Adoré FLOUPETTE | |
Vous êtes ici : Accueil | Divers | Poèmes | Adoré Floupette | Déliquescences (10) | |
Nymphes | Bibliographie | Déliquescences (10) |
p.81 |
CANTIQUE AVANT DE SE COUCHER
La Vie aigre sonne un tocsin dans mon oreille, La Vie infâme a mis ses poux dans mon manteau.
Comme un quine égaré par l'affre du Loto. Comme un Pape très blanc et très doux qui sommeille.
- Nimbé d'Encens impur j'agonise et je fume. - O l'Induration lente du Cyclamen ! O les Morsures dans l'Alcôve qui s'allume ! O les Ostensoirs dans la Basilique ! Amen ! |
p.82 |
REMORDS
Dans un froufrou, les femmes passaient vite. Blanc sur blanc, en son étroite lévite, L'enfant de choeur, doux, tintinnabula,
Quand le Curé noir en vint à chanter, Mes remords se sont mis à gigoter. Oh ! oh ! oh ! remords ! Que tu me tenailles !!!
J'ai fait bien souvent des cochonneries, Mais, ô Reine des Étoiles fleuries, Chaste lys ! prends en pitié mon Néant !
Ne pourrais-je donc être pardonné ? Je suis un païen, je suis un Damné, Mais je t'aime tant, Canaille de Vierge ! |
p.83 |
BAL DÉCADENT
Vais m'en aller !
De la décadence.
Dolemment fluet.
Et c'était des roses.
On allait au pas.
Étaient presque folles.
Et les seins tombaient.
Je vis une blonde, |
p.84 |
Par les voluptés,
Une vraie Eau-forte.
Gamin perverti,
Et concupiscente,
Souvenir d'Anthrax,
Très jeune et très vieille,
Et m'extasiait :
Ta poudre de riz
M'auréole l'âme.
Mon coeur est pervers.
Oh ! quelle attirance !
et me consumer !»
Mais, motus, silence ! |
p.85 |
Voici s'en aller
En déliquescence !! |
p.86 |
S'envolaient d'un coup d'aile au pays de Lumière. Nous dont la fleur dolente est la Rose Trémière, Nous n'avons plus de coeur, nous n'avons plus de dents !
Nous regardons, sans voir, la ferme et la fermière. Nous renâclons devant la tâche coutumière, Charlots trop amusés, ultimes Décadents.
Nous gardons le fumet d'une antique Marquise Dont un Vase de Nuit parfume les Dessous !
Nos nerfs et notre sang ne valent pas deux sous, Notre cervelle, au vent d'Été, se liquéfie ! |
|