Gouffre du Boeuf ou gouffre de la Borme
		Montrond-le-Château (Doubs) Coordonnées Lambert : 881,77 - 244,18 - 439
		Exploration Les frères Duret et leur équipe ont exploré ce gouffre le 4 mars 1917. Les participants étaient : Duret Marcel, Duret Robert, Noé, Parent C. et Zeller Robert. Le gouffre du Boeuf (ou de la Borme) a été exploré pour la première fois le 29 janvier 1899 par E.Fournier, qui y découvre un charnier (voir ci-dessous). En 1949, le Groupe Spéléologique du Doubs désobstrue le passage bas terminal, au nord-est, et découvre trois salles jusqu'à la perte du ruisseau (voir ci-dessous), qui sera plongée par le GSCCDF en 1984. La visite de l'équipe Duret, en 1917, ne constitue donc pas une première. Toutefois, la topographie levée est plus exacte que celle de E.Fournier. Par exemple, Duret note le départ de galerie en paroi, que ne signale pas Fournier.
		Description Le gouffre débute par un large puits circulaire de 22m, arrosé en temps de pluie. A sa base, une salle terreuse de 20m de diamètre se termine, vers l'aval, par un passage bas, point d'arrêt de Fournier et l'équipe Duret. Ce passage, désobstrué, donne accès aux salles 49 et aux siphons. Développement : 240 m - Dénivellation : -41 m
		Topo extraite de : Inventaire Spéléologique du Doubs (Comité Départemental de Spéléologie du Doubs), tome 2-1991, p.225
		Topographie Duret Plan et coupe du gouffre du Boeuf (ou gouffre de la Borme). Cette topographie est plus exacte que celle publiée antérieurement par E.Fournier
		Extrait de : Fournier E., 1923, Explorations souterraines en Franche-Comté - Les gouffres, p.46-47
		"(…) Au fond d'une sorte de doline, existe un gouffre en éteignoir (la Borme), d'une profondeur d'environ 35 mètres ; au moment de notre descente (29 janvier 1899) il constituait un infect charnier : nous y avons trouvé deux porcs, dont les cadavres étaient gonflés comme des outres; un cheval, une vache, et un nombre incalculable d'osse-ments encore incomplètement décharnés. Sur ces charognes ruisselaient des suintements d'eaux qui allaient se perdre dans des éboulis, au fond d'une des deux galeries en cul-de-sac qui terminent le gouffre (fig. 13)."
		Extrait de : Billuard C. (G.S. Doubs), bulletin de l'Association Spéléologique de l'Est, tome III, 1950, fasc 2, p.64-65
		"Visité par le Professeur Fournier (Gouffres p.46) il s'ouvre au fond d'une magnifique doline à 200 m. à l'ouest des Cavottes. Une verticale de 26 m conduit dans une salle d'où part une petite galerie. A une dizaine de mètres du sol, on aperçoit dans la paroi un orifice parcouru par les eaux en temps de pluie, mais la disposition en " éteignoir " du gouffre, en rend l'abordage presque inaccessible. Forçant un passage étroit constitué d'une petite mare d'absorption des eaux, à l'extrémité de la galerie du fond nous avons découvert une galerie importante " style Cavotte " qui malheureusement se termine, après un parcours d'environ 100 m, par l'inévitable colmatage d'argile et de graviers. Le sol est jonché d'innombrables ossements, ce qui laisse supposer que cette partie de la Borme est encore parcourue par un ruisseau."