Il se
trouve en plein bois. Le gouffre s'ouvre dans le bois de
Barme, dominant le village au nord.
Les jeunes gens du village les ont descendus. Challe
et Foret ont fait confiance aux jeunes du village, qui les
ont descendus à la corde dans le puits
d'entrée, profond de 18 m.
Un pégot se décide à descendre
après eux. "Pégot" est une appellation
familière, un brin méprisante, pour
désigner un "paysan" venu du village.
Duret Marcel trouve au bas de l'éboulis un
crâne ressemblant assez à un crâne
humain. Il peut effectivement s'agir d'un
crâne humain. En effet, le 6 avril 1909, une
équipe dirigée par M.Virieux
avait déjà découvert, au même
endroit, deux crânes humains posés sur une
corniche.
Challe a pu prendre quelques photos intéressantes.
Les pégots qui étaient descendus
étaient émerveillés de voir
brûler le magnésium. Photographier sous
terre était, à l'époque, encore
exceptionnel (l'ouvrage de E.A.Martel, "La photographie
souterraine", ne date que de 1903). Pour obtenir un
éclairage artificiel, le photographe fait
brûler des copeaux de magnésium, qui procurent
une vive clarté... et beaucoup de
fumée !
Ce gouffre est assez intéressant (...). La
description faite par R.Duret est assez conforme à la
réalité. Les inscriptions
pariétales datant de 1800 avaient déjà
été observée par M.Virieux
et son équipe, en 1909.
Topographie Duret. Topographie (coupe et plan) du
gouffre de la Barme. La profondeur de 35 m
indiquée n'est pas celle du puits proprement-dit, qui
ne mesure que 18 m, mais la cote relevée au pied
de l'éboulis. Le point d'interrogation correspond
à une petite salle inférieure,
commandée par un ressaut non descendu par
l'équipe Duret.
Il ne semble pas que les photos prises par Challe figurent
au nombre de celles collées dans les carnets
Duret.