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Les
"Dames vertes", très nombreuses dans le Jura,
sont une variété de fées propres aux eaux et lieux humides.
Elles s'ébattent au crépuscule près des
sources et des étangs, ou dans les sentiers
forestiers. Vêtues d'une longue robe verte, elles sont
toujours très belles et séduisent ceux qui les
rencontrent. Parfois bienveillantes et redresseuses de torts,
elles veillent sur les enfants, sauvent
les égarés et secourent les malheureux. Mais le
plus souvent elles sont agressives et violentes : il leur
arrive d'égarer ou noyer les voyageurs, ou de les faire
courir ou voler toute la nuit jusqu'à
épuisement.
Dames vertes et cavernes
Grotte
de la Touaille
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Commune
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Chavéria
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Coordonnées
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8 - 655
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Description
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Galerie
de 166 m, terminée par un éboulis.
Exsurgence temporaire, avec fort courant d'air lorsqu'elle
est à sec.
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Légende
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Habitat d'une Dame verte.
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Sources
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Tradition
orale
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Baume
de Gigny
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Commune
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Gigny
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Coordonnées
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841,06
- 168,02 - 470
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Description
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Grosse
galerie (5x6 m) longue de 140 m. Riche gisement
archéologique, avec traces d'habitat de la
préhistoire au Moyen Age.
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Légende
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Habitat d'une Dame verte.
Voici ce qu'écrivait le
docteur Gaspard, natif du village de
Gigny: "Il y a une dame verte
dans mons pays natal. Mon enfance a
été bercée de contes
de la dame verte; et je ne sais combien
j'ai connu de gens qui l'ont vue ou
qui l'ont entendue passer près
d'eux. Quelles sont les faneuses qui
n'ont pas occasion d'en parler, lorsque
l'on fauche la grande prairie, surtout
le pré des Roses, et du côté
des grottes! Elle et ses compagnes s'y
réunissent. On pourrait juger
de leur multitude par l'étendue
qu'elles foulent ensemble, lorsque l'on
voit les herbes et les épis s'incliner
sous leurs pieds légers. Cette
réunion de femmes divines sur
le territoire de Gigny a pu paraître
assez remarquable à nos ancêtres
pour avoir motivé l'imposition
de ce nom: Gyné, gynaicos en
grec signifient femme, et Giniacus est
le nom latinisé de Gigny." (R.Mignot,
1984)
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Sources
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Roger Mignot, 1984, Les Fées franc-comtoises,
Dole, p.75-76
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Tradition
orale
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Grotte
de Fontaine Noire
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Commune
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Les
Nans
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Coordonnées
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877,42
- 208,55 - 650
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Description
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Porche
suivi d'un boyau, totalisant 18 m.
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Légende
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Habitat d'une Dame verte.
"Cette dame taciturne et
triste sait se montrer gracieuse à
l'occasion. Elle aime se promener près
de la Fontaine Noire qui coule au bas
de la montagne. Lorsque des personnes
étrangères la rencontrent,
ils la saluent avec respect, mais se
sauvent apeurées lorsqu'ils se
rendent compte que c'est la dame verte
du château de la Berne. Une
couturière du nom de Françoise
Petit, du village de Supt, la rencontra
dans sa vie, plusieurs fois sur son
passage, et plus particulièrement
à proximité de la Fontaine
Noire. Finalement, terrifiée,
elle renonça à habiter
aux Nans et quitta définitivement
la région." (R.Mignot,
1984)
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Sources
|
Roger Mignot, 1984, Les Fées franc-comtoises,
Dole, p.74
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Tradition
orale
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Grotte
de la Dame Verte
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Commune
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Poligny
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Coordonnées
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858,67 - 211,53 - 500
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Description
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Galerie de 35 m, terminée par un colmatage.
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Légende
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Habitat d'une Dame verte, qui ne sort que pour
prévenir les habitants des dangers qui les
menacent. La grotte aurait servi de refuge à
différentes époques. Des fouilles
archéologiques ont mis en évidence
des vestiges pré- et protohistoriques.
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Sources
|
Alphonse Rousset,
1857, Dictionnaire géographique, historique et statistique des
communes de la Franche-Comté, département du Jura, tome
V,
p.301
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Abbé A.Guichard, 1891, La cité
gallo-romaine de Grozon, in Mémoires
de la Société d'Emulation du Jura,
p.81-82
|
Gabriel Gravier, 1982, Franche-Comté, pays des légendes,
tome II, p.171
|
Franck Mouchot, 1999, La grotte de la Dame
Verte, in Patrimoine polinois, n°14,
p.59-61 (2 ill.)
