Jeudi
29 septembre 1916. En réalité, le 29
septembre 1916 est un vendredi. Les explorations de
l'équipe ayant lieu le jeudi et le dimanche, jours de
repos scolaire, nous pensons donc que la date exacte est
jeudi 28 septembre 1916.
Au pied de l'à-pic de 12 m. Il s'agit du
ressaut de 9 m (improprement dénommé
aujourd'hui "ressaut Fournier") donnant accès aux
grandes galeries du réseau supérieur.
Nous allons à l'entonnoir de 7 m. Il s'agit de
l'entonnoir où s'était arrêtée
l'équipe, le 24 septembre,
dans la salle terminale de la galerie Nord.
Nous aurons donc fini d'explorer cette
galerie. L'entonnoir final est baptisé
"gouffre Vachez" sur le plan. Des prolongements y seront
découverts postérieurement, dans les
années 50.
Nous nous engageons dans l'autre galerie. Il s'agit
de la galerie Sud, dessinée par erreur en direction
nord, sur le plan.
Un peu avant la fin, environ 30 m avant, s'ouvre un
gouffre tout-à-fait à pic. Il s'agit d'un
puits de 20 m, baptisé "gouffre Duret" sur le
plan. Il se prolonge par un goulet étroit (la
"Boîte-aux-Lettres"), terminus de l'équipe
Duret. En fait, cette étroiture commande
l'accès à plusieurs centaines de mètres
de galeries du "Réseau Inférieur",
découvertes postérieurement.
On y rencontre dans les parties sèches du sulfate
de magnésie. Il s'agit de cristaux d'Epsomite
(sulfate de Magnésie hydraté). L'observation
de R.Duret est pertinente, et précède
largement la publication qu'en fera E.Fournier en
1923.
Nous avons failli manquer le tacot. Le "tacot" est un
petit train circulant sur une voie ferrée
étroite, aujourd'hui disparue, qui reliait
Besançon à Pontarlier et desservait les
villages du plateau.