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Jeudi 28 septembre 1916

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Grotte des Cavottes
Montrond-le-Château


Carnet

Texte de R. Duret

11ème Grotte de Montrond
Jeudi 29 septembre 1916
Note

Nous prenons le même train que le 23 ; même bande aussi. Nous disposons notre temps de la même manière que 8 jours auparavant, jusqu'au pied de l'à-pic de 12 m. Note

Là, nous allons dans la dernière galerie découverte, avec 80 m de corde. Nous en avions 170 en entrant. Nous allons à l'entonnoir de 7 m. Note Nous descendons Marcel et Vachez. Il n'y a que des petites galeries au fond, qui se terminent en cul-de-sac. Au fond de la plus grande se trouve une petite salle dans laquelle se trouve une mare de 2 m de diamètre. La remontée a été très difficile, parce que la corde se coinçait. Ils sont restés 1 h ½ dedans avant qu'ils puissent en sortir. Ils ont pu enfin en sortir en faisant des étriers dans la corde. Nous aurons donc fini d'explorer cette galerie. Note

Nous revenons au pied de l'à-pic et nous nous engageons dans l'autre galerie. Note Nous allons directement à l'endroit où nous en étions restés à la Pentecôte (voir n°8). Là, tout en levant le plan, nous continuons et arrivons au bout, 75 m plus loin. Cette galerie se termine par de nombreuses petites branches qui se terminent en cul-de-sac. Cette partie de la galerie est très riche en blocs stalagmitiques.

Un peu avant la fin, environ 30 m avant, s'ouvre un gouffre tout-à-fait à pic. Marcel y descend, mais il n'y trouve rien d'intéressant. Il a 22 m de profondeur, il y a la forme d'une fissure de 1 m de large sur 2 m de long. L'ouverture du haut en est petite. Note

Nous avions fini l'exploration de la grotte de Montrond. Nous en sortons à 4 h 1/2, contents de notre besogne et surtout de notre découverte. La grotte totale, tant ce qui était connu que ce que nous avions découvert, mesure à peu près 1300 m de longueur.

On y rencontre dans les parties sèches du sulfate de magnésie. Note

Nous avons failli manquer le tacot. Note Mais nous l'attrapons tout de même en courant. Nous rentrons à Besançon dégoutants mais radieux.

R.Duret

Topo

Topographie Duret

Plan de la grotte des Cavottes

Cette topographie grand format (24x30,5 cm) fait la synthèse de toutes les découvertes de l'équipe Duret, qui a réalisé près d'un kilomètre de première dans le réseau.

Cliquer sur les différentes zones du découpage ci-dessous pour en afficher un agrandissement.

Decoupage en zones


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Notes

Commentaires

Jeudi 29 septembre 1916. En réalité, le 29 septembre 1916 est un vendredi. Les explorations de l'équipe ayant lieu le jeudi et le dimanche, jours de repos scolaire, nous pensons donc que la date exacte est jeudi 28 septembre 1916.
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Au pied de l'à-pic de 12 m. Il s'agit du ressaut de 9 m (improprement dénommé aujourd'hui "ressaut Fournier") donnant accès aux grandes galeries du réseau supérieur.
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Nous allons à l'entonnoir de 7 m. Il s'agit de l'entonnoir où s'était arrêtée l'équipe, le 24 septembre, dans la salle terminale de la galerie Nord.
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Nous aurons donc fini d'explorer cette galerie. L'entonnoir final est baptisé "gouffre Vachez" sur le plan. Des prolongements y seront découverts postérieurement, dans les années 50.
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Nous nous engageons dans l'autre galerie. Il s'agit de la galerie Sud, dessinée par erreur en direction nord, sur le plan.
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Un peu avant la fin, environ 30 m avant, s'ouvre un gouffre tout-à-fait à pic. Il s'agit d'un puits de 20 m, baptisé "gouffre Duret" sur le plan. Il se prolonge par un goulet étroit (la "Boîte-aux-Lettres"), terminus de l'équipe Duret. En fait, cette étroiture commande l'accès à plusieurs centaines de mètres de galeries du "Réseau Inférieur", découvertes postérieurement.
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On y rencontre dans les parties sèches du sulfate de magnésie. Il s'agit de cristaux d'Epsomite (sulfate de Magnésie hydraté). L'observation de R.Duret est pertinente, et précède largement la publication qu'en fera E.Fournier en 1923.
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Nous avons failli manquer le tacot. Le "tacot" est un petit train circulant sur une voie ferrée étroite, aujourd'hui disparue, qui reliait Besançon à Pontarlier et desservait les villages du plateau.
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