Adoré FLOUPETTE
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Nymphes | Bibliographie | Déliquescences (9)
 
p.76 FINALE
    Dans les roseaux
    Du bord des eaux,
    Dans les sentiers
    Verts d'Églantiers,
    Nous nous laisserons mourir,
    Puisque tout va refleurir !
    Pour calmer les ruts bavards,
    Oh ! cueillons les nénufars !
    Endormons-nous !
    Les blancs genoux
    Nous les laissons
    Aux polissons !
    Point d'impudeurs !
    Fi des verdeurs !
    Tout sera bien
    S'il n'est plus rien.
    Car le temps est arrivé
    Où le Blanc, seul, est sauvé !
     

p.77

MADRIGAL

    Mon coeur tarabiscoté
    A pris un point de côté.
    Tes effluves le font battre
    Comme trois. Que dis-je ? Quatre.
    Ce n'est point un coeur de rien,
    Un noctambule vaurien,
    Il ne fait de politesses
    Qu'aux baronnes, aux comtesses.
    Et, ce bel entretenu,
    Regarde, il est devenu,
    Grâce au sucre où tu t'enlises,
    Confiture de Merises.
     

p.78

RYTHME CLAUDICANT

    Je me suis grisé d'angélique,
    Douce relique ;
    La bénite eau des Chartreux
    M'a fait bien heureux !
    Toutes les femmes sont saintes !
    Oh ! les rendre enceintes !
    L'onctueuse bénédictine,
    Ce matin
    En mon âme chante matine !
    Je me ferai bénédictin !
    Toutes les femmes sont saintes !
    Oh ! les rendre enceintes !
     

p.79

POUR AVOIR PÉCHÉ

    Mon coeur est un Corylopsis du Japon, rose
    Et pailleté d'or fauve, - à l'instar des serpents.
    Sa rancoeur détergeant un relent de Chlorose,
    Fait, dans l'Éther baveux, bramer les OEgypans.
    Mon âme Vespérale erre et tintinnabule,
    Par delà le cuivré des grands envoûtements ;
    Comme un crotale, pris aux lacs du Vestibule,
    Ses ululements fous poignent les Nécromans.
    Les Encres, les Carmins, flèches, vrillent la cible,
    Qu'importe si je suis le Damné qui jouit ?
    Car un Pétunia me fait immarcessible.
    Lys ! Digitale ! Orchis ! Moutarde de Louit !
     

p.80

SONNET LIBERTIN

          Avec l'assentiment des grands héliotropes.
          ARTHUR RIMBAUD

    Quand nous aurons, avec de bleus recueillements,
    Pleuré de ce qui chante et ri de ce qui souffre,
    Quand, du pied repoussés, rouleront dans le Gouffre,
    Irrités et pervers, les Troubles incléments ;
    Que faire ? On doit laisser aux stupides amants
    Les Balancements clairs et les Effervescences ;
    Nous languirons emmi les idoines essences,
    Évoquant la Roseur des futurs errements.
    Je mettrai dans l'or de tes prunelles blémies
    L'Inassouvissement des philtres de Cypris.
    - Les roses de ton sein, qu'elles vont m'être amies !
    Et comme au temps où triomphait le grand Vestris,
    Très dolents, nous ferons d'exquises infamies,
    - Avec l'assentiment de ton Callybistris. -
     

 

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