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 | La grotte d'Osselle, à une vingtaine de kilomètres en aval de 
Besançon (Doubs, France) est la plus anciennement aménagée des six cavernes 
ouvertes aux touristes en Franche-Comté.
 C'est également une des plus anciennement et 
                des plus abondamment citées dans la littérature française: les 
premières descriptions remontent au XVIe siècle, et
elle est l'une des deux seules cavernes  mentionnées en France par L'Encyclopédie 
de Diderot et d'Alembert, au XVIIIe siècle.
 
 
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                        |   | De son abondante bibliographie, 
                nous extrayons quelques fragments relatifs aux atteintes qu'elle 
                a subies, et aux mesures de protection qui en découlèrent, 
                sans doute parmi les plus anciennes connues dans notre pays. |   Perturbation des chauves-souris
 Dès 1686, l'abbé Boisot signale 
                que les chauves-souris, nombreuses dans la grotte, sont dérangées 
                par les flambeaux des visiteurs. Cette observation sera reprise 
                ultérieurement par d'autres auteurs, dont Girod-Chantrans 
                en 1810. En fait, les inconvénients signalés concernent 
                davantage les visiteurs que les chiroptères...
  Dégradation et exploitation des 
                concrétions
 La grotte d'Osselle est riche en concrétions 
                de toutes sortes, cassées et prélevées 
                sans scrupule par les premiers visiteurs : l'abbé 
                Boisot écrit, 
                en 1686, qu'il n'y a rien de plus joli pour faire des grottes artificielles...
 C'est 
                surtout au XVIIIème siècle, après les travaux 
                d'élargissement de la zone d'entrée à l'initiative 
                des intendants de la Province, que les concrétions seront 
                exploitées systématiquement pour l'embellissement 
                des parcs de châteaux par la noblesse locale. L'abbé 
                Rose dénonce 
                cette pratique dans son manuscrit de 1779, tout comme Depping 
                en 1811. Pour sa part, en 1783, le Comte de Razoumowsky 
                impute clairement la responsabilité de ces dégradations 
                aux intendants qui ont 
                fait aménager l'accès...
 
 L'abbé 
                Rose, en 1779, évoque 
                aussi les bris de concrétions par les simples visiteurs, 
                ainsi que les salissures causées par la fumée 
                des flambeaux ; ces observations seront reprises par Girod-Chantrans en 
                1810.
 
 Quant à Mme 
                Gauthier, en 1790, elle semble excuser ces pratiques 
                dévastatrices : considérant l'abondance des 
                concrétions dans la grottes, quelques-unes de plus ou 
                de moins...!!!
 
  Mesures de protection
 Fort heureusementau début du XIXème 
                siècle, on prendra conscience de la nécessité 
                de protéger le site du pillage. A. 
                Laurens (1827) indique qu'à partir de 1826, à 
                l'initiative du Préfet, la grotte fut fermée et 
                surveillée par un gardien résidant sur place, 
                qui assurait le guidage des visiteurs.
 Depuis le début 
                du XXème siècle, l'aménagement touristique, 
                avec sentier et éclairage, a mis fin aux visites 
                'sauvages' de la cavité et assure une protection du site.
 
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