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Gustave Courbet
 

Source de la Loue

Source de la Loue
Source de la Loue

 

Source de la Loue

 

 

 

Grotte de la Loue

 

Source de la Loue

Grotte de la Loue

 

Source de la Loue

 

 

 

Source de la Loue

 

Source de la Loue

Source de la Loue

 

Source de la Loue

 

 

 

Source bleue

 

Source du Lison

Source bleue

 

Source du Lison

 

 

 

Grotte Sarrazine

 

Dame verte

Grotte Sarrazine

 

Dame verte

 

Deux textes fournissant une interprétation symbolique des tableaux ci-dessus :
Pierre Georgel
(Corps-paysages, paysages-corps)
Sarah Faunce
(La source de la Loue, image du sexe féminin)

CourbetPeintre réaliste français (1819 - 1877) né en Franche-Comté.

Un peintre en rupture

Entre Ornans (Doubs) et Paris
Fin 1839 Courbet est à Paris. Fils de notable paysan, il navigue entre la bohème socialisante et le cercle familial d'Ornans. Il lui faudra près de dix ans pour rompre avec les poncifs romantiques. Mais déjà ses tableaux chantent la féminité et la nature plus que la vie citadine.

Le nouveau Caravage
Au lendemain de la révolution de 1848 Courbet affirme son ambition de renouveler la peinture d'histoire par le réalisme. Il bouleverse la traditionnelle hiérarchie des genres en présentant, au Salon de 1849, Une après-dînée à Ornans; l'oeuvre, achetée par l'État, lui vaut l'admiration de quelques critiques qui reconnaissent en lui le digne successeur, qui de Rembrandt ou du Caravage, qui de Vélasquez.

"L'art historique est par essence contemporain"
À partir d'Un enterrement à Ornans (1850), Courbet approfondit son portrait de la société contemporaine, magnifiant particulièrement la vie paysanne, sans ignorer sa dureté, sa diversité. Il invente la poésie du prosaïsme au mépris de toute sentimentalité, de tout pittoresque.

Courbet chef de file

La primauté du paysage
Pour échapper à la censure accrue du Salon après 1855, Courbet propose des tableaux plus "sages" : paysages de Franche-Comté ou de la Saintonge, bords de la mer... Ces vues énergiques et libres de la nature retiendront l'attention de la génération impressionniste.

Courbet, Manet, Monet : réalisme et jeune peinture
Courbet a pratiqué tous les genres picturaux. Ses scènes de chasse peintes à partir de 1857 lui valent la faveur du public, de même que ses natures mortes ou ses compositions florales. Mais ce sont ses nus débarrassés de tout prétexte mythologique et dévoilant la "femme moderne", qui ont ouvert la voie à Manet ou Renoir.

De la Commune à l'exil
Les dernières années de Courbet sont inséparables des événements de la Commune dont il est un des acteurs. Emprisonné en 1871 il sera privé de ses biens et se réfugiera en Suisse à partir de 1873. Il y reçoit bon accueil : de fidèles amis le rejoignent ou lui rendent visite. Sa peinture exalte une dernière fois les paysages qui l'entourent et la liberté reconquise dans l'exil.

La littérature du réel

Champfleury et Baudelaire
Alors qu'Une Après-dînée à Ornans attire sur lui l'oeil du public, Courbet est soutenu par de jeunes écrivains et critiques. Parmi eux Champfleury et Baudelaire. Après 1851, néanmoins, ils s'en éloigneront progressivement. Courbet, en 1855, les peint à ses côtés dans l'Atelier.

Les procès
1857 est l'année de deux procès retentissants qui, à travers Baudelaire et Flaubert, visent le mouvement réaliste dans son ensemble. C'est aussi à cette date que paraissent l'essai de Champfleury et la revue éphémère de Duranty, tous deux intitulés "Réalisme", théorisant les aspirations communes aux peintres et aux écrivains.

Des Goncourt à Zola
La vérité doit l'emporter sur le romanesque. Les Goncourt et Zola après 1860 veulent marier dans leurs romans Balzac et la science expérimentale. Ardent défenseur de Courbet, Zola lui reproche cependant dès 1866 certaines facilités, et apporte son soutien à la génération de Manet.

D'après S.Guégan et M.Haddad : L'ABCdaire de Courbet