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Gouffre
de la Barme
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Cussey-sur-Lison
(Doubs)
Coordonnées Lambert : 875,05 - 235,95 - 472
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Exploration
Les
frères Duret et leur équipe ont exploré
ce gouffre le 9
avril 1916.
Les participants étaient : Challe, Duret Marcel,
Duret Robert, Foret Jacques, Foret Max et un villageois.
Le
gouffre avait déjà été descendu
dès 1800 par MM. Matthieu, Bruand, J.G.Petit, comme
l'attestent des inscriptions sur les parois.
Le 6 avril 1909, une équipe dirigée par
M.Virieux et composée de MM.Tirode, Heitz,
Martinet,
Bobillier, Tournier, Roussel et Laithier en avait
effectué l'exploration complète. Les cotes
publiées alors par E.Fournier (voir
ci-dessous)
étaient très exagérées : le
puits était estimé à 35 m, la
profondeur totale à -70 m.
La
visite de l'équipe Duret, en 1916, ne constitue donc
pas une première. Toutefois, les observations
rapportées confirment celles de M.Virieux, et le
croquis
établi est plus conforme à la
réalité (profondeur estimée à 40
m).
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Description
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Un
orifice de 5 x 1,5 m commande un puits de 18 m.
A sa base, on trouve au nord une galerie
concrétionnée de 27 m, et au sud un
éboulis descendant jusqu'au point bas de la
cavité, à -40 m.
Développement
: 125 m - Dénivellation : -40 m
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Topo
extraite de :
Inventaire Spéléologique du Doubs
(Comité Départemental de
Spéléologie du Doubs),
tome 2-1991, p.203
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Topographie Duret
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Topographie
(coupe et plan) du gouffre de la Barme. La
profondeur de 35 m indiquée n'est pas
celle du puits proprement-dit, qui ne mesure que
18 m, mais la cote relevée au pied de
l'éboulis. Le point d'interrogation
correspond à une petite salle
inférieure, commandée par un ressaut
non descendu par l'équipe Duret.
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Extrait de : Fournier E., 1909, Spelunca, bull. et
mém. Soc. de Spéléologie, n°58,
p.378-380
"Près
de Cussey-sur-Lizon, nous avons déjà
signalé ici même l'existence d'un gouffre
important dit Gouffre de la Barme. MM. Virieux,
Tirode, Heitz, Martinet, Bobillier et Tournier,
étudiants, accompagnés de deux jeunes gens du
pays, MM. J. Boussel, de Cussey et Laithier, dit Mathieu, de
Montrond, en ont effectué l'exploration
complète le 6 avril 1909.
Voici, d'après M. Virieux, la description de cette
intéressante cavité.
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L'ouverture
du gouffre forme une fente d'une quinzaine de
mètres de longueur, entaillée dans
les calcaires du Rauracien et présentant une
direction NNE.-SSO.
La descente s'effectue le long d'une paroi
verticale AB, haute de 30 à 35 mètre.
Le gouffre s'évase très rapidement et
l'on prend pied sur un cône d'éboulis
à pente très rapide, mesurant environ
25 mètres de hauteur, BC (fig. 6). A droite,
une première petite galerie ornée de
belles stalactites D (fig. 7) se termine en
cul-de-sac, au bout d'une dizaine de mètres;
un peu plus à gauche, s'ouvre une vaste
galerie. dont la largeur et la hauteur varient
entre 7 et 10 mètres, elle descend en pente
rapide jusqu'à une petite mare E (fig. 6 et
7) ayant une profondeur maxima de 1 m 30.
Cette eau très claire ne paraît pas
présenter de courant. Sa surface est
à environ 70 mètres de verticale de
l'orifice. Les explorateurs ont découvert,
près de cette mare, sur une corniche, deux
crânes humains.
Ces crânes ne sont pas très anciens et
paraissent avoir été placés
intentionnellement sur la corniche, peut-être
par les premiers visiteurs qui descendirent dans le
gouffre, il y a un peu plus d'un siècle; les
explorateurs ont en effet relevé, au fond de
la galerie des crânes, les inscriptions
suivantes :
Matthieu
Toul... (lettres effacées)
Bruand
un nom illisible
Et
dans la galerie principale:
Matthieu
Bruand
J G Petit
1800 An 8
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La
galerie des crânes, qui mesure environ 80
mètres, se termine par un étroit cul-de-sac
remontant, obstrué par les stalactites et les
stalagmites. En ressortant de la galerie des crânes,
on trouve, sur sa droite, une petite cheminée FG,
d'une quinzaine de mètres de longueur, en pente
très raide et garnie d'une foule de stalactites; un
peu plus loin, s'ouvre l'entrée H de la grande
galerie (fig. 7). Cette entrée est double : l'une en
bas, très surbaissée H, l'autre I passant sur
un gros bloc et rejoignant la précédente.
La voûte de la grande galerie est très haute et
ornée de stalactites et de stalagmites. Sur la
droite, un petit diverticule J renferme plusieurs petit
gours, à sec; on arrive ensuite à un petit
à-pic d'environ 1 m. 50, K (fig. 7 et 8), qui donne
accès dans une grande salle avec blocs
éboulés et nombreuses stalactites et
stalagmites. On y trouve beaucoup d'ossements d'animaux. Un
chien y était encore en putréfaction. La salle
remonte ensuite vers l'orifice d'une petite galerie
très étroite (L), correspondant à un
petit ruisseau qui ne doit fonctionner qu'en temps de
grandes eaux, et dont le fond est garni de choux-fleurs
stalagmitiques. Il est tellement régulier qu'il
ressemble à un aqueduc artificiel; et il est si
étroit qu'on ne peut y pénétrer
qu'à grand'peine pendant 7 ou 8 mètres, mais
il semble continuer encore longtemps, se
rétrécissant de plus en plus : c'est le
reste d'un ancien cours d'eau souterrain qui devait se
déverser dans la galerie des gours et qui est
peut-être aussi en relations en temps de grandes eaux
avec la mare de la galerie des crânes. La
résurgence se trouve située à la limite
entre les marnes oxfordiennes et le Rauracien et contribue
à alimenter le petit cours d'eau, affluent du Lizon,
qui parcourt le thalweg de la vallée de Cussey."
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