|
|
En Franche-Comté, près de
Besançon
|
|
Cliquer
sur les noms de communes encadrés
Les
9 cavités explorées par
l'équipe Duret s'ouvrent toutes en
Franche-Comté, non loin de Besançon,
sur 6 communes du département du
Doubs : Chenecey-Buillon,
Cussey-sur-Lison,
Malbrans,
Montrond-le-Château,
Vellevans,
plus une commune non
localisée.
On
est dans une région de plateaux, d'altitude
modeste. Besançon est à
250 m, les Granges-Mathieu à
400 m, Montrond-le-Château à
450 m, Malbrans et Vellevans vers
500 m.
|
Et pour s'y rendre ?
|
|
En
bécane, bien sûr...
La bicyclette (la 'bécane') est le moyen
de transport universel, en ce début de
siècle. Nos explorateurs l'utilisent
systématiquement, soit au départ de
Besançon, soit depuis la gare ferroviaire la
plus proche du gouffre à explorer,
après l'avoir confiée au fourgon
à bagages.
|
Il s'agit sans
doute d'engins plus rudimentaires que les machines
actuelles, plus lourdes et peut-être encore sans
dérailleur. Ce qui n'empêche pas ces
jeunes sportifs de pédaler vaillamment, aux alentours
de 20 km/h.
Ainsi, ils couvrent en une heure les 20 km de
Besançon à Chenecey-Buillon (comptes-rendus
n°1
et n°3)
ou ceux de Besançon à
Montrond-le-Château (compte-rendu n°4).
Le déplacement vers Cussey-sur-Lison, le 9 avril
1916, donne même lieu à une sorte de
compétition (entre 1h30 et 3h pour 31 km), qui
transparaît dans le compte-rendu de R. Duret
(n°5) :
"Challe et les deux Foret partent le matin à 9 h
et arrivent à Cussey-sur-Lison à midi (31
kilomètres)."
"Duret Robert et Marcel partent à midi ½ de
Besançon. Ils arrivent à Cussey à 2
heures ½."
"La caravane arrive à Cussey à 6 heures, et
les quatre Bisontins déguerpissent en bécane
pour Besançon où ils arrivent à 7 h
½. Ils sont éreintés mais
contents."
Bien
sûr, les trajets étaient forcément
émaillés d'incidents, cités à
l'occasion par R. Duret, tel celui du 19 mars
1916 (n°1) :
"Flusin André, qui avait crevé,
répare son pneu. Duret R., Derrier et R.Flusin
partent à 6 heures, tandis que Challe reste avec
A.Flusin. Nous sommes à Besançon à 7
heures. Duret R. perd sa pélerine."
|
|
...
mais aussi en train
|
L'équipe
utilisait parfois le train (le 'tacot') pour accéder
aux lieux d'exploration situés sur le plateau
dominant Besançon. On en trouve mention dans les
comptes-rendus n°2,
n°10,
n°11,
n°13,
n°14
et n°15.
|
|
C'
était un train circulant sur une voie
ferrée étroite, aujourd'hui disparue,
qui reliait Besançon à Pontarlier. Il
partait de Besançon-Tarragnoz, longeait
d'abord l'actuelle route nationale 83, passait par
une gare à l'ouest de Beure, puis montait
à celle de Busy-Larnod. Il tirait
ensuite vers l'est par les fermes des Clairons,
puis faisait une halte à la gare de Pugey,
au sud du village. Il continuait vers le
sud-est par les hameaux de Bonnet Rond et Verte
Montagne, pour atteindre la gare de
Montrond-le-Château, à l'ouest du
bourg. De là, il filait vers
Cademène, la vallée de la Loue qu'il
traversait à Cléron, puis Amondans,
Fertans, Amancey, Bolandoz, Reugney, Evillers,
Bians-les-Usiers, Sombacourt, Chaffois, Houtaud et
enfin Pontarlier.
Le 'tacot' partait à 7 h 30 de
Besançon-Tarragnoz, où il revenait le
soir vers 19 h. Les voyages étaient
parfois pittoresques, comme en témoignent
les anecdotes rapportées par
R.Duret :
"Le tacot est plein. Nous montons sur un wagon
plate-forme, et nous allons jusqu'à Busy
assis sur des tonneaux. Là, on ajoute un
wagon et nous montons dedans." (compte-rendu
n°10,
du 24 septembre 1916).
"Le tacot patine un peu en montant Pugey."
(compte-rendu n°13
du 25 février 1917).
Le
"tacot" des Chemins de Fer départementaux
du Doubs (CFD) au début du XXème siècle
|
L'itinéraire
du 'tacot' est tracé en
jaune
|
|
|
|