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Chambre
de la Dame Verte (ou grotte de la Côte
Bernard)
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Commune
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Pont-d'Héry
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Coordonnées
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?
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Description
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?
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Légende
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Habitat d'une Dame verte.
"Sur le mont conique présidant
à la naissance de la Furieuse et de son étroite
et verdoyante vallée, l'ancien château de Vaux-Grillet
a laissé quelques vestiges. C'est près des ruines
de ce castel que, selon Rousset, se tenait une dame verte. Elle
prenait un malin plaisir à entraîner à sa
suite les voyageurs attardés, à les faire marcher
à travers les forêts, les broussailles et les ronciers,
jusqu'à ce que leurs vêtements fussent réduits
en lambeaux. Pour Désiré Monnier - dont Charles
Thuriet et Louis Martin ont repris la version - la dame verte
habitait dans les bois d'Andelot, au bout des Côtes-Bernard.
Elle y avait une grotte, appelée Chambre de la Dame Verte.
Elle fréquentait la fontaine d'Alon, proche des Champs-Chrétiens.
Des gens de Thésy, d'Aresches, d'Andelot, et probablement
d'autres villages de la région de Salins, avaient assez
souvent rencontré cette dame verte. Pourtant son souvenir
serait sans doute oublié aujourd'hui si l'aventure de
Jean Badaud n'était venue en quelque sorte l'immortaliser. "C'était
vers 1800. Badaud, de son véritable nom : Cousin, demeurait
à Andelot. Agé de 50 à 55 ans, il n'était
donc plus un jouvenceau. Mais allez donc empêcher la sève
de monter dans un vieil arbre ! Alors qu'il revenait vraisemblablement
de Salins, où il avait acheté des étoupes,
notre bonhomme rencontra la dame verte. Celle-ci, occupée
à remettre sa jarretière, montrait donc une jambe
au galbe plein d'éloquence. Manquant d'une retenue que
l'attitude de la dame ne pouvait guère lui inspirer,
Badaud s'empressa d'offrir son aide, et peut-être même
suggéra-t-il une promenade forestière : «
Descendons à l'ombre du bois, La belle, Descendons
à l'ombre du bois. » "Feignant d'accepter l'invitation,
la fée prit le bras de son admirateur et l'entraîna,
légère et moqueuse, à travers les taillis,
les buissons, les marais, les fondrières. Bientôt
fatigué d'un tel manège, notre homme demanda grâce.
Mais la dame verte continuait sa marche, comme si elle n'entendait
rien. "Nous l'avons vu, Badaud rapportait avec lui des étoupes,
c'est-à-dire de la filasse tirée du chanvre ou
du lin, et destinée à la quenouille des fileuses.
Un bras occupé à tenir le paquet d'étoupes
sur son épaule, l'autre solidement serré sous
celui de la dame verte, notre pauvre homme avait perdu toute
envie de batifoler, d'autant que sa compagne l'entraînait
dans sa course endiablée en chantant, ironique, ce refrain
monotone « Filons tes étoupes, mon ami ; filons
tes étoupes ». "Ils les filèrent si bien
que, partout sur leur passage, elles restaient accrochées
aux branches des arbres, aux épines des haies et des
buissons. Quand la dame verte daigna le laisser en paix et s'éloigner,
notre pauvre homme était fourbu, certes, mais il ne possédait
plus le moindre morceau d'étoupe. On devine l'accueil
«triomphal» que dut lui réserver sa femme,
à son retour au logis. "Badaud avait-il vendu ses étoupes
pour boire, ou après boire ? Les avait-il perdues ? "Dans
le Val-d'Héry, on évoquait autrefois l'aventure
du Petit Poulet, qui, plus téméraire que notre
homme d'Andelot, avait poussé l'audace jusqu'à
oser prendre par la taille la dame verte. "Si l'on en croit
Camille Aymonier, « les femmes de Pont-d'Héry racontent
volontiers cette histoire à leurs maris, aux environs
de l'âge ingrat ! »" (G.Gravier, 1982)
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Sources
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Désiré Monnier,
1854, Traditions populaires comparées, p.759-762
|
Alphonse Rousset,
1857, Dictionnaire géographique, historique et statistique des
communes de la Franche-Comté, département du Jura, tome
V,
p.314
|
Charles Thuriet, 1892, Traditions populaires de la Haute-Saône et du Jura, p.467
|
Camille Aymonnier, 1927, Légendes et traditions de la Franche-Comté et
particulièrement de la Haute-Montagne, p.29 |
Louis Martin, 1947, Légendes de Franche-Comté,
p.32
|
Gabriel Gravier, 1982, Franche-Comté, pays des légendes,
tome II, p.155-156
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