recélant de la boue liquide. Suite en diaclase, à voir. L'ensemble totalise 10m, à 5m de profondeur sous le lac.

Siphons du Réseau Mystère

• Siphonnage en 1961
  (Groupe Spéléologique Jurassien)
  Vidange par siphonnage du premier siphon du réseau Mystère (S 1), long de 40m (-3). Au-delà, exploration de 125m de galeries coupées d'un puits de 6m, jusqu'à un nouveau siphon (Siphon de la Lucarne).
• Plongée du 22.06.1961
  (Denis Foray et Jean-Claude Frachon, G.S. Jurassien)
  Plongée en apnée du Siphon de la Lucarne, dans le réseau Mystère. Simple voûte-mouillante (1m), elle est ensuite contournée par la désobstruction d'une lucarne supérieure. Au-delà, exploration de 160m de galeries jusqu'à un nouveau siphon (S 2).
• Siphonnage du 05.08.1961
  (Bruno Cabrol et Guy Coulois, G.S. Jurassien)
  Vidange partielle par siphonnage du S 2 (8m). Au-delà, exploration de 20m de galerie jusqu'à un S 3.
  Par défaut d'information, le S 2 sera à nouveau franchi en plongée, avec arrêt devant le S 3, aux dates suivantes :
  - 25.04.1977 : Jean-Claude Frachon (Spéléo-Club du Jura), après plongée du S 1.
  - 07.07.1977 : Elisabeth Filippi (GS Magma), Philippe Fleury (GS Montbéliard) et Michel Menin (GS Jurassien), après plongée du S 1.
  - 01.05.1987 : François Jacquier (SC San-Claudien), le S 1 ayant au préalable été vidangé par siphonnage.
• Plongée du 07.05.1987
  (Philippe Gilotte, SC San-Claudien)
  Le S 1 ayant au préalable été vidangé par siphonnage, franchissement du S 3 (20m) et exploration de 150m de galeries, jusqu'au pied d'une cheminée.
  D'autres plongées du même club en mai et décembre 1987 permettront d'explorer plus de 700m de galeries supplémentaires au-delà de cette cheminée.

Siphon du Chemin de Croix

• Plongée du 04.01.1964
  (Pierre Pétrequin, Spéléo-Club du Jura)
  Franchissement en apnée de la voûte-mouillante terminale (1m), à 1130m de l'entrée. Au-delà, petite cloche à demi-immergée puis boyau colmaté par de l'argile.

Siphon des Baignades

• Plongée du 02.05.1964
  (Jean-Claude Frachon, Spéléo-Club du Jura)
  Franchissement en apnée de la voûte-mouillante terminale (5m) de la Rivière Frachon, à 1630m de l'entrée. Au-delà, exploration de 30m de galeries, jusqu'à la base d'une cheminée (future jonction avec le Gouffre de Cernon), puis d'un boyau actif de 30m, terminus amont des explorations par l'entrée de la Caborne (1705m de l'entrée, cote +43).