Texte de
R. Duret
C'est
toujours le même tacot qui nous emmène de
Tarragnoz à 7 h ½. La visite de
la grotte se passe admirablement bien ; nous en sortons
à 1 h, battant les records, ayant visité
toute la grotte en 3 h ½. Nous allons
dîner au-dessus du gouffre du Boeuf. Nous
repartons ensuite prendre le tacot pour rentrer à
Besançon. Ce gouffre a
environ 30 m de profondeur. Il est tout-à-fait
à pic. L'ouverture supérieure est circulaire
et a 2 m 50 de diamètre. En somme, il est
peu intéressant. Seulement, il y a à
mi-hauteur une galerie de laquelle sort un ruisseau qui
tombe et se continue dans les salles inférieures. Il
serait intéressant de l'explorer, mais on ne peut
avec une corde ; il faut remonter depuis le fond avec une
échelle ; nous verrons cela la prochaine fois.
R.Duret
Photographies
En relation
avec ce compte-rendu, le carnet contient 3 photographies
prises ce jour-là.
Dimanche
4 mars 1917
14ème
Grotte de Montrond et gouffre du Boeuf (près
Montrond)
Dimanche 4 mars 1917
La bande se compose de M.Martinet, Mme Martinet, Zeller,
Parent, Noé, Marcel et moi. Nous avons 130 m de
corde. Arrivés à Montrond, nous nous proposons
de visiter la grotte avant midi. Nous y allons tous, sauf M.
et Mme Martinet ; ils devaient venir nous attendre
à 1 h ½ près du gouffre du
Chien.
Nous finissons à 2 h, et à
2 h ½ Marcel est prêt pour la descente,
qui se passe très bien. Il met pied à terre
juste entre un chien et un veau. Puis Zeller est descendu,
et ils partent tous les deux pour visiter le fond du
gouffre. La visite fut vite faite, car il n'y a que deux
grandes salles, l'une en bas du gouffre, l'autre
communiquant avec cette dernière par un couloir d'une
dizaine de mètres. Ils prennent le plan de ces deux
salles. Puis je suis descendu. Ensuite, c'est au tour de
Noé (à ce moment Billey et Vaissier arrivent,
restent quelques instants et repartent faute de temps). Puis
Zeller remonte et enfin Parent est descendu. Pendant ce
temps, Noé fait sa petite visite. Il remonte ensuite,
pendant que Marcel fait visiter le gouffre à Parent,
qui remonte ensuite. Et enfin la corde redescend une
dernière fois pour remonter Marcel.
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pour les afficher.
C'est
toujours le même tacot qui nous emmène de
Tarragnoz à 7 h ½. Le "tacot" est un petit
train circulant sur une voie ferrée étroite,
aujourd'hui disparue, qui reliait Besançon à
Pontarlier et desservait les villages du plateau.
Tarragnoz est la gare de départ, dans le faubourg sud
de Besançon.
Ils devaient venir nous attendre à 1 h ½
près du gouffre du Chien. Lapsus. Il s'agit
en fait du gouffre du Boeuf (ou "de la Borme").
Nous allons dîner au-dessus du gouffre du Boeuf.
Ce gouffre est actuellement appelé "gouffre de la
Borme".
Nous verrons cela la prochaine fois. Les cotes
et observations rapportées par R.Duret sont
pertinentes.
Topographie Duret. Plan et coupe du gouffre du Boeuf
(ou gouffre de la Borme). Cette topographie est plus exacte
que celle publiée antérieurement par
E.Fournier.